Dans la Suisse des années 1960, Ernest, un serveur, doit faire face aux dangers de son homosexualité dans un contexte homophobe. Son histoire d'amour vieille de trente ans ressurgit, révélant les défis d'une vie marquée par le secret et la douleur. Prix Médicis étranger 2008.
Claude Alain Sulzer Livres
Alain élabore des récits qui plongent dans les profondeurs des thèmes existentiels et de la psychologie humaine, en adoptant un style d'écriture minimaliste et introspectif. Ses œuvres se distinguent souvent par de profondes réflexions sur le sens de la vie, les relations interpersonnelles et la quête de soi. Les lecteurs apprécient sa capacité à pénétrer la vie intérieure des personnages, révélant des vérités humaines universelles à travers des circonstances apparemment ordinaires. Sa prose est louée pour sa précision et sa résonance émotionnelle.






Dans les années 1930, Lionel Kupfer, star du jeune cinéma allemand, vient se reposer dans un palace des montagnes suisses pour attendre son prochain tournage. C'est l'hiver et il s'ennuie, jusqu'au jour où il rencontre Walter, le postier du village, qui devient très vite son amant. Ce qui pour Kupfer est une simple aventure sera pour Walter le grand amour de sa vie. Mais Hitler vient de prendre le pouvoir et bientôt Kupfer apprend qu'il ne pourra plus tourner car il est juif. Il s'exile alors aux Etats-Unis, en même temps que les célèbres cinéastes juifs allemands qui feront la gloire d'Hollywood. Après la guerre, les amants d'un jour se croiseront dans un avion mais l'un comme l'autre, par élégance ou par sagesse, préféreront ne pas se reconnaître. Alain Claude Sulzer retrouve ici l'empathie avec ses personnages qui faisait le charme poignant d'Un garçon parfait. Il sait comme personne décrire avec délicatesse les amours impossibles où la différence est moins dans le sexe que dans l'âge et la condition sociale.
Avant la chute du communisme, Leo, un étudiant qui a fui un pays de l'Est, est accueilli en Suisse par un couple et s'installe dans leur maison de banlieue. Martha, une mère de famille de trente-quatre ans, accepte de lui donner gracieusement des cours d'allemand. Dans cette langue qu'il maîtrise à peine, il s'entend avouer pour la première fois qu'il a abandonné sa fiancée au pays. Mais cette trahi-son n'est qu'un début. Alors qu'il est devenu l'amant de son professeur, il prend en secret des cours d'anglais pour pouvoir rejoindre son frère au Canada. Cet amour qui est pour Martha une révélation et qui va bouleverser sa vie n'est pour lui qu'un bonheur fugitif, qui n'a pas de place dans ses rêves d'avenir. Pour Alain Claude Sulzer, l'amour est inséparable de la trahison, car il y en a toujours un qui aime plus que l'autre. Mais le roman dénonce aussi l'égoïsme inséparable de celui qui émigre. Obnubilé par le but qu'il s'est fixé, il utilise froidement tous ceux qui l'aident sans se préoccuper de leurs sentiments.
Dans ce livre émouvant, tour à tour amusant et mélancolique, Alain Claude Sulzer décrit une jeunesse - la sienne ? - dans la banlieue de Bâle. Un monde de jardinets soignés où personne ne divorce et où une femme au volant fait sensation. Une mosaïque de souvenirs des années 1960 et 1970, et dont la paisible tranquillité pourrait s'avérer mortifère si ce n'était le regard plein de malice de l'auteur qui y insuffle de la vie par sa distance taquine. C'est dans ce monde aux volets clos que le narrateur a grandi, un des trois fils d'une mère francophone maîtrisant mal l'allemand et d'un père qui a mis toute sa fierté dans sa maison à la modernité avant-gardiste. Le toit terrasse ne sera pourtant jamais vraiment étanche et le reste de la famille n'appréciera que moyennement le noir de jais des tapisseries et moquettes. C'est là aussi qu'il découvrira son homosexualité. Dans de brefs flashs de mémoire, Sulzer se souvient peut-être lui-même de cours de danse classique où il était le seul garçon, de Mlle Zihlmann qui se faisait conduire à son travail par son père, ou encore de son entrée dans le monde du théâtre.
It is 1966. Erneste works in a grand hotel in Switzerland. He is the 'perfect waiter', a model of order in every way. But inwardly this polite, withdrawn man has been caught in the grip of an overwhelming passion that began in the summer of 1935. Going down to the lakeside back then to meet new staff members off the boat, Erneste sees a tall young man, Jakob, and falls hopelessly in love. For Jakob the affair is just a fling, but for Erneste it is true love. When the great German writer Julius Klinger arrives at the hotel, seeking sanctuary from Hitler's Germany, his gaze, too, lights on Jakob. One morning, three decades later, Erneste receives a letter with a US postmark from Jakob asking for help. It is a call that forces Erneste to engage with the world again and risk discovering the truth behind his memories of the great love of his youth. Shifting skilfully between two eras, Sulzer's tense, moving and elegantly written novel is a small masterpiece about the joy and pain of love.
Catalyst
- 200pages
- 7 heures de lecture
In the middle of a concert, in the middle of a piece, the internationally renowned pianist stands up, says "that's it," and walks out. This decision will change his life, but also those of the people in his entourage and audience in a whole array of unforeseen ways. There is Marek Olsberg, the pianist himself, his agent, his secretary, one of the waiters supposed to be working at the after-concert party, audience members and so on. Affairs are revealed as people come home unexpectedly, relationships broken or patched up, there are endings and new beginnings
Fast wie ein Bruder
Roman
In diesem Roman von Alain Claude Sulzer werden existenzielle Fragen über Freundschaft, (Homo-)Sexualität und Kunst anhand der Lebensgeschichten zweier Männer untersucht. Während einer als Künstler nach New York strebt, kehrt der andere nach Jahren zurück und entdeckt die faszinierenden Werke seines verstorbenen Freundes, die nun gefeiert werden.
