Le nom d'Otto de Habsbourg, né le 20 novembre 1912, évoque deux personnages qui ne sont pourtant qu'un seul et même homme : un petit garçon blond qui chemine entre ses parents, lors des funérailles de l'empereur François-Joseph à Vienne en 1916 ; un monsieur de plus de quatre-vingt-quinze ans qui défend avec passion l'idée européenne dans un français parfait. Chez les Habsbourg, aime-t-il à rappeler non sans humour, on fait de la politique depuis le Moyen Age. Du fils aîné de Charles Ier - dernier empereur d'Autriche et roi de Hongrie - on connaît surtout l'engagement pendant vingt ans au parlement de Strasbourg et l'action en faveur de l'intégration dans l'Union européenne des ex-démocraties populaires ; mais ici, outre l'évocation de quelques souvenirs d'enfance, c'est sur l'Anschluss et la Deuxième Guerre mondiale qu'il se confie avec beaucoup de spontanéité. Le jeune prince qu'Hitler a cherché à éliminer après l'avoir courtisé en vain s'est battu pour la liberté non pas sur des champs de bataille mais parmi des réfugiés de tous bords et des politiciens, à Paris d'abord puis aux Etats-Unis. Il a aidé des Juifs à fuir la France vaincue et a plaidé auprès des Alliés pour la restauration d'une Autriche indépendante. Ses interlocuteurs de l'époque avaient pour noms Roosevelt, Churchill et même de Gaulle, qu'Otto de Habsbourg considère comme le plus grand homme d'Etat de son temps.
Otto von Habsburg Ordre des livres
20 novembre 1912 – 4 juillet 2011
Cet auteur propose des réflexions profondes sur l'identité européenne et l'avenir du continent. Son travail explore les contextes historiques tout en recherchant des voies vers l'unité future. À travers son écriture, il vise à connecter le passé avec des visions d'une Europe durable et pacifique. Les lecteurs trouveront dans son œuvre des incitations à la contemplation sur la nature complexe de la communauté européenne.







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