"Marx fut, avec Chateaubriand (et Napoléon, hélas !), le plus bel héros du romantisme. Il avait du courage, de l'audace, de l'idéal et des prémonitions inouïes. Il aimait la liberté, détestait l'injustice et méprisait la soumission. Il fut un vrai journaliste, c'est-à-dire un combattant, et un politique avisé, révolutionnaire, radical certes, mais aucunement extrémiste. Il reste un des penseurs les plus féconds des temps modernes. Cette biographie remarquable qui se lit comme un roman de Walter Scott retrace l'histoire d'un chevalier de l'intellect, un bourgeois de souche qui aurait pu se contenter de jouir d'un statut de notable. Tout l'y prédisposait, hors la noblesse de son orgueil. C'est le récit épique d'un combat à mains nues contre les forces de l'oppression vénale. Accessoirement, c'est le roman hugolien d'un Rhénan de Trèves qui aimait le bon vin autant que les idées factieuses, fut un jeune homme du genre bretteur et prodigue, aima d'amour sa femme Jenny (belle héroïne), ses enfants et même leur bonne avec qui il commit un rejeton pour attester son tempérament impétueux. Son amitié avec Engels mérite le parallèle avec les mousquetaires d'Alexandre Dumas. Ses joutes avec Proudhon, Lassalle, Weitling, Bakounine révèlent un appétit de vaincre et de convaincre, une puissance intellectuelle, une énergie assez fabuleuses, et aussi la crainte (justifiée) d'un dévoiement de sa pensée." Denis Tillinac.
Boris I. Nikolaevskij Livres




Seine letzte Auslandsreise führte Nikolai Bucharin 1936 nach Paris, wo er im Auftrag der Sowjetregierung mit den emigrierten deutschen Sozialdemokraten über den Ankauf des Marx-Engels-Nachlasses verhandelte. Hier kam er mit dem im Pariser Exil lebenden russischen Historiker Boris Nikolajewski in Kontakt, der als Vermittler fungierte. Aus diesen Zusammentreffen entstand der 'Brief eines alten Bolschewiken' in dem Nikolajewski auch auf literarisch überzeugende Weise eindrucksvoll die Moskauer Thermidorstimmung einfängt. Es ist der Report aus einer untergehenden Welt - der Welt der russischen Revolutionäre. In dem zweiten Essay des Bandes, aus dem Jahre 1956, befasst sich Nikolajewski mit den Umständen der Ermordung Kirows. Detlev Claussen geht in seinem ausführlichen Vorwort auf die historische Bedeutung der beiden Texte Nikolajewskis ein, die jetzt erstmals in deutscher Sprache vorgelegt werden.