Heinrich Wölfflin Livres
Heinrich Wölfflin fut un historien de l'art suisse dont les principes de classification objectifs, tels que la distinction entre le "pictural" et le "linéaire", ont profondément influencé l'analyse formelle en histoire de l'art au début du XXe siècle. Il enseigna à Bâle, Berlin et Munich, appartenant à la génération qui éleva l'histoire de l'art allemande à un rang de prééminence. Ses trois ouvrages majeurs, encore consultés aujourd'hui, examinent les transitions stylistiques de la Renaissance au Baroque et établissent des concepts fondamentaux pour l'appréhension de l'art.







Heinrich Wölfflin (1864-1945) est l'un des pères fondateurs de l'histoire de l'art. Sa pensée, pourtant, déborde très largement les frontières actuelles de cette discipline.00Ses '' Principes fondamentaux de l'histoire de l'art''sont devenus dès leur parution en 1915 un classique. Wölfflin y défend l'idée révolutionnaire selon laquelle le langage visuel des arts plastiques serait doté d'une histoire propre, dont le sens est irréductible à toute tentative de contextualisation biographique ou culturelle. Plus que les questions d'attribution et de datation, ce sont les transformations stylistiques qui l'intéressent, qu'il étudie en croisant classifications historiques et catégories esthétiques. Il est a ce titre un précurseur de certains développements parmi les plus prometteurs dans les sciences humaines contemporaines, notamment dans le champ des études visuelles
Disciple de Jacob Burckhardt, l'auteur étudie les mutations apparues au cours du XVIIe siècle dans l'art. Ainsi le baroque, par rapport au classique, privilégie le pictural sur le linéaire, la profondeur sur la superposition des plans, la forme ouverte sur la forme fermée, etc. Il fait parler les contrastes, saisit les transformations, les styles et révèle la physionomie d'une époque. Electre 2017.
"Il y a dans l'art une évolution interne de la forme. Quelque mémoires que soient les efforts pour mettre l'incessant changement des formes en rapport avec les conditions changeantes du monde ambiant, et si indispensables que soient le caractère humain d'un artiste et la structure sociale et mentale d'une époque pour expliquer la physionomie d'une oeuvre d'art, il ne faut tout de même pas oublier que, selon ses possibilités les plus générales, l'art ou, pour mieux dire, l'imagination créatrice de formes, a une vie et une évolution qui lui sont propres."
Premier essai de réflexion sur la perception que l'on a des formes architecturales, ce texte est l"œuvre d’un jeune historien de l’art, auteur du fameux Renaissance et baroque. Sa volonté de saisir l’essence des phénomènes artistiques l’amène à esquisser une psychologie des arts. Lien entre beauté, vérité et moralité, la forme est la clé de sa vision du monde. Fort de cette entente organique, il développe une approche synesthésique du monde et de l’espace. La psychologie de l’architecture plonge ses racines dans les pensées de Kant et de Schopenhauer. Ce faisant, elle prend un essor phénoménologique, anticipant à certains égards la pensée de Merleau-Ponty.
"L'espace intérieur de la Renaissance est calculé pour que l'homme le maîtrise, pour qu'il puisse le combler de son sentiment vital ; dans le baroque, l'homme est englouti par l'espace, la démesure le submerge". Longtemps, le terme baroque fut employé pour décrire le style en lequel la Renaissance se serait désintégrée. Renaissance et baroque est le premier ouvrage d'histoire de l'art à envisager les choses autrement et à démontrer que le baroque, loin d'être réduit à une dégénérescence, relève au contraire d'une esthétique propre. Pour définir ses valeurs formelles, le jeune Heinrich Wölfflin - celui-là même qui deviendra l'un des plus grands théoriciens de l'art du 'axe et du début du XXe siècle - va les opposer à celles du classicisme de la Renaissance. Il compare ainsi les oeuvres des maîtres tels que Bramante, Raphaël, Peruzzi, Sangallo, Michel-Ange, Vignole, Della Porta, Maderna, et s'appuie sur des exemples romains, là "où on savait le mieux ce qu'est une forme rigoureuse", là aussi où eut lieu "la transformation la plus complète et la plus radicale de la Renaissance". A travers l'évolution des styles et des goûts dans la peinture et la sculpture, mais surtout dans l'architecture des églises, palais, villas, fontaines et jardins, c'est l'expression de l'état d'âme de la société italienne des XVIe et XVIIe siècles qui est ici révélée. Une éblouissante leçon d'histoire de l'art.
The Art of the Italian Renaissance: A Handbook for Student and Travellers
- 316pages
- 12 heures de lecture
The Art Of The Italian Renaissance
A Handbook For Students And Travelers (1903)
- 308pages
- 11 heures de lecture
Features a crystalline fresh translation of art works - published on its one- hundredth anniversary. In this volume the introductory essays provides a historical framework and referencing debates engendered by principles in the twentieth century. It also includes translations of the prefaces and afterword.
