L'éclat littéraire de Cicéron peut facilement rejeter dans l'ombre le fait que son désir le plus fort a été, tout au long de sa vie, d'être un homme d'Etat. Il peut donc paraître tragique qu'il ait, dans ce rôle, connu l'échec plus souvent que la réussite et qu'il ait atteint l'immortalité par des choses qu'il ne considérait que comme des succédanés de politique. Les contributions de Cicéron à la théorie et à la pratique de la rhétorique, de l'éthique, de la religion, de l'herméneutique, du droit, de la langue, du style et du dialogue littéraire sont aussi fondamentales que nombreuses.Bien que Cicéron fût tout à fait conscient de la valeur de son apport dans ces différents domaines et qu'il en parlât avec beaucoup de fierté, ce ne lui était que maigre consolation pour ce qu'il désirait vraiment faire, et qui fut presque toujours hors de sa portée, c'est - à - dire jouer un rôle déterminant en politique et atteindre la gloire en conduisant la République
Christian Habicht Ordre des livres






- 2013
- 2000
Athènes hellénistique
- 608pages
- 22 heures de lecture
Jusqu'en 1995, date de parution de l'edition allemande du present livre, la seule synthese consacree a l'histoire d'Athenes entre la bataille de Cheronee et celle d'Actium (338 et 31 avant J.-C.) demeurait l'ouvrage presque centenaire de W. S. Ferguson, Hellenistic Athens (1911). Or, dans l'intervalle, de tres nombreuses inscriptions, provenant notamment des fouilles americaines de l'Agora, avaient considerablement enrichi notre documentation, sans parler de maintes etudes novatrices sur des sujets aussi importants que la liberation d'Athenes en 287, la guerre de Chremonides, le monnayage dit du Nouveau Style, ou encore la Delos athenienne, avec son epigraphie foisonnante.A cette intense recherche Christian Habicht a pris, depuis un quart de siecle, une part essentielle, preparant ainsi la voie a l'actuelle synthese. De celle-ci se degage l'image inattendue d'une Athenes vivante et active, qui, en depit des changements survenus dans le monde grec depuis la conquete d'Alexandre, conserve un role majeur sur le plan politique vis-a-vis des rois comme aussi, plus tard, des Romains. Athenes reste par ailleurs, comme le montre l'auteur, un centre de la vie culturelle, notamment dans le domaine du theatre et de la philosophie, tout en conservant une place enviable, jusqu'a la prise de la ville par Sylla en 86, dans la production des arts plastiques.