Le texte peut être désormais lu pour lui-même : un voyage intérieur et la matrice de l'œuvre de Jung, gardée secrète toute sa vie. Pour l'auteur de L'homme et ses symboles, la psychologie doit apprendre de la mythologie et de la religion. Il a l'intuition qu'il existe une strate profonde de l'inconscient, qui dépasse notre propre personne. Jung part à la recherche de son âme. Le Livre Rouge montre comment chacun peut essayer de transformer la plomb de sa nature en or spirituel. L'automne dernier, la parution du Livre Rouge a été un événement en librairie.
Carl Gustav Jung Livres







C'est en 1950 que le grand psychanalyste suisse donna cette quatrième édition, considérablement amplifiée, d'un essai de 1912 dans lequel, partant d'un cas individuel - celui, exposé par Théodore Flournoy, d'une jeune Américaine auteur de poèmes dans un état semi-inconscient - il ouvrait à sa discipline des perspectives radicalement neuves. En partant de l'histoire de miss Miller, il s'y livre à une vaste enquête sur les symboles et les mythes culturels et religieux, développe sa théorie de l'inconscient collectif et archaïque, élargissant en fait le champ de la psychanalyse à une psychologie générale de l'humanité et de la culture. Dès sa première parution, ce livre qui marquait sa rupture avec Freud fut abondamment commenté et discuté. C. G. Jung ne cessa par la suite de l'enrichir et d'en affiner les vues. C'est une de ses œuvres maîtresses et l'un des classiques mondiaux de la psychanalyse.
Avec Psychologie et Alchimie, nous pénétrons dans un domaine où le génie de Jung éclate avec une entière originalité. Jamais livre éclairant une énigme séculaire n'a été si clair et si lumineux. Son volume et son ampleur mêmes sont nécessaires à la limpidité. Les merveilleuses illustrations font le reste. Cet ouvrage nous montre que dans l'alchimie, l'homme, en affrontant les énigmes de la matière, affrontait le plus souvent, et à l'époque sans guère le savoir, les énigmes les plus brûlantes et les plus solennelles de son esprit et de sa vie. Les archétypes qui se sont exprimés dans l'alchimie sont la matière première potentielle de tous les domaines, scientifiques, philosophiques, psychologiques, voire métaphysiques et religieux. Éclairant et élucidant une énigme fondamentale du passé, cet ouvrage ouvre aussi les portes d'un avenir plus humain : l'homme enrichi par les apports de l'inconscient collectif apprendra de mieux en mieux à se désaliéner des fascinations abusives et à se recentrer avec de plus en plus de fraternité sur le seul bien dont on doit être tout à fait certain, sur lui-même, sur l'homme et ses étonnantes potentialités
Mysterium conjunctionis
- 384pages
- 14 heures de lecture
Mysterium conjunctionis est le fruit de la confrontation poursuivie pendant plus de vingt ans par C.G. Jung aidé de Marie-Louise von Franz avec l'alchimie historique dont la psychologie des profondeurs " a repris le sentier perdu ". Dans ce second volume l'auteur aborde de façon plus centrale le " mystère de la conjonction ", objet et but commun des deux disciplines. Il s'agit d'une réconciliation des opposés qui a pour siège l'homme ordinaire et entraîne son " ennoblissement ", faisant éclore en lui la figure archétypique de l'anthropos, homme primordial (Adam Kadmon) et " dieu terrestre ", auquel la psychologie moderne donne le nom de Soi. Ainsi s'opère " la guérison du roi " qui met fin à la stérilité du royaume. Ecartant soigneusement toute spéculation métaphysique ou théologique, le psychologue de Zurich nous lègue, comme fruit de ses observations et aboutissement de sa méthode, la réalité empirique de " l'homme passant infiniment l'homme " célébré par les grands enseignements religieux de l'humanité. Un pareil témoignage ne peut être pris à la légère à l'heure où l'extension du chaos à l'échelle de la planète intensifie l'appel d'une " libération ". Jung montre le chemin d'un accomplissement source de sens et de paix. Il nous place ainsi devant une responsabilité aussi lourde que remplie d'espérance.
Les racines de la conscience
- 706pages
- 25 heures de lecture
" Les Racines de la conscience (1954) reprend, développe et approfondit la notion d' "archétype" qui occupe, on le sait, une place centrale dans la pensée de Jung. Ce concept en effet peut se comparer aux "catégories" de la philosophie traditionnelle (Aristote, Kant) ou aux "structures" des modernes (Piaget, Lévi-Strauss, Lacan). Les archétypes sont les schèmes éternels de l'âme humaine, les images et symboles qui peuplent l'inconscient collectif et modèlent le flux de l'énergie psychique. Leur nature et leur signification sont ici commentées sous des angles différents et complémentaires - histoire, exposés de cas, pratique et théorie psychologiques - qui donnent son unité à ce recueil. Après une définition des archétypes présents dans l'inconscient collectif - en particulier l'image de la mère et l'idée d' anima -Jung illustre son propos par l'analyse des symboles contenus dans l'œuvre d'un alchimiste et gnostique du IIIe siècle, par l'étude radicalement nouvelle du rite chrétien de la messe et par celle des représentations archétypiques de l'arbre dans les mythologies et les religions.L'ouvrage s'achève par une réflexion théorique sur la nature du psychisme montrant notamment que la conscience n'est pas une création ex nihilo mais prend racine dans la genèse de l'espèce.Texte intégral "
Correspondance 5
- 272pages
- 10 heures de lecture
Au début de 1958, date où commence ce dernier volume de sa correspondance, Jung n'a même plus trois ans à vivre, et il a vu disparaître les membres les plus proches de sa famille et ses plus anciens amis. Quelle que soit l'affection que lui portent Ruth Bailey qui s'occupe quotidiennement de lui, Aniela Jaffé avec qui il a composé Ma vie ou sa principale élève Marie-Louise von Franz, il est entré dans cette solitude dont il disait, voici déjà des décennies, qu'elle était une attitude et un devoir spirituels. Il se dirige vers sa mort - cette mort que ses rêves de 1944 lui ont révélée comme union mystique ; cette mort à quoi préparait tout son processus d'individuation ; cette mort où, selon lui, la psyché ne disparaît peut-être pas puisqu'elle se trouve "au-delà du temps et de l'espace" et à l'approche de laquelle il faut pourtant se conduire comme si l'on était immortel.Malgré tous les efforts qu'elle lui coûte, on est stupéfait de l'activité épistolaire qu'il continue à déployer afin de s'expliquer encore et toujours sur sa conception de la psychologie ou d'émettre sans cesse de nouvelles hypothèses. Leçon bouleversante que celle de ce vieillard qui accepte profondément son destin sans jamais en rabattre sur sa dignité d'être homme : c'est que la psychologie n'est pas seulement une science pour Jung, elle est aussi une éthique et une manière de vivre et de mourir .
Correspondance 1
- 394pages
- 14 heures de lecture
La traduction systématique et raisonnée de tous les inédits de Carl Gustav Jung ayant été entreprise par les Editions Albin Michel, il était devenu temps de publier la correspondance complète de cet auteur. En voici aujourd'hui le premier volume. A travers des lettres qui vont en se multipliant au fur et à mesure que Jung avance en âge, que ses théories s'affirment et s'affinent dans un seul et même mouvement, que son influence progresse à travers le monde entier, nous assistons comme en direct à l'élaboration de ses idées, nous partageons ses interrogations, nous suivons ses avancées et ses reprises, bref nous vivons son travail à ce point privilégié où nous avons l'impression de le saisir souvent à sa source. Jung, en effet, est bien plus libre dans sa correspondance que dans ses ouvrages " officiels ", il n'y recule parfois devant aucune hypothèse - quitte, s'il le faut, à l'abandonner plus tard - et s'expliquer sans détour sur ce que peuvent être les nœuds et les difficultés de sa théorie. Si on ajoute que ses correspondants sont souvent parmi les plus prestigieux, comme Wolfgang Pauli, le prix Nobel de physique quantique, Erich Neumann, Heinrich Zimmer, Hermann Hesse ou Richard Wilhelm, on s'aperçoit à quel point il s'agit là de documents exceptionnels. On connaissait déjà la correspondance de Jung avec Freud ; aujourd'hui, c'est Jung lui-même qui se livre - et nous livre ses clés.
Le divin dans l'homme
- 527pages
- 19 heures de lecture
Toute sa vie, Carl Gustav Jung a travaillé sur les rapports subtils qui lient la psychologie et le sentiment religieux. Loin de voir dans la religion un phénomène d'illusion ou une forme sublimée de la névrose obsessionnelle, il a toujours considéré que la "fonction religieuse" était constitutive de l'inconscient. Cherchant à cerner avec le plus de précision possible cette dimension incontournable de l'âme, il en a décrit les représentations symboliques encore vivantes dans de nombreuses traditions spirituelles. Mais il a toujours refusé de se prononcer sur le "divin en soi", ou sur la vérité de quelque religion que ce soit..C'est dans sa correspondance que Jung s'est expliqué le plus clairement sur sa position à la fois rigoureuse et périlleuse concernant la religion. Ses lettres sur "l'image de Dieu", sur le christianisme, le judaïsme ou les spiritualités orientales, rassemblées et présentées ici par Michel Cazenave, révèlent l'authenticité d'un scientifique ouvert à l'expérience intérieure.
Présent et avenir
- 126pages
- 5 heures de lecture