Empereur de Rome, Marc Aurèle a d'abord été un élève des maîtres stoïciens. Cet apprentissage lui permettra de surmonter les difficultés et les contradictions que son rôle lui imposait : homme de paix, il mena de nombreuses guerres ; homme songeur et réservé, il eut une destinée qui sur le devant de la scène. Des stoïciens, il a appris la résistance et la maîtrise de soi-même. Il a aussi développé des techniques qu'il décrit dans cet ouvrage afin de conserver la sérénité à laquelle il aspire. Il composa d'ailleurs ces Pensées dans un moment de grand trouble, quand il défendait l'Empire des envahisseurs barbares du nord et de l'est. Et il retourne le stoïcisme des anciens en système d'action, applicable à la fois dans la politique et dans la gouvernance de soi-même. Un ouvrage étonnamment moderne et facilement compréhensible, qui peut vous servir de guide personnel. Une édition en grands caractères pour une lecture plus facile.
Marco Aurelio Ordre des livres






- 2022
- 1998
Soliloques
- 286pages
- 11 heures de lecture
Seul avec lui-même, sur les rives du Danube, au cours d'une de ses expéditions contre les peuplades qui assiègent son empire. Marc Aurèle rédige en grec, le soir venu, dans sa tente de commandement, l'ordre du jour qu'il s'intime à lui-même, composant ainsi, à l'aube du grand affrontement entre le polythéisme païen et les monothéismes juif et chrétien, ce bréviaire personnel de morale, qui ne laisse pas de nous interroger. L'empereur Marc Aurèle fut le dernier des grands stoïciens. Après le temps des philosophes, vint celui des martyrs, qui furent les premiers Témoins d'une foi nouvelle, mais aussi les derniers vrais " chrétiens ". Emportés par l'enthousiasme dans le sillage du Rédempteur crucifié qui leur avait ouvert la voie du jardin des Supplices et bousculant, au mépris de leur vie misérable, l'ordre établi par Rome, ils s'étaient élancés vers les amphithéâtres, où ils avaient fait les frais du lever de rideau sur la Cité de Dieu. La morale de Marc Aurèle, délivrée de tout enthousiasme fanatique, nous parvient aujourd'hui comme le fruit d'une passion calme et non feinte au service du bien public. Dans ses Soliloques, où " les dieux " vaquent en silence, on découvre que la " piété " n'était pas un vain mot pour ce moraliste païen, lucide et sincère, qui écrivait, pour sa propre gouverne : " Ce qui n'est pas utile à la ruche n'est pas non plus utile à l'abeille ".