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Josef Winkler

    3 mars 1953
    Natura morta
    When the Time Comes
    Graveyard of bitter oranges
    Requiem pour un père
    Mère et le crayon
    Le livret du pupille Jean Genet
    • 2019

      Ni récit autobiographique, ni essai critique, ce livre est un témoignage de reconnaissance de Josef Winkler à l'égard de Jean Genet pour le rôle fondamental qu'il a joué dans sa création. C'est une percée sensible dans le monde imaginaire qui les rapproche. La lecture de Genet fut pour le jeune écrivain autrichien une révélation et une planche de salut "la hache pour briser la mer gelée qui est en nous" dont parle Kafka dans une célèbre lettre. Au fil des chapitres, Winkler évoque les puissants effets de la lecture et ce qu'il y a trouvé de lui-même : la marque funeste du catholicisme, le goût de la théâtralité, la marginalité, la violence des métaphores, la prédilection pour les proscrits et les réprouvés. Les phrases entrelacées des deux écrivains composent un récit d'initiation qui donne aux deux oeuvres un tranchant que rien ne saurait émousser.

      Le livret du pupille Jean Genet
    • 2015

      Tout commence en Inde, à Ellorâ, où le narrateur déambule sans fin dans des temples bouddhistes creusés dans le roc. De temps à autre, il se plonge dans la lecture du bref journal d'Ilsé Aichinger, Kleist, mousse, faisans. Une phrase le transporte soudain en 1943, le jour où son grand-père reçoit un courrier lui annonçant qu'Adam, le troisième de ses fils, est mort au front, comme ses deux frères avant lui. La mère du narrateur apprend la triste nouvelle par cette formule elliptique : «Notre Adam rentre aussi, mais autrement...» Un profond silence s'étend alors sur le domaine familial. De toute sa vie, la mère du narrateur - récemment décédée - ne parlera plus. Mère et le crayon lui est tout entier consacré, et dépeint différentes scènes de sa vie, entrecoupées d'extraits du Malheur indifférent, de Peter Handke, et du récit autobiographique de Peter Weiss, Adieu aux parents. Six ans après Requiem pour un père, Josef Winkler nous livre aujourd'hui son «requiem pour une mère».

      Mère et le crayon
    • 2013

      C'est à Roppongi, un quartier de Tokyo, que Josef Winkler apprend la mort de son père, âgé de 99 ans, dans le village de Carinthie où lui-même est né et dont il a bâti de livre en livre le mythe tragique et funèbre. Ce père qui est sans doute le personnage central de son oeuvre lui avait un jour défendu, dans une explosion de colère, de venir à son enterrement : l'éloignement se sera donc chargé d'exaucer son voeu. Entre le "laboureur de Carinthie" et son fils, l'enfant prodigue qui n'a cessé de partir toujours plus loin, vers l'Italie (Cimetière des oranges amères) ou vers l'Inde (Sur la rive du Gange), il n'y aura donc pas d'adieux. C'est par l'écriture, en onze étapes initiatiques et mémorielles, que l'écrivain entreprend de se réconcilier avec le vieil homme qui, on le devine au fil des pages, n'aura été si impitoyable pour son fils que parce que la vie ne l'a lui-même en rien ménagé. Ce livre de deuil, qui reprend et magnifie tous les grands thèmes de l'oeuvre de Winkler, est aussi un livre d'apaisement. Pour le lecteur qui ne le connaîtrait pas encore, c'est aussi une excellente porte d'entrée dans l'univers particulier de cet écrivain rare.

      Requiem pour un père