Walter Benjamin fut un critique littéraire et philosophe marxiste allemand qui enrichit la pensée occidentale par une synthèse novatrice du matérialisme historique, de l'idéalisme allemand et du mysticisme juif. Son œuvre se distingue par son approche unique de la critique sociale et culturelle et de la théorie esthétique. Benjamin explora une appréciation perdue du mythe à travers le concept de « perception auratique ». Ses essais et ses traductions littéraires continuent d'exercer une influence durable sur les études universitaires et littéraires.
Cette édition comprend deux exposés considérés comme achevés, suivis d'un manuscrit thématique des réflexions et citations de Benjamin. Le texte se termine par des manuscrits de la phase initiale de son travail. Une introduction et un appareil scientifique détaillent l'histoire de la création de l'œuvre et les principes de l'édition.
Origine du drame baroque allemand : sous ce titre d'allure érudite se cache, on le sait, le plus important des ouvrages que Walter Benjamin put mener à terme. Il le publia en 1928, après l'avoir porté plus de dix ans, et après que l'université de Francfort eut refusé de l'accepter comme thèse d'habilitation. Ce n'est pas un livre d'histoire littéraire. C'est un livre qui subvertit la " science littéraire " - après le romantisme et après Nietzsche, mais au nom d'une " autre philosophie à venir " - pour ouvrir à une pensée inédite de la provenance et de la destination de l'art dans le monde moderne.
Ces trois volumes d'Œuvres, soit devenues inaccessibles au public français depuis presque vingt ans, soit, pour un tiers d'entre elles, tout à fait inédites, ont pour ambition de débarrasser Benjamin des mythes qui l'entourent, de le donner à lire, de le faire entendre.Trois grands thèmes irriguent l'œuvre de Walter Benjamin, s'entraînent, se recoupent, se recouvrent, sinon au fil des ans se contredisent : une philosophie du langage, d'abord, une philosophie de l'art, une philosophie de l'histoire. Trois préoccupations qui définissent le rapport de Benjamin à la tradition, son souci de restituer ce que cette dernière a refoulé, parfois éradiqué. Quel que soit le domaine auquel il s'arrête, il entend toujours dénoncer l'illusion de la continuité, l'oubli des ruptures décisives, des interruptions libératrices. Restituer la vision des «vaincus», des défaits de la tradition, est à ses yeux vital pour le destin de la liberté.Le parti ici pris de rassembler des Œuvres de Walter Benjamin dans leur strict ordre chronologique, sans regroupement thématique ni périodique, vise à faire apparaître les avancées comme les impasses d'une œuvre sans égal, parce qu'inclassable.
Né à Berlin en 1892 au sein d’une famille juive assimilée, Walter Benjamin s’est donné la mort en 1940, alors qu’il tentait de franchir les Pyrénées, dans l’espoir de fuir l’Europe nazie pour les États-Unis.Prélevées dans son abondante correspondance, ces dernières lettres sont un témoignage irremplaçable sur ses conditions de vie et de travail au cours des premiers mois de la Seconde Guerre mondiale. Particulièrement émouvantes sont les lettres qui évoquent les longues semaines passées, à l’automne 1939, dans le camp où Benjamin est interné à proximité de Nevers. Dans son ultime message d’adieu, daté du 25 septembre 1940, Benjamin, sur le point de mettre fin à ses jours, évoque « toutes ces lettres que j’eusse voulu écrire ». À défaut de pouvoir les lire, celles qu’il a réussi à arracher au désastre composent un portrait bouleversant de l’auteur d’Enfance berlinoise.
In the frenzied final years of the Weimar Republic, amid economic collapse and mourning political catastrophe, Walter Benjamin emerged as the most original practicing literary critic and public intellectual in the German-speaking world. Volume 2 of Selected Writings, covering the years 1927 to 1934, displays the full spectrum of Benjamin's achievements at this pivotal stage in his career.Previously concerned chiefly with literary theory, Benjamin during these Years does pioneering work in new areas, from the stud of popular Culture (a discipline he virtually created) to theories of the media and the visual arts. His writings on the theory of modernity-most of them new to readers of English--develop ideas as important to an understanding of the twentieth century as an contained in his widely anthologiied essay "The Work of Art in the Age of Technological Reproducibility.This volume brings together previously untranslated writings on major figures such as Brecht, Valery and Gide, and on subjects ranging from film, radio, and the novel to memory, kitsch, and the theory of language. We find the manifoldly inquisitive Benjamin musing on the new modes of perception opened tip by techniques of photographic enlargement and cinematic montage, on the life and work of & Goethe at Weimar, on the fascination of old toys and the mysteries of food, and on the allegorical significance of Mickey Mouse.
Radical critic of a European civilisation plunging into darkness, yet commemorator of the humane traditions of the old bourgeoisie - such was Walter Benjamin in the later 1930s. Part of a four-volume set, this work offers 27 pieces.
Exploring the intersection of art and modernity, this collection of essays delves into Walter Benjamin's reflections on figures like Baudelaire and Brecht, alongside his critiques of photography and film. Amidst the looming catastrophe of his time, Benjamin articulates an ethic for artists and critics, emphasizing resilience and the transformative power of art. His theories on mass media and history, particularly in "The Work of Art in the Age of Its Technological Reproducibility" and "On the Concept of History," reveal profound insights into the survival of culture in oppressive environments.