La mythologie grecque
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Le livre du 30e anniversaire du Comité consultatif national d’éthique (1983-2003).






Le livre du 30e anniversaire du Comité consultatif national d’éthique (1983-2003).
C'est le moment où Rome devient sensible à la philosophie, et en élabore une qui lui est propre. Le moment où naît l'Empire sur les ruines de la vieille cité-Etat, où la culture, l'éloquence, la préoccupation de la beauté vont devenir le ciment de l'Empire. Cette création, spirituelle autant que politique, a eu pour artisan celui que certains de ses contemporains appelaient avec dédain "l'homme d'Arpinum". Déchiré, en contradiction parfois avec lui-même, il avait ses racines dans le plus lointain passé, mais ce qu'il apporta au monde devait vivre jusqu'à nous. Le Cicéron, extraordinairement vivant et attachant, que nous offre Pierre Grimal, est un témoignage sur une époque, mais avant tout sur un homme que des générations ont caricaturé et défiguré de mille manières, qui essaie non pas de porter un jugement de l'extérieur, et, à travers l'épaisseur des siècles, sur l'homme, ou sur le consul, ou l'orateur, mais qui s'attache à comprendre le personnage lui-même dans sa complexité, ce qu'il a été simultanément..
La civilisation de Rome est-elle différente de la nôtre ? Nous en sommes les héritiers, mais connaissons-nous bien notre héritage ? Et que recouvre ce terme de civilisation ? Apparemment un ensemble complexe de coutumes, de techniques, de règles sociales formulées et informulées, des goûts, un style ou des styles de vie, une manière pour les hommes de s'insérer dans le monde. Aspirations spirituelles et contraintes matérielles s'y affrontent. Dans certaines civilisations, le poids du passé paralyse les forces de vie. A Rome, ces deux forces s'équilibrent, du moins en fut-il ainsi pendant des siècles, où l'on voit se produire une création continue, sans reniement, qui a pour effet (et sans doute pour dessein) de donner à l'homme les moyens d'affirmer et de vivre sa dignité, sa liberté, au sein de la société. Les problèmes romains ne sont jamais très loin de ceux que connaît notre temps. Ils nous aident, sinon à résoudre ceux-ci, du moins à en prendre conscience. Avec ses lumières et ses ombres, ses vertus et ses vices (qu'une tradition méchante se plaît à peindre sous les plus noires couleurs), Rome n'en reste pas moins l'un des grands moments de l'humanité, l'un des plus inspirants et que nous ne saurions oublier sans mutiler le plus profond de notre être.
[This book is written in French.] LES ERREURS DE LA LIBERTE Pierre Grimal La Liberte ou la Mort? Dilemme mensonger, repond Pierre Grimal: la veritable Liberte ne sest toujours accomplie pleinement que dans la Mort. Dou vient alors le mythe Liberte, porteur de tant desperances qui apporterent tant de massacres? Ici en sont racontees la naissance et Iemergence, de sa definition primitivement negative (etre libre, cest ne pas etre esclave) a son acception metaphysique (la liberte de conscience et detre) en passant par son ambigu avatar politique (la liberte civique). Analysant, avec une connaissance irreprochable des mentalites antiques et une intelligence delivree de tous conformismes, les structures originelles des societes grecque et romaine, Pierre Grimal nous devoile Iauthentique histoire de la Liberte. Il denonce ainsi > de la pretendue Liberte athenienne et etablit que Rome seule connut une liberte semblable a Iimage insaisissable que veulent sen donner les hommes. Cette histoire est celle dun parcours seme derreurs tragiques ou sublimes evoquant celui dUlysse errant en quete de la sagesse au terme duquel apparait la pleine signification dun concept qui pour les uns incarne la plus haute dignite de IHomme et nest pour dautres quune duperie creee pour son malheur. En nous devoilant ce que fut autrefois la Liberte, Pierre Grimal nous fait comprendre ce quil faut aujourdhui en attendre
Dès son arrivée à Berlin en octobre 1927, le jeune normalien Pierre Bertaux entre de plain-pied dans les cercles franco-allemands où se côtoient écrivains et éditeurs, professeurs et étudiants, diplomates et journalistes. Il rend compte de ses observations et de ses idées dans les lettres à ses parents restés en France.
Un germaniste hors du commun nous livre ici ses souvenirs et nous fait bénéficier des leçons qu'il a tirées de la fréquentation des puissants comme des humbles, des salons comme des prisons, des palais de la République comme des paysages sauvages de ses Pyrénées tant aimées.