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Ernst Jünger

    29 mars 1895 – 17 février 1998

    Ernst Jünger fut un auteur allemand dont l'œuvre se caractérise par un examen profond de l'expérience humaine face à la modernité et à la guerre. Son style littéraire est précis, employant souvent une imagerie vive et visuelle pour transmettre des sensations intenses et des réflexions philosophiques. Jünger contempla l'impact de la technologie et du matérialisme sur l'âme, avec une perspective souvent intransigeante mais profondément contemplative. Ses écrits, malgré les controverses, offrent un regard unique sur la nature du courage, de la survie et la recherche de sens dans le chaos.

    Ernst Jünger
    Essais
    Voyage atlantique
    Les prochains Titans
    Carnets de guerre
    Lettres du front à sa famille 1915-1918
    Visite à Godenholm
    • 2019

      Hostile très tôt au monde bourgeois, élève médiocre, fuguant à dix-huit ans pour rejoindre la Légion étrangère, héros couvert de décorations, Ernst Jünger (1895-1998) est un parfait autodidacte qui n’a effectué à l’université que de brèves études en zoologie. Boulimique de lecture depuis son enfance, nourri de Nietzsche et de Schopenhauer, il allie à une culture immense et diversifiée l’expérience traumatisante de la nouvelle guerre de matériel. Bien qu’il se considère modestement comme un « amateur », il a composé de nombreux essais éclairants sur la crise du monde moderne, l’usage des drogues ou encore l’entomologie. Nous avons privilégié ici les textes qui s’interrogent sur le triomphe de la technique, marqué par l’avènement de la figure du Travailleur : celle-ci commence par fasciner Jünger avant de l’inquiéter, dans sa méfiance envers l’État technocratique, hautement suspect eu égard à sa sensibilité libertaire et précocement écologiste. Édition établie, présentée et annotée par Julien Hervier. Ce volume contient : Lettre de Sicile au bonhomme de la Lune / Le Travailleur / Sur la douleur / La Paix / Passage de la Ligne / Traité du rebelle / Le Mur du temps / Maxima-Minima / Sens et signification / Les Ciseaux.

      Essais
    • 2015
    • 2014

      Les Carnets de guerre 1914-1918 constituent la face cachée d'Orages d'acier, qui, pour André Gide, était "incontestablement le plus beau livre de guerre" qu'il ait jamais lu. Ecrits directement dans le feu de l'action, ces quinze petits carnets d'écolier nous révèlent la matière brute sur laquelle Jünger se livra, une fois la paix revenue, à un savant travail de réécriture. Fort peu de témoins sont restés autant d'années que lui en première ligne des combats, sans jamais cesser de prendre des notes d'une acuité stupéfiante. Sept fois blessé, Jünger a pu relater avec une objectivité volontairement glaciale les souffrances du fantassin. Ce témoignage sans fard d'un engagé volontaire de dix-neuf ans ne cache rien des horreurs de la guerre. Mais il ne dissimule pas non plus l'enthousiasme de départ, la joie de se battre et le délire meurtrier qui s'empare des hommes au moment de l'assaut. D'où l'incontestable intérêt historique et documentaire de ces carnets qui révèlent également des aspects inconnus de la personnalité complexe d'Ernst Jünger.

      Carnets de guerre
    • 2014
    • 2014
    • 2005

      Ce texte, qui aurait été écrit en 1991, illustre le talent de conteur d'E. Jünger et fait revivre l'époque lointaine de ses années d'école, qu'il a particulièrement détestées. Il révèle également des aspects insoupçonnés de la jeunesse de l'écrivain, dont une extrême vulnérabilité psychologique qui, avec les aspects énergique et batailleur de sa personnalité, donne une étrange combinaison.

      Trois chemins d'écolier
    • 2004

      Soixante-dix s'efface 5

      • 252pages
      • 9 heures de lecture
      4,0(1)Évaluer

      Ernst Jünger s'étonnait d'avoir atteint, puis vu s'effacer sa soixante-dixième année, lui qui avait cru mourir à vingt ans sur les champs de bataille de la Grande Guerre. Et pourtant, expérience rare, c'est un écrivain de plus de cent ans qui a tracé les dernières lignes de ce journal. Que peut apporter de nouveau le grand âge à une œuvre confrontée aux épreuves majeures de ce temps, totalitarismes et guerres mondiales ? Certes, Jünger se réfère encore à un siècle troublé, revenant à l'affaire Céline ou à la mystérieuse " lettre Freisler ", d'authenticité douteuse, où l'on voyait un haut magistrat nazi faire peser sur lui, jusque dans les derniers temps du régime, de graves menaces. Mais l'histoire et la politique reculent à l'arrière-plan, laissant place aux grands cycles cosmiques de la nature et des saisons. Dieux et titans, bêtes et plantes sont les vivants protagonistes d'une action dont les enjeux mettent en cause le bonheur et l'avenir de l'homme. Aux limites incertaines du sommeil et de la veille, le rêve envahit le champ de conscience, brouille les clivages temporels, fait entrevoir obscurément la perspective d'une autre façon d'être au monde. L'écriture gagne en légèreté, se fait plus spontanément ludique. Beau décret du hasard : ce journal de vieillesse s'interrompt sur une évocation du printemps. J.H.

      Soixante-dix s'efface 5
    • 2002

      «S'il existait une «école du regard», Ernst Jünger en serait le maître. Mais c'est déjà trop dire, car rien n'est plus étranger à sa nature que de légiférer ou de se poser en modèle littéraire. La seule société d'initiés dont il se réclame est celle, limitée et subtile, des entomologistes. Pour le reste, ce qui domine chez lui en cette ouvre tardive, c'est l'ouverture au monde, aux cultures, aux êtres et aux livres. La richesse de sa méditation n'est pas moins grande que lorsqu'elle était portée par l'expérience de la guerre et des grandes catastrophes historiques. L'explosion de la nature printanière, une promenade à Venise, la lettre d'un ami suffisent à la nourrir. Éros et Thanatos sont toujours présents ; mais à travers l'écriture transparente du grand âge, la mort s'est comme apprivoisée. Défiant le temps qui s'écoule de plus en plus vite, le journal affirme jour après jour la permanence créatrice du geste de l'écrivain.» Julien Hervier.

      Soixante-dix s'efface 4
    • 2001

      Eloge des voyelles

      • 90pages
      • 4 heures de lecture

      " Seul à vrai dire nous gratifié le rire qui s'appuie sur le A, moins celui venant du O, quand le rire en E fleure l'équivoque, à la limite du persiflage. De manière très générale, le rire en I passe pour parfaitement malveillant, on y entend le brocard, l'ironie, la joie mauvaise, et pire encore. Il est singulier que l'on surprenne à s'esclaffer, à " pouffer ", des individus difformes ainsi que des nabots, mais aussi ceux à qui l'esprit fait le moins défaut. Enfin, il n'est vraiment personne pour rire en U. " Dans le cri, le babillage, l'exclamation réside la langue originaire. Les voyelles, précédant le langage articulé, ne sont-elles pas la source secrète de toute expression humaine et, partant, de toute création littéraire ? Réflexion poétique, philosophique et ludique sur l'origine du langage, cet essai écrit par Ernst Jünger en 1934 est traduit pour la première fois en France.

      Eloge des voyelles