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Nancy Huston

    16 septembre 1953

    Nancy Huston élabore ses œuvres avec une perspicacité aiguë et une voix distinctive, explorant de profonds thèmes humains. Son écriture explore les relations complexes, les identités culturelles et le tissu même du langage, offrant aux lecteurs une exploration captivante de la condition humaine. Grâce à son approche analytique et à ses talents littéraires, elle s'est imposée comme une voix contemporaine marquante.

    Nancy Huston
    Cantique des plaines
    L'Empreinte de l'ange
    Dolce agonia
    Nord perdu
    Lignes de faille
    Infrarouge
    • Artiste et reporter-photographe, Rena Greenblatt rejoint à Florence son père Simon et sa belle-mère Ingrid pour une semaine de promenades parmi les splendeurs de la Renaissance. Mais l'idylle n'est pas au rendez-vous. Naguère scientifique brillant, Simon est désormais un homme fatigué à l'élocution hésitante, et sa femme - solide nature batave - semble peu réceptive aux chefs-d'œuvre toscans. Le couple parental traîne la patte. Et Rena, toute au regret de Paris et de son jeune amant Aziz, s'impatiente. Alors lui viennent quantité de souvenirs, fantasmes et pensées secrètes qu'elle ne peut partager qu'avec Subra, son « amie spéciale », son double, son invisible confidente. Seule Subra sait à quels infrarouges réagit Rena : désir et déchirements de la maternité, beauté et liberté du sexe, émotion devant les corps masculins débarrassés de leurs oripeaux machistes, et que Rena adore photographier dans l'abandon de la jouissance... Des chapitres vifs et brefs mêlent présent et passé, révoltes en banlieue parisienne (on est en octobre 2005) et insurrection intime, retours du refoulé - l'enfance émerveillée et endolorie, l'adolescence saccagée - et mirages de la clairvoyance. Ainsi, infrarouge raconte deux voyages : celui, désopilant, de vacances ratées, et celui, plus sombre et passionné, qui explore les liens et les conflits familiaux, les codes féminin et masculin, les archétypes trompeurs et les vérités inavouées.

      Infrarouge
    • Lignes de faille

      • 487pages
      • 18 heures de lecture
      4,0(859)Évaluer

      Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n'est le sang. Pourtant, de l'arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente. Monstrueuses ou drôles, attachantes ou désespérées, les voix de Sol, Randall, Sadie et Kristina - des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent - racontent, au cours d'une marche à rebours vertigineuse, la violence du monde qui est le nôtre, de San Francisco à Munich, de Haïfa à Toronto et New York. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l'époque où l'on vit, l'homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C'est contre elle pourtant que s'élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.

      Lignes de faille
    • Nancy Huston, Canadienne anglophone, vit à Paris depuis de nombreuses années et compose une œuvre qu'elle écrit en français ou en anglais et qu'elle traduit elle-même dans l'autre langue. C'est dire si elle connaît de l'intérieur le profond sentiment de trouble qui naît de la situation d'exilé - d'un pays, d'une langue. Nord perdu propose une réflexion, que l'auteur illustre de son expérience et de ses lectures, sur la difficile - et parfois douloureuse - perception de soi à laquelle est confronté tout expatrié ni enraciné, ni déraciné, multiple à jamais, mais en perpétuelle quête d'identité, à la recherche d'un point de repère, son "Nord perdu". Douze France est un portrait ludique et amoureux en douze tableaux, des plus sympathiques aux plus agaçants, du pays d'élection de la romancière.

      Nord perdu
    • Dolce agonia

      • 500pages
      • 18 heures de lecture
      3,6(29)Évaluer

      Dieu, qui se prend sans doute pour un romancier, se livre ici au malicieux plaisir de nous montrer, au début de chaque chapitre, vers quel destin s'acheminent à leur insu douze convives qui passent ensemble une soirée de Thanksgiving dans l'Amérique profonde. Ces convives, campés avec l'autorité que leur donne une romancière rompue à l'art de révéler le vertige des pensées et la valse des sentiments, conversent sur la naissance et la mort, ils discutent de l'existence et de l'amour, ils déballent leurs espérances et leurs désillusions, et font voir, au passage, le métissage complexe de leur société. Mais le lecteur, averti du sort qui les attend, assiste à leurs manèges avec, dans sa conscience, le poids d'une vérité qu'il est incapable de leur transmettre. Peu à peu apparaît ainsi l'étrange relation que le roman entretient parfois avec notre propre vie. Dolce agonia confirme en même temps la souveraineté d'une romancière qui s'est imposée depuis quelques années déjà comme l'un des écrivains majeurs de notre littérature.

      Dolce agonia
    • Paris, 1957. Saffie, vingt ans, arrive d'Allemagne. Rien ne semble lui donner l'envie de profiter de la vie. Elle s'éveille pourtant lorsqu'elle rencontre Andras, un juif hongrois émigré lui aussi. Ensemble, ils font face aux souvenirs, aux traumatismes que la guerre leur a fait subir à l'un comme à l'autre. Ce roman questionne l'Histoire, celle du passé, celle à venir, qui en découle. Il montre comment elle imprègne nos vies, sans distinction, sans récompense, et nous pousse subrepticement à toujours rester sur nos gardes.

      L'Empreinte de l'ange
    • Cantique des plaines

      • 250pages
      • 9 heures de lecture

      Quatre générations d'une famille d'immigrants, les Sterling, ont pris souche dans les plaines de l'Alberta (Canada), entre la fin du siècle passé et les années soixante de celui-ci. L'un d'entre eux, Paddon, a tout connu de leur existence. Mais quand commence ce roman, Paddon vient de mourir. Et c'est à ce grand-père adoré, fils de pionniers en terre indienne, que la narratrice, Paula, adresse un ample récit en forme d'adieu. L'enfance de Paddon, ses démêlés avec son père, son mariage avec la vertueuse Karen, ses déconvenues de chef de famille, ses déboires d'enseignant, son chimérique projet d'écrire un traité philosophique du temps, sa rencontre avec l'Indienne Miranda, amante prodigue qui le bouleverse en lui révélant enfin l'envers de la civilisation blanche et la vraie beauté du monde - tout ce qu'a vécu cet homme si magnifiquement, si exemplairement ordinaire est ici évoqué avec un lyrisme sans pareil.

      Cantique des plaines
    • Une enfance d'ailleurs

      17 écrivains racontent

      • 221pages
      • 8 heures de lecture

      Dix-sept écrivains, romanciers. Nés et élevés dans un autre pays, le plus souvent dans une autre langue, ils vivent aujourd'hui en France et écrivent en français des textes de fiction, nouvelles, romans, pièces de théâtre. Certains sont aussi traducteurs, passeurs d'une langue à l'autre. Ils ont choisi, à travers des récits autobiographiques, de raconter un moment singulier ou des fragments de l'enfance étrangère, une sorte de retour au pays natal, à la maison maternelle, du nord au sud et d'est en ouest. Dix-sept écrivains. Plus libres de mots et de gestes, ils vivent dans la langue et le pays d'exil, désormais terre d'écriture. Entre nostalgie et deuil, douleur et humour, ces récits dessinent peu à peu les contours d'un seul et même pays : l'enfance d'ailleurs. Des photographies des auteurs ouvrent chacun des textes.

      Une enfance d'ailleurs
    • Danse noire

      • 347pages
      • 13 heures de lecture

      Dans un hôpital agonit Milo, veillé par Paul Schwartz. Celui-ci, réalisateur américain, se prend à rêver d'une dernière collaboration avec son ami, dont le destin hors du commun constituerait la trame d'un scénario. Ils reviennent alors sur le passé de Milo, qui a traversé le XXe siècle, ses tourmentes et ses joies.

      Danse noire