"Il y a Paulus Stern qui est amoureux de toi". Voilà ce que s'entend dire Julia, un matin, de la bouche de sa meilleure amie Johanna. Il faut préciser que Paulus Stern est le garçon le plus beau du monde et de ses environs, et que Julia est censée tomber raide morte, et verser des larmes de reconnaissance. Mais sa réaction est plus nuancée. Et si c'était un de ces complots où l'on engage un type craquant pour séduire la mocheté du coin ? se dit Julia. Vrai ou pas vrai, comment faire pour ne pas y penser à longueur de journée ?
Agnes Desarthe Livres
Agnès Desarthe est une écrivaine et traductrice française dont les œuvres captivent des lecteurs de tous âges. Elle navigue avec aisance entre la création pour adultes et les livres pour enfants, démontrant ainsi sa polyvalence. Son style est réputé pour sa sensibilité et sa capacité à explorer les profondeurs de la psyché humaine. Desarthe enrichit le paysage littéraire par sa perspective singulière et son talent de traductrice.






Un roman rempli de magie. Fredelle a perdu son mari dans des circonstances étranges sans jamais voir son corps. Elle vit maintenant seule dans sa grande maison. Mais est-elle vraiment seule ?
Cinq photos de ma femme
- 188pages
- 7 heures de lecture
A quatre-vingts ans, Max Opass entreprend de faire réaliser le portrait de sa femme décédée un an plus tôt. Parce qu'il veut retrouver " la petite lumière dans ses yeux ", il se met en quête d'un artiste capable de répondre à sa demande. Un peintre conceptuel, une artiste du dimanche, deux étudiants des beaux arts, une joueuse de bridge qui peint à ses heures perdues, toutes ces rencontres vont le mettre sur une voie qu'il ne soupçonnait pas en se lançant dans l'aventure. Au fil des jours, Max repense toute l'histoire de sa vie, découvre qu'il n'y a pas compris grand-chose. Pas plus qu'il n'a compris ceux qui l'aimaient. Comme toujours chez Agnès Desarthe, l'exploration du réel s'accompagne d'une interrogation spirituelle. Cinq photos de ma femme est un admirable roman sur l'idolâtrie, c'est-à-dire sur l'attachement aux images.
Lors d'une chasse, un homme tombe dans une galerie souterraine. Tristan, en attendant les secours, affronte une tempête et se remémore son passé, réalisant qu'il a toujours cédé aux désirs des femmes de sa vie. Il s'interroge alors sur la place de son propre désir.
Je ne t'aime pas, Paulus
- 236pages
- 9 heures de lecture
" Il y a Paulus Stern qui est amoureux de toi. " Voilà ce que s'entend dire Julia, un matin, de la bouche de sa meilleure amie Johana. Il faut préciser que Paulus Stern est le garçon le plus beau du monde et des environs, et que Julia est censée tomber raide morte, et verser des larmes de reconnaissance. Mais sa réaction est plus nuancée. Et si c'était un de ces complots où l'on engage un type craquant pour séduire la mocheté du coin, se dit Julia tout en essayant de se regarder dans une glace sans ses lunettes, ce qui ne peut guère la renseigner sur ses atouts. Mais cette nouvelle a au moins le mérite de la distraire d'une ambiance familiale pas franchement grisante depuis que son père est au chômage. Ses parents, histoire de voir le bon côté des choses, passent leur temps assis dans le noir à se lamenter et à se faire du chantage au suicide. Ils ont aussi supprimé les sports d'hiver, et pendant qu'ils y étaient, Noël. Quant à Judith, la petite sœur de Julia, elle vient de rebaptiser sa poupée préférée " Tu pues ". Plus que distraite, Julia se sent perturbée - perturbée étant le mot faible - par les avances du beau Paulus, surtout lorsqu'il se met à plagier Apollinaire pour exprimer sa flamme. Mais le jour où Paulus téléphone, il se passe une chose épouvantable.
Sonia emménage, avec son mari, dans un appartement sur un grand boulevard parisien. Un premier enfant, un second, la vie est belle. Ou pourrait l'être. Car un vieil homme meurt de faim sur le même palier. Comment est-ce possible ? Et que faire ? Armée de sa candeur et de sa générosité, Sonia fait face. Mais les bonnes intentions ont parfois des effets pervers... Romancière de l'ambiguïté, Agnès Desarthe interroge les incertitudes et les paradoxes dont est tissée notre vie, et continue d'explorer d'étranges territoires, à la frontière du réel.
« Face à la vie, elle avait la même impression que lorsqu’elle regardait le paysage défiler par la fenêtre du train : si elle était dans le sens de la marche, le panorama semblait se jeter sur elle, et ses yeux affolés ne savaient à quel détail s’attacher ni quelle ligne suivre. Elle se sentait écrasée par l’image qui ne tenait pas en place, ne cessait de se transformer. Assise en sens inverse, elle retrouvait son calme et contemplait l’horizon jusqu’à sombrer dans le sommeil. Alors… alors, songeait-elle, peut-être pourrait-on dire que c’est la même chose lorsqu’on regarde soit en direction de l’avenir, soit vers le passé. Peut-être est-ce pour cela que j’ai tant besoin de mes souvenirs. »Née à l’aube du XXe siècle, Rose débarque à Paris à 20 ans et se trouve projetée dans un univers totalement inconnu. L’affaire Dreyfus, puis la guerre de 14 éclatent. Les années folles se succèdent. Les bas-fonds, la vie de bohême, la solitude... Rose risque à tout moment de tomber.Usant de toutes les ressources du romanesque, Agnès Desarthe mêle le murmure de l’intime et le souffle de l’Histoire dans ce grand livre baroque qui signe son retour à la fiction.
Mangez-moi
- 273pages
- 10 heures de lecture
Myriam est un peu perdue, un peu fantaisiste et un peu menteuse. Un beau jour, elle décide d’ouvrir son restaurant. À sa propre surprise, "Chez moi" devient vite le rendez-vous incontournable des habitants du quartier, le havre chaleureux où tout le monde se retrouve. Dans sa cantine, Myriam ouvre l’appétit comme elle délie les esprits, avec l’instinct, la grâce et la sensualité des artistes aux fourneaux…
Hector, Sylvie et leur fils Lester partent pour les Etats-Unis. Hector, nommé professeur dans une université de Caroline du nord, plaît beaucoup aux femmes et Sylvie, effacée mais lucide, observe à distance les conquêtes de son mari. Lester, de son côté, devient le guide d'un groupe d'adolescents. Pendant ce temps, des attentats frappent Paris et l'Amérique se prépare à élire Donald Trump.
Je veux être un cheval
- 56pages
- 2 heures de lecture
Ben a d'immenses oreilles bien droites et de grands yeux doux, il mange des chardons, exècre la solitude et fait hi-han. Il faut l'admettre, Ben Bouboule est un âne. Mais l'admettre, ce n'est pas forcément l'accepter. Ben passe son temps à bouder et à faire des caprices parce qu'il est affreusement malheureux d'être lui-même. Ses parents pensent qu'il est malade. Il a beau leur jurer n'avoir mal nulle part, ils l'envoient chez le médecin du village, un chameau flegmatique et redoutablement intelligent. Ben avoue tout : il rêve de grands galops dans des plaines infinies, de devenir élégant et admirable, et surtout d'un nom classe du genre Cristal de Caracas ou Paradis Illuminatus. Ben est effectivement malade. Il a le mal d'ailleurs. Une seule solution pour le sauver, l'aventure.

