" Pereira prétend qu'il y avait trois hommes habillés en civil, et qu'ils étaient armés de pistolets. Le premier qui entra était un petit maigrichon avec de fines moustaches et une barbiche couleur châtain. Police politique, dit le petit maigrichon avec l'air de celui qui commandait, nous devons perquisitionner l'appartement, nous recherchons une personne. Faites-moi voir votre carte d'identification, s'opposa Pereira. L'un des deux autres pointa son pistolet vers la bouche de Pereira et susurra : ça te suffit comme identification, gros lard ? " Lisbonne 1938. Sur fond de salazarisme portugais, de fascisme italien et de guerre civile espagnole, un journaliste portugais solitaire voit sa vie bouleversée. Devenue une oeuvre emblématique de la résistance au totalitarisme et à la censure, Pereira prétend raconte la prise de conscience d'un homme confronté à la dictature.
Antonio Tabucchi Livres
Antonio Tabucchi était un écrivain et universitaire italien profondément amoureux du Portugal. Son œuvre est profondément influencée par la littérature portugaise, en particulier par les conceptions de la 'saudade', de la fiction et des hétéronymes tirées de Fernando Pessoa. En tant qu'expert, critique et traducteur de Pessoa, Tabucchi a insufflé cette fascination dans sa propre écriture, offrant aux lecteurs une exploration unique de la culture et de la tradition littéraire portugaises.







La Femme de Porto Pim, et autres histoires
- 107pages
- 4 heures de lecture
" Les songes qui vous hantent peuvent devenir des rébus sans solution, les pièces d'un puzzle que la raison timorée ne parvient pas à assembler, peut-être parce qu'on ne regarde pas d'assez loin, d'assez haut, pour voir comment se comblent les vides entre les choses. Tabucchi se livre à tous les jeux de l'esprit, utilisant les ressources de sa raison et de sa vaste culture pour entraîner son lecteur dans les vertiges de l'inéluctable et l'abandonner pantelant et étourdi sans lui donner la clé des choses. " Nicole Zand, Le monde, 22 mai, 1987.
Piazza d'Italia
- 188pages
- 7 heures de lecture
Piazza d'Italia, paru en 1975, est le premier roman d'Antonio Tabucchi. Un récit enlevé et brillant que le romancier aime à qualifier de " conte populaire " et qui retrace, à travers l'épopée tragi-comique d'une humble famille toscane suivie durant trois générations, une histoire de l'Italie, des Chemises rouges de Garibaldi à la défaite des chemises noires de Mussolini. On ose qualifier Piazza d'Italia d'ouvrage de jeunesse, tant sont déjà présentes, dans cette succession de petits tableaux drôles ou tendres, la virtuosité de construction, la finesse d'esprit, l'élégance stylistique de l'auteur de Nocturne indien.
Petites équivoques sans importance
- 189pages
- 7 heures de lecture
Ces récits ont l'apparence, à première lecture, de petits morceaux de vie, de carrefours existentiels, de portraits de voyageurs ironiques et désespérés. Mais un trouble s'installe. Et les histoires de Tabucchi se transforment en une réflexion sur le hasard et les choix, comme une tentative d'observer les interstices qui traversent le tissu des destins.
Avec une minutie obstinée, le héros de ce récit évoque à la manière d'un procès-verbal un moment tragique de son existence (le mois d'août 1938) et de l'histoire de l'Europe, sur fond de Salazarisme portugais, de fascisme italien et de guerre civile espagnole. Responsable de la page culturelle du Lisboa, Pereira est un homme commun, obsédé par la mort, qui a trouvé refuge dans son passé pour éviter de regarder la réalité en face. Plusieurs rencontres vont néanmoins venir bouleverser son bonhomme de chemin et lui faire prendre cruellement conscience que les considérations esthétiques sont parfois un peu courtes... Comme le souligne Marion Van Renterghem (Le Monde), Pereira prétend est "la plus inattendue, la plus réaliste, la plus accomplie des œuvres de Tabucchi".
Folio: La tête perdue de Damasceno Monteiro
- 258pages
- 10 heures de lecture
Cela se passe à Porto. Un vieux gitan, Manolo, fait une macabre découverte : un corps décapité. Où est passée la tête de la victime ? Qui l'a assassinée ? Qui avait intérêt à empêcher l'identification du cadavre ? Un journal populaire de Lisbonne va dépêcher un enquêteur sur place, le jeune Firmino, étudiant en lettres. Commence alors une sorte de faux polar à portée métaphysique, notamment sous l'impulsion de l'avocat Don Fernando, dit Loton, un homme cultivé, bizarre, excentrique même, d'esprit à la fois anarchiste et aristocratique. L'avocat pointe les énigmes, amorce des hypothèses, développe ses théories de la justice et son obsession de la Norme juridique. Et Firmino poursuit son enquête, qui finit par impliquer la police. Un roman surprenant, une réflexion aiguë sur les abus de pouvoir, sur l'illégalité, sur la xénophobie qui revient. Bref, les infamies de l'Europe contemporaine. Antonio Tabucchi's new novel The Missing Head of Damasceno Monteiro continues the experiment so successfully begun with his Pereira Declares (New Directions, 1994) -- a European best-seller and winner of the prestigious Aristeion European Literature Prize in 1997. Tabucchi has now written a thriller, but one with a subtle intellectual depth not usual in that genre. The Missing Head of Damasceno Monteiro intriguingly reflects on current social issues: crime, police corruption, yellow journalism, and the courts -- both of the law and of public opinion. Tabucchi hooks the reader on page one of this book and the story advances with electric and unflagging suspense. A gypsy discovers a headless body; Firmino, a young journalist who writes for a scandal-sheet, takes up the case; the headless corpse turns out to be that of one Damasceno Monteiro, an employee at an import-export company who, having stumbled upon a heroin smuggling ring at his work, had stolen a drug shipment; and, the police are supressing evidence -- all the stuff of familiar daily news, here made riveting in the hands of a rare and brilliant writer.
Le temps vieillit vite (French Edition)
- 185pages
- 7 heures de lecture
En neuf récits, Antonio Tabucchi sonde les mémoires de ses personnages confrontés au travail du temps. Sensible aux récents bouleversements de l'Histoire, l'écrivain italien inscrit ces nouvelles dans l'espace-temps d'un Occident aux prises avec le décalage des temps, comme si les aiguilles de l'horloge de notre conscience indiquaient une autre heure que celle de la réalité...
Pereira Maintains. Erklärt Pereira, englische Ausgabe .
- 208pages
- 8 heures de lecture
The much lauded modern classic is now being canonised.
'A funny, sad novella about how we got here from there, and how, in our youth, "our eyes saw things differently"' The Times A private meeting, chance encounters and a mysterious tour of Lisbon haunt this moving homage to Tabucchi's adopted city In the city of Lisbon, Requiem's narrator has an appointment to meet someone on a quay by the Tagus at twelve. Misunderstanding twelve to mean noon as opposed to midnight, he is left to wait. As the day unfolds he has many unexpected encounters - with a young drug addict, a disorientated taxi driver, a cemetery keeper, the mysterious Isabel and the ghost of the late great poet Fernando Pessoa - each meeting travelling between the real and illusionary. Part travelogue, part autobiography, part fiction, Requiem becomes an homage to a country and its people, and a farewell to the past as the narrator lays claim to a literary forebear who, like himself, is an evasive and many-sided personality. 'Tabucchi is a master of illusion and allusion, and this is a literary puzzle that teases, amuses and provokes' Sunday Telegraph
Time Ages In A Hurry
- 140pages
- 5 heures de lecture
As the collection's title suggests, time's passage is the fil rouge of these stories. All of Tabucchi's characters struggle to find routes of escape from a present that is hard to bear, and from places in which political events have had deeply personal ramifications for their own lives. Each of the nine stories in Time Ages in a Hurry is an imaginative inquiry into something hidden or disguised, which can be uncovered not by reason but only by feeling and intuition, by what isn't said. Disquieted and disoriented yet utterly human in their loves and fears, the characters in these vibrant and often playful stories suffer from what Tabucchi once referred to as a "corrupted relationship with history." Each protagonist must confront phantoms from the past, misguided or false beliefs, and the deepest puzzles of identity--and each in his or her own way ends up experiencing "an infinite sense of liberation, as when finally we understand something we'd known all along and didn't want to know."


