Expérience de traduction rimée et rythmée des derniers poèmes d'Hölderlin en français et en anglais. Dans sa préface, Claude Neuman compare les ressources prosodiques des deux langues, explicite sa méthode jouant sur des contractions non "régulières" dans le système classique français, et permettant de correspondre davantage aux tensions des poèmes originaux. Édition illustrée imprimée en couleurs
Friedrich Hölderlin Ordre des livres
Johann Christian Friedrich Hölderlin fut un poète lyrique allemand majeur, couramment associé au mouvement artistique connu sous le nom de Romantisme. Hölderlin fut également un penseur important dans le développement de l'Idéalisme allemand, particulièrement pour son association précoce et son influence philosophique sur ses colocataires de séminaire et compatriotes souabes, Georg Wilhelm Friedrich Hegel et Friedrich Wilhelm Joseph Schelling.







- 2017
- 2014
La jeunesse de Friedrich Hölderlin (17711-1843) rencontre des temps tourmentés. Réchappé du pastorat, le jeune idéaliste cherche dans l'exaltation spirituelle des idées révolutionnaires et l'idéal d'un modèle d'Harmonie antique dont il célèbre, dans une langue magnifique, les passages et les rêves. Si les grands classiques allemands ne l'admettent pas parmi eux, Schiller publiera son élégie annonciatrice, La Grèce. Hölderlin va se laisser envahir par une antiquité rêvée, en opposition aux réalités qu'il lui faut affronter. Vision splendide mais fracturée du divin que la réalité heurte sans cesse. Sans jamais se détacher de sa terre natale, de ses fleuves, monts et ciels d'orage, il y pressent au contraire un profond accord païen à une sorte de révolution spirituelle, une nouvelle manifestation du divin.
- 2013
Ce roman poème énigmatique parut en deux tomes, en 1797 et 1799, peu avant que Hölderlin ne s'enferme dans son malheur, clos par la mort de "Diotima", Suzette Gontard en qui Benjamin Péret nommait une grande plume de l'"amour sublime". Hypérion narre - à travers des lettres à un ami ou entre des amants - une errance, une tentative d'émancipation diluée dans la barbarie, la déliquescence des aspirations et la mort au monde. Il évoque davantage qu'il ne raconte, faisant de la subjectivité le critère et le contenu de ses méditations philosophiques et lyriques : subjectivité prise en tenaille entre le souvenir exemplaire des héros et des oeuvres mythiques et d'autre part la trivialité désabusée de l'existence soumise au despotisme et à la banalité.
- 2006
" J'ai eu recours à l'étude approfondie des Grecs qui, au cours de mes méditations solitaires, m'ont tenu lieu d'amis, veillant à ce que je ne sois pas trop sûr de moi, ni trop hésitant. Vous savez qu'on a souvent méconnu la rigueur avec laquelle les grands Anciens distinguaient les différents genres de la poésie ; du moins s'en est-on tenu à leur apparence purement extérieure, on a considéré leur art plutôt comme un divertissement que comme la convenance sacrée qui leur était imposée dans les choses divines. Le plus spirituel devait être en même temps, pour eux, le plus caractéristique. De même pour ce qui en est de la représentation. D'où la rigueur et la précision formelle de leur poésie... " Rassembler tous les textes qui concernent directement le " métier du poète ", sa place dans la cité, sa fonction et sa " plus haute dignité ", c'est faire ressortir les grandes lignes de cette logique poétique à laquelle Hölderlin se consacra toujours plus résolument : la poétique est l'instrument le plus puissant pour caractériser l'écart irréductible entre la Grèce et " l'Hespérie ", affronter le retrait des dieux et tenter de répondre à la question : " Pourquoi des poètes en un temps de détresse ? "
- 2001
La vie de Hölderlin (1770-1843) nous apparaît comme coupée en deux. Ses trente-six premières années lui firent don des grandes œuvres, roman et poèmes, qui attestent son génie et ont fait sa gloire : il y invente en effet un singulier lyrisme dont l'écho n'a cessé, jusqu'à nous, de se faire entendre comme un son absolument neuf. Mais s'ensuivirent encore trente-six autres années, que le poète passa dans une tour, chez un menuisier qui le recueillit lorsque le monde se fut accordé à dire qu'il avait perdu la raison. De cette seconde moitié de sa vie, nous restent une cinquantaine de poèmes, dont on trouvera ici un essai de traduction. Ces poèmes dits " de la folie ", que Hölderlin confia à ceux qui vinrent le voir comme une attraction ou un modèle, témoignent d'un non moins singulier tournant dans son existence et son œuvre : pendant trente-six ans, il n'aura plus fait que regarder autour de lui, bornant son travail à rendre, poétiquement, le passage du temps sur ce paysage. De cette simplicité ressassée, où il s'applique à effectuer en lui la réconciliation de la Nature et de l'Esprit, s'élève pour nous, très étrange, une autre beauté.
- 1993
Odes Elegies Hymnes
- 195pages
- 7 heures de lecture
"La présente édition reproduit les Odes, les Elégies et les Hymnes tels qu'ils figurent dans la Bibliothèque de la Pléiade, les seules modifications concernant les traductions d'André du Bouchet, pour lesquelles nous avons tenu compte des retouches apportées dans l'édition du Mercure de France ; d'autre part, pour les hymnes L'Unique et Mnémosyne, nous avons substitué les traductions d'André du Bouchet à celles de la Pléiade. On sait que Hölderlin, qui publia plusieurs poèmes en revue, n'a pas connu avant les années de la folie leur édition en volume. Notre recueil se limite à la période des grands poèmes (1800-1806), pour laquelle nous avons, à la suite de la Pléiade - et en nous conformant au choix de celle-ci au sein des Odes, des Elégies et des Hymnes -, repris le classement par genre de l'édition de Stuttgart." (Note de l'éditeur.)
