Quand les psychanalystes se penchent sur l'origine de la psychanalyse, ils rencontrent inévitablement Freud et Flieb, dont on connaît la relation surtout par leur correspondance. La prise en compte de l'intégralité de celle-ci, la découverte de données biographiques de Flieb, la lecture de ses œuvres, conduisent à situer autrement que sous l'angle de l'auto-analyse l'éclairage de l'amitié entre Freud et Flieb. Elle a notamment permis à Freud d'ancrer son désir d'analyste sur le sol de la science. Cette opération s'effectua aux dépens d'une analyse plus poussée de la folie de Flieb, que Freud avait méconnue et entretenue, antérieurement à leur rupture. La figure que Flieb a incarnée pour Freud s'est transmise à ses successeurs et elle a pu jouer un rôle dans l'échec que rencontra Lacan à tenir un séminaire sur les noms du père en 1963.
Erik Porge Ordre des livres



- 1996
- 1994
Selon une légende tenace, la psychanalyse serait née de l'auto-analyse de Freud avec Fliess. Dans une ardente collaboration, les deux amis partagent projets et théories. À la suite de leur rupture, naît chez Fliess la conviction qu'il est la victime d'un double plagiat.O. Weininger et H. Swoboda - instruit par Freud dont il fut le patient - lui auraient volé ses idées.Erik Porge rassemble pour la première fois les données de la biographie de Fliess, livrant les pièces d'un dossier resté confidentiel dans l'histoire de la psychanalyse et donnant enfin la parole à Fliess.