Chaque définition, paradoxale ou farfelue, tord le cou aux idées toutes faites; au-delà de la provocation.
Pierre Desproges Livres






Manuel de Savoir-Vivre
- 151pages
- 6 heures de lecture
Ce manuel de savoir-vivre allie les notations les plus vexantes : "Les Bordelais sont si laids alors que leurs femmes sont girondes", à des goujateries empreintes d'une grande bassesse : "Le chat n'est plus sur mémé, c'est qu'elle est froide." On y trouve aussi bien le spirituel : "Au paradis on est assis à la droite de Dieu. C'est normal, c'est la place du mort", que la recette du "cheval-melba". Un ouvrage d'un venin délicat, utile à tous.
Après avoir lu ce livre, mon éditeur, ma sœur et ma femme me demandent pourquoi l'aubergiste Gilberte a la tête enfermée dans un sac en plastique, au moment où son corps pendu est découvert dans le cellier. Je réponds que je n'en sais rien. Peut-être s'agit-il d'un ultime geste de coquetterie assez compréhensible de la part d'une femme qu'on devine accorte mais pudique et qui aurait jugé inconvenant de montrer une langue pendante au premier découvreur de cadavre venu? Mais peut-être pas. C'est un mystère. Il faut parfois laisser traîner des mystères à la sortie des livres. Aux derniers chants de l'Odyssée, qui célèbre le retour à Ithaque, l'auteur n'évite-t-il pas, et avec quelle délicatesse, de s'étendre sur la surprise d'Ulysse décelant une odeur d'after-shave au fond du lit conjugal enfin retrouvé? Le lecteur aura compris que ce livre, Des femmes qui tombent, est en réalité un humble mais profond hommage rendu à Homère et à sa cécité.
Fonds de tiroir
- 135pages
- 5 heures de lecture
ConfidenceJe me suis fait auprès de ma femme une solide réputation de monogame.MitterrandSi Mitterrand était allé sur la tombe de Jean Moulin avec un paquet de farine à la main, ça aurait fait rire. Il aurait été ridicule. Tandis qu'avec une rose, on n'a jamais l'air con.ScoopIran : L'ayatollah durcit sa position. Aïe, aïe, aïe, dit l'ayatolette.Les textes qui composent cet ouvrage sont extraits d'émissions de radio et de télévision, d'articles de presse et d'inédits, principalement des portraits auxquels Pierre Desproges travaillait pour un recueil qui aurait dû s'intituler J'les connais bien je leur ai touché la main.Renaud a trouvé le titre et écrit une préface.
Points: Vivons heureux en attendant la mort
- 185pages
- 7 heures de lecture
Les Réquisitoires du tribunal des flagrants délires
- 176pages
- 7 heures de lecture
Françaises, Français, Belges, Belges, Monsieur le président mon chien, Monsieur l'avocat le plus bas d'Inter, Mesdames et messieurs les jurés, Public chéri, mon amour.
Chroniques de la haine ordinaire
- 188pages
- 7 heures de lecture
Il se peut que cette chronique soit la dernière. Considérez-la comme mon testament. Ce matin, à 6 h30, à l'heure où Phoebus darde encore ses rayons dans sa poche, on a sonné à ma porte. Ce ne pouvait pas être le laitier. Je ne bois pas de lait le matin, ça fait cailler la tequila de la veille au soir. Ce ne pouvait pas être le KGB. Je suis au mieux avec Moscou. J'ai rencontré l'autre jour un ingénieur de Tchernobyl qui se désirradiait dans la piscine Molitor, je lui ai dit : J'aime beaucoup ce que vous faites. On ne sait jamais. On n'est jamais trop prudent. Cet opuscule regroupe quelques chroniques extraites d'une émission radiophonique quotidienne de Pierre Desproges sur France Inter. Échos, portraits, rumeurs à propos d'événements qui ont marqué l'année 1986. Humeurs de M. Desproges soi-même.
Points: Les étrangers sont nuls
- 120pages
- 5 heures de lecture
Les Espagnols sont un peuple fier et ombrageux, avec un tout petit cul pour éviter les coups de corne. Il existe des Eskimos qui attaquent les ours blancs torse nu, au canif. C'est héroïque. Il y a deux sortes d'Israëliens. Les juifs d'Europe de l'Est ou du Centre qui ont l'air intelligent avec le front dégarni et même, quelquefois les yeux bleus, les juifs moyen-orientaux qui ont souvent le genre étranger. Les textes de ce recueil ont été écrits par Pierre Desproges pour l'hebdomadaire Charlie-Hebdo. Ils sont illustrés par des dessins originaux d'Edika avec qui Pierre Desporges avait le projet de collaborer.


