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Harald Welzer

    27 juillet 1958

    Harald Welzer est reconnu pour ses recherches interdisciplinaires sur la mémoire et la psychologie sociale. Son travail aborde souvent les dimensions sociales et politiques de la vie contemporaine, en examinant comment les mémoires collectives et les traumatismes historiques façonnent les événements actuels. Son approche analytique et sa capacité à relier divers domaines en font une voix éminente dans le discours actuel. L'écriture de Welzer se caractérise par une investigation intellectuelle acérée sur des phénomènes sociaux complexes, conférant à ses textes une profonde résonance.

    Harald Welzer
    The Culture of Stopping
    Climate wars
    Penser par soi-même
    "Grand-père n'était pas un Nazi
    Les guerres du climat
    Les exécuteurs
    • 2016

      Les décennies de l’invention de l’automobile moderne, du développement de l’aviation civile et de la conquête de l’espace ont construit un imaginaire positif du progrès technologique, qui promettait à chacun une vie meilleure. Elles ont donné l’illusion d’un inépuisable horizon des possibles et ont nourri la culture d’expansion de l’époque moderne, devenue partie intégrante de notre paysage mental et terreau d’une consommation de masse qui semble ne plus connaître de limites. Or, malgré la conscience environnementale qui émerge très nettement, chaque année voit battre le record de consommation d’énergie et d’émissions des années précédentes. Comment retrouver de la cohérence et réadapter nos comportements à l’urgence de la situation ? Comment réinventer notre avenir, cet avenir que l’on s’était habitué à imaginer meilleur, plus grand et plus beau ? Harald Welzer explore dans cet ouvrage les ressorts de la consommation et du théâtre des illusions politiques dans lequel elle évolue. Son analyse ouvre la voie à de nombreuses alternatives de résistance fondées sur le bien commun et la capacité retrouvée à penser par soi-même, qui permettront de construire ensemble un avenir souhaitable.

      Penser par soi-même
    • 2009

      A force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique. Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passées mais analysées dans leur spécificité respective, Harald Welzer jette un regard pour ainsi dire clinique et tire la conclusion de cette situation avérée : de plus en plus d'hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Des conflits violents opposeront tous ceux qui prétendront se nourrir sur une seule et même portion de territoire ou boire à la même source en train de se tarir. Bientôt la distinction entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuiront leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, ne sera plus pertinente tant se multiplieront des guerres nouvelles générées par la dégradation du milieu. Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l'humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l'enjeu sera les droits à l'eau et à l'exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions. Creusant le sillon de l'anthropologie de la violence tracé par ses précédentes recherches, Harald Welzer a écrit la première histoire, non convenue, du XXIe siècle

      Les guerres du climat
    • 2007

      "Je ne suis pas le monstre qu'on fait de moi. Je suis victime d'une erreur de raisonnement", déclare Adolf Eichmann à l'issue de son procès. Comme de nombreux exécuteurs allemands, rwandais, serbes et croates, il rejette l'idée d'avoir agi hors des normes morales humaines. Pourtant, tous ont systématiquement tué ceux qu'ils avaient exclus de l'humanité. L'idée de les qualifier de meurtriers reste étrangère à la majorité des exécuteurs, car leur projet anti-humain a créé un système moral où le meurtre devient une évidence. Harald Welzer montre qu'un simple décalage, comme l'appartenance sociale ou ethnique, peut transformer la réalité d'une société. Ce phénomène, observable dans le national-socialisme et dans les conflits en ex-Yougoslavie et au Rwanda, redéfinit qui appartient à l'univers d'obligation générale. La distinction entre appartenants et non-appartenants est commune à ces sociétés meurtrières, malgré leurs différences. Une fois l'exclusion amorcée, elle mène à la spoliation, à la déportation et à la violence, transformant le déplacement en nettoyage et extermination des non-appartenants. Les thèmes abordés incluent la morale du meurtre, les acteurs et les situations de meurtre, ainsi que les raisons pour lesquelles des ennemis sont anéantis dans des contextes variés comme le Vietnam, le Rwanda et la Yougoslavie.

      Les exécuteurs