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Tzvetan Todorov

    1 mars 1939 – 7 février 2017

    Tzvetan Todorov fut un historien, philosophe et théoricien littéraire franco-bulgare. Parmi ses œuvres les plus influentes figure sa théorie du fantastique, de l'inquiétant et du merveilleux. Ses écrits explorent la théorie littéraire et la philosophie, se penchant sur la nature du récit et les frontières entre la réalité et la fiction.

    Tzvetan Todorov
    La Peur DES Barbares, Au-Dela Du Choc DES Civilisations
    Critique de la critique
    Mémoire du mal, tentation du bien
    La conquête de l'Amérique
    Éloge du quotidien
    Le jardin imparfait
    • 2018

      Lire et vivre

      • 440pages
      • 16 heures de lecture

      "Tzvetan Todorov, à la différence de tant d'autres, n'était ni un faiseur ni un bateleur. Il était un doux intransigeant, un intellectuel lucide (l'expression, hélas, est le contraire d'un pléonasme), un savant modeste, un chercheur encyclopédiste et pédagogue (un "passeur", disait-il), un humaniste sans illusions, un citoyen du monde, modéré et exigeant. C'est pourquoi il importe tant de le lire : cela rend plus intelligent, plus modeste, plus nuancé, plus juste - plus conscient de la complexité du monde et du tragique de notre condition." André Comte-Sponville

      Lire et vivre
    • 2015

      Insoumis

      • 279pages
      • 10 heures de lecture

      Ils ont vécu à des époques différentes, fait face à des ennemis qui ne sont pas de même nature - et leurs réponses ne sont pas univoques. Tous, pourtant, ont renoncé au confort d'une vie tranquille au nom d'un amour intransigeant : celui des êtres humains, celui de la vérité. Ils ont refusé de se soumettre : à l'agresseur venu du dehors, à leurs démons intérieurs aussi. Tous ont - parfois dès l'origine, parfois après une "conversion" religieuse ou laïque répudié l'usage de la violence dans leurs luttes.Si ce livre d'histoires n'est pas seulement un livre d'histoire, c'est que chacun des "insoumis" dont Todorov retrace le destin a pour nous des résonances profondes, bien au-delà des circonstances que l'auteur relate et qui dépassent le caractère héroïque, voire tragique, de certains des personnages. Soixante-dix ans après sa déportation et sa disparition à Auschwitz, la voix de la jeune Etty Hillesum nous émeut et nous inspire par sa volonté de partager le lot commun plutôt que de se sauver, elle, et d'affirmer la beauté du monde en toutes circonstances.C'est par sa religion du vrai et du juste - et aussi par son inaltérable sens de l'humour, sa façon de considérer les humains non en "blocs" ethniques, nationaux, politiques, religieux, mais un par un - que Germaine Tillion, ethnologue, historienne, résistante, visiteuse de prison, militante contre la peine de mort et la torture, s'attache à notre coeur. Entre les deux grands écrivains russes Boris Pasternak et Alexandre Soljenitsyne, un point commun de nationalité et un prix Nobel de littérature, mais que de différences de tempérament ! Pasternak humain trop humain, conscient de ses imperfections, se cachant dans une résistance intérieure presque invisible pour édifier le roman majeur qu'est Le Docteur Jivago ; Soljenitsyne, guerrier sans relâche, faisant de son oeuvre et de sa position publique une arme de combat contre le régime soviétique.Libre au lecteur de Todorov, après lecture, de juger duquel il se sent le plus proche - affaire subjective car sous sa plume, il est impossible de ne pas les comprendre et les admirer tous les deux. Malgré les apparences premières, il y a plus de points communs entre ces deux figures de la lutte contre les discriminations raciales que sont Nelson Mandela et Malcolm X, qu'il s'agisse du combat contre l'apartheid en Afrique du Sud ou de la révolte contre le racisme aux Etats-Unis, dans leur jeunesse l'un comme l'autre n'ont pas hésité à prêcher la violence contre la violence afin de vaincre un ennemi sourd et aveugle.Mais l'un comme l'autre y ont renoncé - même si l'Américain a fini assassiné par ceux-là mêmes dont il s'était dissocié, tandis que Mandela, père de l'Afrique du Sud moderne, terminait son existence entouré d'une admiration universelle. Avec l'exemple de l'historien israélien David Shulman, militant pacifique inlassable des droits des Palestiniens, Todorov n'hésite pas à aborder un conflit aux racines historiques complexes et aux résonances émotionnelles mondiales ; en achevant son livre sur la figure du lanceur d'alerte Edward Snowden, traître pour les uns, héros pour les autres, il ne fuit pas la controverse et nous entraîne au coeur d'un débat démocratique contemporain majeur : au nom de la protection contre le terrorisme, la menace sur les libertés individuelles que font peser des systèmes étatico-capitalistes de collection de milliards de données personnelles utilisables selon l'opportunité

      Insoumis
    • 2009

      La signature humaine

      • 474pages
      • 17 heures de lecture

      Comment un jeune et timide étudiant bulgare, réfugié dans l'étude des structures du langage, s'est-il transformé en l'un des intellectuels français les plus lus dans le monde ? C'est à la découverte de cet itinéraire personnel unique que nous convie La Signature humaine. Qu'il évoque La Rochefoucauld ou Goethe, Germaine Tillion ou Edward Said, Tzvetan Todorov compose dans l'éclairage de la vie et de l'oeuvre des autres un autoportrait en creux. Débarqué à Paris dans les années 196o en plein empire du signe, il n'a eu de cesse de trouver l'homme qui se cachait derrière. Sa vie s'est déroulée en rencontres avec les personnes et les livres, qui, sans lui dicter de " système " (entreprise improbable pour un évadé du totalitarisme), définissent un humanisme marqué par la rencontre avec le mal mais qui échappe tant à la lassitude qu'au pessimisme. A la Renaissance on croyait que chaque chose porte en son extérieur une " signature " par laquelle nous pouvons juger des forces et des qualités qu'elle recèle. Dans cet ouvrage, Todorov a revisité et remanié vingt-cinq années d'études, de publications, de réflexions qui toutes tentent de déchiffrer la signature humaine. Un livre à la fois éblouissant d'érudition et source d'inspiration pour l'honnête homme soumis à l'inquiétude des temps.

      La signature humaine
    • 2009

      Dans une réflexion qui nous fait traverser des siècles d'histoire européenne, Tzvetan Todorov éclaire les notions de barbarie et de civilisation, de culture et d'identité collective, pour interpréter les conflits qui opposent aujourd'hui les pays occidentaux et le reste du monde. Une magistrale leçon d'histoire et de politique, et une véritable " boîte à outils " pour décrypter les enjeux de notre temps.

      La Peur DES Barbares, Au-Dela Du Choc DES Civilisations
    • 2006

      Après la fin des utopies, sur quel socle intellectuel et moral pouvons-nous bâtir notre vie commune? Pour Tzvetan Todorov, il n'y en a qu'un : le versant humaniste des Lumières. Ce petit essai majeur ne se contente pas de dégager dans une synthèse limpide les grondes lignes de ce courant de pensée : il le confronte aux événements tragiques du XIXe et du XXe siècle avant d'interroger sa pertinence face aux défis de notre temps.

      L'esprit des lumières
    • 2000

      Mémoire du mal, tentation du bien

      • 355pages
      • 13 heures de lecture
      4,1(12)Évaluer

      Que nous a apporté le XXe siècle ? Le pire : un régime politique inédit, le totalitarisme, dont les deux variantes, communisme et nazisme, ont provoqué la mort de millions d'êtres humains, la torture, la déportation, l'humiliation de millions d'autres, pourtant, ses protagonistes aspiraient au bien, non au mal. Heureusement pour nous, la démocratie l'a vaincu ; mais elle-même n'est pas immunisée contre la tentation du bien, qui peut la conduire à cultiver chez soi le " moralement correct ", et, à l'étranger, à larguer ses bombes, atomiques ou " humanitaires ". Le meilleur : quelques individus au destin dramatique, à la lucidité impitoyable, sillons lumineux dans un siècle de ténèbres, qui ont continué malgré tout de croire que l'homme mérite de rester le but de l'homme ; ils nous aident aujourd'hui à ne pas désespérer. Vassili Grossman et Margarete Buber-Neumann, David Rousset et Primo Levi, Romain Gary et Germaine Tillion nous montrent qu'on peut résister au mal sans se prendre pour une incarnation du bien. Ce livre décrit l'un et l'autre. Le bon usage de la mémoire est celui qui sert une juste cause, non celui qui se contente de reproduire le passé.

      Mémoire du mal, tentation du bien
    • 1998

      Le jardin imparfait

      La pensée humaniste en France

      • 350pages
      • 13 heures de lecture
      5,0(4)Évaluer

      "Depuis deux siècles, l'homme moderne a conquis sa liberté : celle de choisir ses normes et de connaître le monde sans se soucier de ce qu'en ont dit les Anciens. Mais n'y aurait-il pas un prix à payer pour cette liberté? Et s'il veut la conserver, l'homme moderne ne devra-t-il pas renoncer aux valeurs communes, à la vie en société, au moi cohérent et responsable? Dès lors, que faire? Face à ce choix cruel, plusieurs stratégies ont été esquissées. Celle des humanistes consiste à garder la précieuse liberté sans abandonner pour autant les valeurs, la société et le moi. Tel est du moins, leur pari, et c'est lui que j'expose ici, en prenant appui sur la pensée des grands humanistes français, de Montaigne à Constant, en passant par Rousseau. L'existence humaine y ressemble à ce "jardin imparfait" dont parle Montaigne: ni entièrement déterminée par les forces qui la produisent, ni infiniment malléable par la volonté des puissants. Elle est ce lieu où nous apprenons à fabriquer de l'éternel avec du fugitif. Où le hasard d'une rencontre se transforme en nécessité de vie."

      Le jardin imparfait
    • 1997

      Éloge du quotidien

      • 176pages
      • 7 heures de lecture
      4,0(1)Évaluer

      « La beauté gît dans le geste le plus humble. Quand Steen et Ter Borch, de Hooch et Vermeer, Rembrandt et Hals nous font découvrir la beauté des choses, ils ne se comportent pas en alchimistes capables de transformer en or n’importe quelle boue. Ils ont compris que cette femme qui traverse une cour, cette mère qui pèle une pomme, pouvaient être aussi belles que les déesses de l’Olympe, et ils nous incitent à partager cette conviction. Ils nous apprennent à mieux voir le monde, non à nous bercer de douces illusions ; ils n’inventent pas la beauté, ils la découvrent – et nous permettent de la découvrir à notre tour. Menacés aujourd’hui par de nouvelles formes de dégradation de la vie quotidienne, nous sommes, en regardant ces tableaux, tentés d’y retrouver le sens et la beauté de nos gestes les plus élémentaires. »

      Éloge du quotidien
    • 1996
    • 1995