Rien ne destinait la petite ville de Travnik, résidence du vizir turc de la province occupée de Bosnie, à entrer dans l'histoire. Un coin de terre oublié où cohabitent, tant bien que mal, musulmans, catholiques, juifs et orthodoxes. A la faveur de l'épopée napoléonienne, un diplomate français, Jean Daville y est envoyé comme consul. Voici le récit de son séjour - de 1806 à 1814 - l'occasion pour Andri'c d'offrir un somptueux tableau de sa terre d'origine au moment où, pour la première fois, elle s'ouvre à l'Occident. Au carrefour du roman historique, du récit intimiste et de la description ethnographique, ce livre est aussi une réflexion sur les méfaits de l'intolérance et des rivalités entre communautés. La Chronique de Travnik est considéré comme l'un des romans majeurs des littératures slaves contemporaines.
Ivo Andrić Ordre des livres
Ivo Andrić relate avec maestria la vie dans sa Bosnie natale sous la domination ottomane, tissant des récits épiques qui explorent les destinées humaines façonnées par l'histoire. Ses profondes intuitions sur la psyché humaine sont égalées par un puissant sens du lieu et de la culture. L'œuvre d'Andrić capture les complexités de l'existence, faisant de lui une voix significative dans la littérature.






- 2005
- 2001
Titanic
- 197pages
- 7 heures de lecture
Ivo Andric est un conteur rare, inspiré. Chroniqueur des Balkans, il témoigne de ce fabuleux creuset où durant des siècles se sont rencontrés, combattus, mélangés, séparés : Turcs, Autrichiens, Hongrois, Bosniaques, chrétiens orthodoxes ou catholiques et juifs issus de multiples exodes. C'est cette communauté qui est au cœur du présent recueil ; des sépharades chassés d'Espagne par Isabelle la Catholique, des ashkénazes qui viendront par l'Est deux cents ans plus tard, de la place qu'ils ont eue et des ultimes folies de la Seconde Guerre mondiale qui les emporteront. A travers ces portraits d'une extrême justesse, c'est toute l'histoire des juifs de Bosnie qui se révèle et, au-delà, celle de tous les hommes de ces territoires, aux vies brassées par les vagues successives des empires.
- 1999
Le Livre de Poche - 3321: Le pont sur la Drina
- 380pages
- 14 heures de lecture
A Visegrad, c'est sur le pont reliant les deux rives de la Drina mais aussi la Serbie et la Bosnie, l'Orient et l'Occident que se concentre depuis le xvie siècle la vie des habitants, chrétiens, juifs, musulmans de Turquie ou « islamisés ». C'est là que l'on palabre, s'affronte, joue aux cartes, écoute les proclamations des maîtres successifs du pays, Ottomans puis Austro-Hongrois.C'est la chronique de ces quatre siècles que le grand romancier yougoslave Ivo Andri ´c, prix Nobel de littérature en 1961, nous rapporte ici, mêlant la légende à l'histoire, la drôlerie à l'horreur, faisant revivre mille et un personnages : de Radisav le Serbe empalé par le gouverneur turc, à Fata qui se jette du pont pour éviter un mariage forcé, et au vieil Ali Hodja, le Turc traditionaliste, qui voit avec consternation surgir les troupes de lempereur François-Joseph.En 1914, le pont endommagé dans une explosion demeure debout. Sinistre présage, cependant, grâce auquel ce roman paru en 1945, oeuvre d'un écrivain bosniaque par sa naissance, croate par son origine et serbe par ses engagements d'alors, nous paraît aujourd?hui mystérieusement prophétique.
- 1999
Omer pacha Latas
- 375pages
- 14 heures de lecture
Roman de peintre ou d'un joueur d'échecs, ce livre relate la vie du général d'origine croate Omer pacha Latas, envoyé en Bosnie en 1850 par le sultan Abdul Medjid pour y imposer l'autorité turque. La Bosnie, si elle dépend alors d'Istambul, est en réalité menée par ses knez, dont le premier, le Voïvode Zimonitch, règne sur la région de Sarajevo. Ces knez, Omer pacha va chercher à les contraindre ; eux s'attacheront à plier, à craindre, à attendre surtout. Autour de ce duel, comme en promenant ses yeux sur un échiquier, les figures se croisent, se rencontrent : la reine, épouse du séraskier, le fou, Costache Nenisanu, qui perd la raison par amour, la tour, ce serviteur du pacha qui le protège et pourvoie à ses vices, les soldats, anciens autrichiens ou croates islamisés. L'art de la miniature à l'échelle d'une fresque, par le plus célèbre des écrivains yougoslaves (Prix Nobel 1961).