Maurice Blanchot était un philosophe et écrivain français qui explorait les frontières entre la littérature et la philosophie. Son œuvre se caractérise par une approche résolument moderne qui brise les conventions génériques. Bien qu'il ait commencé à droite politiquement, son expérience du fascisme a profondément modifié sa pensée. Blanchot fut profondément influencé par l'interprétation hégélienne et l'existentialisme moderne, ce qui se reflète dans sa critique littéraire et sa fiction.
L'échange épistolaire entre Maurice Blanchot et Vadim Kozovoï s'étend sur vingt-deux ans, révélant une amitié solide sans rencontre physique. Les lettres abordent divers sujets, y compris des questions d'actualité internationale. L'ouvrage inclut des lettres de Kozovoï à Blanchot et des textes dédiés à ce dernier, dévoilant un Blanchot généreux et affectueux.
Pourquoi rééditer aujourd'hui Thomas l'Obscur dans sa version de 1941 ? Pourquoi rééditer ce premier roman de Maurice Blanchot dans la même collection Blanche où il parut à l'origine ? Pourquoi traiter ce texte comme s'il était encore ou à nouveau un inédit ? La réponse est simple, mais ce n'est qu'une première réponse : l'édition du Thomas de 1941, ouvrage qui est considéré comme le socle de toute l'œuvre narrative ultérieure de Blanchot, est épuisée chez l'éditeur depuis plus d'un demi-siècle. Cet état de fait serait en lui-même anormal si n'avait existé dès 1950 une nouvelle version de Thomas, elle constamment rééditée. P. M.
Innerhalb der literarischen Texte von Maurice Blanchot, die häufig als dunkel und schwer zugänglich bezeichnet werden, nimmt die kurze, 1949 erstmals – noch unter dem Titel »Un récit?« veröffentlichte – Erzählung »La folie du jour« eine besondere Stellung ein. Der Erzähler, der gerade noch als dieser identifizierbar ist, wird von Dritten – Ärzte? Juristen? Polizisten? – aufgefordert, die Geschichte zu erzählen, die zu seiner Verletzung geführt hat. War es ein Anfall? Ein Unfall? Ein Überfall? Unfähig, die disparaten Ereignisse zu einer kohärenten Erzählung zu verknüpfen, zerfällt diese in einzelne Gedankensplitter, die zugleich verhindern, ein einheitliches und geschlossenes Bild der Vorgänge in den Blick nehmen zu können. Ein längeres Nachwort des Oxforder Blanchot-Spezialisten Michael Holland führt in den schwierigen Text ein.
Un jeune homme va mourir. Il est sur le perron de son château, digne cible humaine sur le point d'être fusillée par les Allemands, lorsque des résistants font irruption. Exécution interrompue. Le jeune homme s'enfuit, se cache, alors que d'autres sont abattus. Il reviendra, encombré de remords, condamné à vivre ..
" Le langage en qui parle l'origine, est essentiellement prophétique. Cela ne signifie pas qu'il dicte les événements futurs, cela veut dire qu'il ne prend pas appui sur quelque chose qui soit déjà, ni sur une vérité en cours, ni sur le seul langage déjà dit ou vérifié. Il annonce, parce qu'il commence. Il indique l'avenir, parce qu'il ne parle pas encore, langage du futur, en cela qu'il est lui-même comme un langage futur, qui toujours se devance, n'ayant son sens et sa légitimité qu'en avant de soi, c'est-à-dire foncièrement injustifié. Et telle est la sagesse déraisonnable de la Sibylle, laquelle se fait entendre pendant mille ans, parce qu'elle n'est jamais entendue maintenant, et ce langage qui ouvre la durée, qui déchire et qui débute, est sans sourire, sans parure et sans fard, nudité de la parole première. " M. B.
La pensée de l'amitié: je crois qu'on sait quand l'amitié prend fin (même si elle dure encore), par un désaccord qu'un phénoménologue nommerait existentiel, un drame, un acte malheureu. Mais sait-on quand elle commence? Il n'y a pas de coup de foudre de l'amitié plutot un peu à peu, in lent travail du temps. On était amis et on ne le savait pas.
Les livres de Maurice Blanchot bouleversent le regard que leur lecteur peut porter sur la littérature. Ses recueils d'essais, mais aussi ses récits comme "L'arrêt de mort" (1948) ou "L'attente l'oubli" (1962) sont autant de nominations de l'expérience poétique vécue, selon l'expression de l'auteur, comme une épreuve du "neutre."
Étude sur l'œuvre d'Henri Michaux, incluant des thèmes comme l'ange du bizarre et l'expérience magique. Illustré par 4 dessins en noir. 103 pages, couverture souple.
Description d'un combat est le titre du premier livre de Kafka. Combat qui n'admet ni victoire ni défaite, et cependant ne peut s'apaiser ni prendre fin. Comme si Kafka portait en lui ce bref dialogue : "De toute manière, tu es perdu. - Je dois donc cesser? - Non, si tu cesses, tu es perdu." C'est en ce sens que parler de Kafka, c'est s'adresser à chacun de nous. C'est un tel combat que voudrait tenter de décrire ce livre, combat obscur, protégé par l'obscurité, dont on peut dire avec trop de simplicité qu'il se montre sous quatre aspects, représentés par les rapports avec le père, avec la littérature, avec le monde féminin, et ces trois formes de lutte se retraduisent plus profondément pour donner figure au combat spirituel