Ludwik Fleck, médecin et biologiste polonais, fut un pionnier de la philosophie des sciences, notamment avec son concept de "collectif de pensée". Il soutenait que la connaissance scientifique n'est pas objective, mais façonnée par les contextes sociaux et historiques de groupes spécifiques de chercheurs. Ces "collectifs de pensée" définissent ce qui est considéré comme "vérité" et influencent la manière dont les scientifiques observent, émettent des hypothèses et conceptualisent. Le travail de Fleck anticipa des idées ultérieures sur la construction sociale des savoirs et souligne l'importance de la coopération inter-collectivités pour le progrès scientifique.
Dans ce texte paru en allemand en 1935, le scientifique et philosophe des sciences polonais L. Fleck propose, en avance sur son temps, des réponses aux questions du progrès scientifique, de la vérité du fait scientifique et du rôle de l'erreur en science. Pour lui, on ne découvre pas de faits scientifiques, on les invente, ce sont des constructions sociales. Des idées reprises depuis par T. Kuhn.