Vertige du premier émoi amoureux, fin de la liaison d'un adolescent avec une femme mariée, amour terrorisé d'une femme pour son terrible mari. Perceptions, angoisses, sensations. Exhumées des archives Nabokov et publiées à partir des années 1990 dans The New Yorker, de magnifiques nouvelles à la langue envoûtante et aux sonorités lumineuses.
Vladimir Vladimirovič Nabokov Ordre des livres
- Vladimir Sirin
- Владимир Сирин
- ვლადიმერ სირინი







- 2011
- 2003
Un coup d'aile
- 109pages
- 4 heures de lecture
Dans les montagnes enneigées de la Suisse, Kern, un étudiant hanté par la mort, éprouve une passion impossible pour l'insaisissable Isabelle. Lorsque Simpson voit le portrait de la Vénitienne peint par Sebastiano del Piombo, il est fasciné et en tombe éperdument amoureux. Le tableau exerce sur lui une telle attirance qu'il ne peut s'empêcher de revenir le contempler jour après jour, jusqu'à ce qu'il pénètre dans la toile... Deux nouvelles au charme subtil et envoûtant par l'auteur controversé de Lolita.
- 1993
La transparence des choses
- 156pages
- 6 heures de lecture
Alors que le taxi qui l'a amené de Trux à Witt s'arrête devant l'hôtel Ascot, Hugh Person, éditeur américain entre deux âges, évoque ses trois séjours précédents dans cette minable station des Alpes suisses. Le premier, dix-huit ans plus tôt, a été marqué par deux événements tout aussi lugubres dans son souvenir : la mort de son père et sa première expérience sexuelle (avec une prostituée). Quelques années plus tard, invité à se rendre une deuxième fois en Suisse pour travailler avec un écrivain célèbre, Mr. R..., Hugh rencontre Armande, fille capricieuse d'un architecte belge et d'une Russe exilée, et tombe éperdument amoureux d'elle. Un meurtre, de nombreux cauchemars, une fructueuse entrevue avec un psychiatre et quelques incendies réels ou rêvés complètent la trame de ce voile transparent à travers lequel brille le passé...
- 1984
Le Guetteur
- 152pages
- 6 heures de lecture
"Le Guetteur", écrit à Berlin en 1930, se déroule en un temps où, par suite des bouleversements de la révolution, les frontières sociales sont particulièrement incertaines et les masques encore mal assujettis dans la petite société de l'émigration russe. L'évocation de ce milieu pittoresque n'est toutefois pas le seul sujet du livre. Ce serait plutôt le vertige qui s'empare de Smourov lorsqu'il cherche à se définir. Smourov a une revanche à prendre sur la vie et voudrait désespérément imposer une image de lui, n'importe laquelle, pour se sentir exister. Mais il n'y a pas de réalité pour l'homme seul, et Smourov ne possédera jamais d'autre certitude que celle d'être un guetteur.
- 1982
Presses Pocket: Une beauté russe
- 254pages
- 9 heures de lecture
255pages. poche. broché.
- 1982
- 1982
La méprise
- 308pages
- 11 heures de lecture
"La méprise, dans un esprit de parenté absolu avec le reste de mes livres, n'a aucun commentaire social à faire, ni aucun message à accrocher entre ses dents. Ce livre n'exalte pas l'organe spirituel de l'homme et n'indique pas à l'humanité quelle est la porte de sortie. Il contient bien moins "d'idées" que tous ces plantureux et vulgaires romans que l'on acclame si hystériquement dans la petite allée des rumeurs entre les balivernes et les huées. [...]Hermann et Humbert sont identiques comme deux dragons peints par le même artiste à différentes périodes de sa vie peuvent se ressembler. Tous deux sont des vauriens névrosés ; cependant il existe une verte allée du Paradis où Humbert a le droit de se promener à la nuit tombée une fois dans l'année ; mais l'Enfer ne mettra jamais Hermann en liberté surveillée."Vladimir Nabokov.
- 1975
Roi, Dame, Valet
- 365pages
- 13 heures de lecture
La belle Marthe, à qui le mariage a permis de s'établir dans la vie, commence à penser, à 34 ans, que pour être épouse on n'en est pas moins femme et qu'elle a droit, tout comme une autre, aux joies de l'amour. Aussi mène-t-elle à bien, avec un pragmatisme minutieux de bonne ménagère, la séduction d'un neveu de 20 ans, Franz, que son mari protège. Ce jeune nigaud se révèle être un amant des plus satisfaisants, et Marthe entrevoit dans un éblouissement que le bonheur, ce " délicat équilibre de la banque et du lit ", est à portée de sa main : il suffirait d'éliminer le mari. Hélas, l'histoire ne finit pas comme la pauvre Marthe l'avait prévu, et Franz, libéré, éclate enfin d'un interminable rire.
- 1959
Lolita
- 551pages
- 20 heures de lecture
Ainsi donc, aucun de nous deux n'est en vie au moment où le lecteur ouvre ce livre. Mais tant que le sang continue de battre dans cette main qui tient la plume, tu appartiens autant que moi à la bienheureuse matière, et je puis encore t'interpeller d'ici jusqu'en Alaska. Sois fidèle à ton Dick. Ne laisse aucun autre type te toucher. N'adresse pas la parole aux inconnus. J'espère que tu aimeras ton bébé. J'espère que ce sera un garçon. J'espère que ton mari d'opérette te traitera toujours bien, parce que autrement mon spectre viendra s'en prendre à lui, comme une fumée noire, comme un colosse dément, pour le déchiqueter jusqu'au moindre nerf. Et ne prends pas C.Q. en pitié. Il fallait choisir entre lui et H.H., et il était indispensable que H.H. survive au moins quelques mois de plus pour te faire vivre à jamais dans l'esprit des générations futures. Je pense aux aurochs et aux anges, au secret des pigments immuables, aux sonnets prophétiques, au refuge de l'art. Telle est la seule immortalité que toi et moi puissions partager, ma Lolita.