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Siegfried Kracauer

    8 février 1889 – 26 novembre 1966

    Ce penseur a exploré les phénomènes de la société moderne, des romans policiers au cinéma et à la culture du divertissement de masse. Ses analyses se sont concentrées sur la manière dont les individus se tournent vers les "industries de la distraction" lorsqu'ils se sentent à la dérive spirituelle, ce qui a conduit à de vives critiques du capitalisme et des régimes totalitaires. Les travaux de Kracauer jettent les bases de la critique cinématographique moderne et explorent les fondements psychologiques des phénomènes sociaux.

    Siegfried Kracauer
    La roman policier
    Les employés
    De Caligari à Hitler
    Rues de Berlin et d'ailleurs
    L' ornement de la masse
    Jacques Offenbach ou le secret du Second Empire
    • 2019

      De Caligari à Hitler : ce titre célèbre caractérise en un significatif raccourci la période la plus riche de l’histoire du septième art allemand. En 1919, Le Cabinet du Dr Caligari ouvrait, en effet, l’ère de l’« écran démoniaque » et en 1933 Hitler brisait net le sonore.Entre ces deux dates, l’expressionnisme témoigna des tourments de l’âme germanique tandis que le réalisme analysait une société en crise. Rarement le cinéma fut plus profondément enraciné dans la vie culturelle, politique et sociale d’un peuple.Siegfried Kracauer devint en 1920 le critique cinématographique de la Frankfurter Zeitung et il y demeura jusqu’en 1933. C’est dire qu’il a suivi pas à pas le développement du cinéma dans son pays.Théoricien de l’esthétique, historien, philosophe, il entreprend d’étudier la propagande et les films nazis lorsqu’il arrive aux États-Unis, ce qui le conduit à remonter le courant et à écrire une étude psychologique fouillée qu’il publie en 1947 : From Caligari to Hitler. Ce texte, le premier qui utilise en cette matière les conquêtes du marxisme liées à celles de la psychanalyse, montre que le septième art, mieux que tout autre moyen d’expression, révèle dans sa vérité complexe la mentalité d’une nation. Immédiatement, ce livre monumental s’imposa comme un classique.--Page 4 de la couverture

      De Caligari à Hitler
    • 2018

      Genêt

      • 264pages
      • 10 heures de lecture

      La 4e de couverture indique : Un tire-au-flanc comme héros : Genêt, un talentueux architecte, a 25 ans lorsque la Première Guerre mondiale éclate. Sceptique vis-à-vis de l'enthousiasme patriotique de ses contemporains, il tente à plusieurs reprises d'échapper au service militaire - la mère patrie n'a après tout pas besoin d'architectes sur le front, mais à la maison, où ils peuvent, par exemple, concevoir des usines de grenades et des cimetières pour les soldats tués. Mais se faisant Genêt contrevient à l'avis de mobilisation générale. Loin des champs de bataille, il apprend à faire un lit avec une rigueur militaire, à tirer et à "peler des patates contre l'ennemi" . Et il est convaincu, dans sa conviction, que tous ces exercices ne sont pas pour la guerre, mais que la guerre elle-même est un prétexte pour ces exercices. L'intrigue du roman se joue dans le Francfort de la Première Guerre mondiale, qui établit la renommée littéraire de l'auteur. C'est le portrait fascinant d'un homme dont l'attitude envers le monde et ses contradictions a souvent été comparée à celle de Chaplin et de Keaton

      Genêt
    • 2017

      Dans le Berlin du début des années 1930, juste avant l'arrivée au pouvoir des nazis, Siegfried Kracauer, journaliste à la Frankfurter Zeitung, décrit des scènes de la vie quotidienne. Des manifestations de rue aux parcs d'attraction en passant par l'intérieur des cafés, cet intellectuel à la croisée des champs disciplinaires nous plonge dans une atmosphère où la politique est omniprésente. Kracauer nous fait pénétrer dans une société au bord du gouffre, celle des employés précarisés, de l'émergence de la culture de masse et de la suprématie des visions du monde.

      Politique au jour le jour, 1930-1933
    • 2013
    • 2008
    • 2006

      Ce dernier livre de Siegfried Kracauer, resté inachevé à sa mort en 1966 et publié à titre posthume, est une réflexion ambitieuse et audacieuse sur la réalité historique comme sur la théorie de l'histoire. Kracauer s'y confronte de façon aussi originale qu'incisive, aux traditions historiques allemande, française et anglo-saxonne. Pourfendant le mirage d'une histoire universelle comme les illusions des grandes chronologies linéaires, il défend la saisie d'un passé discontinu, fragmenté, entre restes et traces. En historien et en théoricien du cinéma, attentif aux questions de narration, il se penche également sur l'écriture de l'histoire, mise en parallèle avec le travail cinématographique. D'une étonnante actualité, cette analyse subtile, qui circule avec aisance d'Erasme à Proust ou de Marx à Burckhardt et Marc Bloch, anticipe les débats les plus récents sur les rapports entre histoire et mémoire. C'est aussi urne méditation très personnelle qui peut se lire comme une autobiographie cachée. Car pour Kracauer, l'historien comme l'étranger ou l'exilé doit accéder à un monde auquel il n'appartient pas. Partagé entre deux époques, celle dans laquelle il vit et celle qu'il étudie, il est condamné à errer entre les temps.

      L' histoire
    • 2001

      Kracauer découvre les correspondances entre le genre fortement codé qu'est le roman policier et la théologie. C'est une théologie du néant, où le détective, célibataire comme les ecclésiastiques, célèbre dans le hall d'hôtel les messes noires de la raison infaillible et invincible

      La roman policier
    • 2000

      Il s'agit ici de ce que Walter Benjamin appelait, dans un compte rendu qu'il fit a l'epoque de l'ouvrage, une contribution a la sociologie des employes, d'un style et d'une methode bien differents cependant. L'auteur circonscrit d'abord son objet d'etude par les donnees statistiques et les premieres etudes de specialistes puis il mene en dix semaines une enquete de terrain a Berlin: il etudie minutieusement les conditions d'habitat, de transport et de travail (des usines aux bureaux de placement) des employes, dont il dit la proletarisation progressive. Il mene des entretiens avec les employes et les employeurs il participe a leurs loisirs (le cinema surtout, le sport aussi) et s'immisce dans leur intimite en depouillant la correspondance privee de quelques-uns d'entre eux. L'etude volontairement totalisante des employes reunit et rejoint les themes qui ont toujours interesse l'auteur, et auxquels il avait deja reflechi. Termine a la fin de 1929, le manuscrit est publie en une serie de dix articles dans le journal auquel Kracauer collabore, le Frankfurter Zeitung. Le livre parait dans les mois suivants. En mai 1933, il vient rejoindre le bucher de livres denonces comme subversifs par les nazis.

      Les employés
    • 1996
    • 1995

      Rues de Berlin et d'ailleurs

      • 183pages
      • 7 heures de lecture
      3,7(3)Évaluer

      Berlin, Paris, Marseille, Nice et l'Italie : non dans leurs vues pour touristes, mais dans leurs recoins oubliés, leurs périphéries, leurs espaces ouverts, mêlés. C'est à cette flânerie dans une Europe secrète des années 30 qu'invite Siegfried Kracauer dans cet ouvrage, à la lisière de l'essai, du récit, de la description poétique et de l'enquête sociologique ou policière.

      Rues de Berlin et d'ailleurs