Texte intégral. Cet ouvrage a fait l'objet d'un véritable travail en vue d'une édition numérique. Un travail typographique le rend facile et agréable à lire. On retrouve ici, à travers les notes recueillies par une de ses élèves, ce que furent ces leçons, véritables entretiens socratiques où l'on reconnaît l'unité profonde de l'auteur dont la vie brève fut intensément consacrée à la recherche de la vérité. En 1933-1934, Simone Weil était professeur à Roanne. Dans un petit pavillon isolé au fond d'un parc, sur l'herbe ou sous la neige, elle enseigna alors la philosophie à quelques élèves. On découvrira ici, à travers les notes recueillies par une de ces jeunes filles, ce que furent ces leçons, véritables entretiens socratiques. Le lecteur y reconnaîtra l'unité profonde de Simone Weil dont la vie brève fut intensément consacrée à la recherche de la vérité [texte de présentation de l'édition Plon de 1989]
Simone Weil Livres
Simone Weil fut une philosophe, mystique chrétienne et militante sociale française. Avec perspicacité et étendue, elle écrivit abondamment sur les mouvements politiques auxquels elle participa, puis sur le mysticisme spirituel. Sa quête intransigeante de la vérité et son génie moral laissèrent une marque indélébile sur l'éthique et la philosophie.







Qu'advient-il à la pensée lorsqu'elle se trouve prise dans des rapports de force ? Simone Weil s'attache à connaître la force : elle va jusqu'à la "reconnaître pour presque absolument souveraine en ce monde", ses effets implacables échappant au contrôle des hommes. "L'lliade ou le poème de la force" décrit ce que la force, maniée ou subie, fait à la pensée, privant les hommes de toute vie intérieure. Le poème d'Homère est un détour permettant de penser les enjeux d'une éventuelle conquête de l'Europe par l'Allemagne nazie : la menace est celle du malheur de la colonisation, autrement dit de la destruction d'une cité, milieu d'institutionnalisation d'un esprit, de principes et de relations humaines irréductibles à la force.
La montée du nazisme et les horreurs du régime véhiculé par Adolf Hitler avaient-ils des antécédents dans l'histoire ? De qui s'est-il inspiré ? Dans quelle mesure, par exemple, la Rome antique fut-elle un modèle pour le Führer ? Simone Weil soumet plusieurs pistes de réflexions qui visent à percevoir ici un ensemble de mécanismes dont elle souligne les enchevêtrements, la complexité, mettant in fine à jour les racines de la folie hitlérienne. Son exposé se compose de trois grandes parties : Permanence et changements des caractères nationaux ; Hitler et la politique extérieure de la Rome antique ; Hitler et le régime intérieur de l'empire romain.
En décembre 1934, Simone Weil entre comme «manœuvre sur la machine» dans une usine. Professeur agrégé, elle ne se veut pas «en vadrouille dans la classe ouvrière», mais entend vivre la vocation qu'elle sent être sienne : s'exposer pour découvrir la vérité. Car la vérité n'est pas seulement le fruit d'une pensée pure, elle est vérité de quelque chose, expérimentale, «contact direct avec la réalité».Ce sera donc l'engagement en usine, l'épreuve de la solidarité des opprimés - non pas à leurs côtés, mais parmi eux.L'établissement en usine, comme, plus tard, l'engagement aux côtés des anarchistes espagnols ou encore dans les rangs de la France libre, est la réponse que Simone Weil a trouvée au mensonge de la politique, notamment celle des dirigeants bolcheviks qui prétendaient créer une classe ouvrière libre, alors qu'aucun «n'avait sans doute mis le pied dans une usine et par suite n'avait la plus faible idée des conditions réelles qui déterminent la servitude ou la liberté des ouvriers».Ce qui, toujours, a fait horreur à Simone Weil dans la guerre, qu'elle soit mondiale ou de classes, «c'est la situation de ceux qui se trouvent à l'arrière».
Simone Weil analysiert die Rolle politischer Parteien als totalitäre Strukturen, die kollektiven Druck erzeugen und ihr eigenes Wachstum anstreben. Sie kritisiert die Entfremdung von Hand- und Kopfarbeit und betont die Bedeutung verantworteter Meinungsäußerung, wie sie in den Cahiers de doléances während der Französischen Revolution zum Ausdruck kam.
En 1933, lors de l'avènement du nazisme en Allemagne, Simone Weil interroge: "Allons-nous vers la Révolution Prolétarienne ? " La célèbre philosophe nous livre dans ce texte sombre ses sentiments sur la période troublée que traverse l'Europe. Simone Weil se penche sur la difficile émancipation des ouvriers face aux régimes bureaucratiques et aux système bancaire. L'URSS de Staline et le fascisme naissant du Troisième Reich se distinguent par leur refus des positions trotskistes. Simone Weil écarte l'idée de défaite d'une internationale des travailleurs, et s'attache dans ce texte rare à trouver du sens à la valeur de la vie humaine .
