Adolescente, elle a fui Haïti poussée par la violence de son île. Aujourd'hui, elle rentre au pays. Nathalie est architecte, un projet de réhabilitation l'attend. Guillaume y participe également. Désabusé, il ne croit plus en rien et pourtant, Nathalie l'éblouit. Aimantés l’un par l’autre, ils résistent un temps et puis... un séisme secoue les entrailles d'Haïti. Née en 1953 à Port-au-Prince, Yanick Lahens est une écrivaine haïtienne. Dans ses romans, comme dans ses nouvelles et ses essais, elle brosse avec lucidité et sans complaisance la réalité de son île.
Yanick Lahens Livres
Yanick Lahens offre un portrait sans compromis de la vie dans les Caraïbes, tirant son autorité de son profond engagement auprès d'Haïti. Son écriture présente une perspective unique sur la région, marquée par un esprit indépendant et une profonde connexion avec la terre. En tant que voix majeure de la littérature haïtienne, elle explore des thèmes complexes avec un style littéraire distinctif. Au-delà de ses réalisations littéraires, elle se consacre à la promotion du développement durable et à l'éducation des jeunes Haïtiens.






Sur un coup de tête, Francis, photographe, part pour Haïti. De l'île enfiévrée, il veut tout voir, goûter, entendre, jusqu'à l'ivresse. Les paysages, les épices, les voix d'Haïti. Celles de Merline, militante féministe, Ezéchiel, poète fuyant le bidonville, Cyprien, jeune loup avide. Et surtout Brune, divine chanteuse, déchirée par l'assassinat de son père. Indomptable Brune, prête à tout pour la vérité.
Bain de lune
- 273pages
- 10 heures de lecture
Après trois jours de tempête, un pêcheur découvre, échouée sur la grève, une jeune fille qui semble avoir réchappé à une grande violence. La voix de la naufragée s’élève, qui en appelle à tous les dieux du vaudou et à ses ancêtres, pour tenter de comprendre comment et pourquoi elle s’est retrouvée là. Cette voix expirante viendra scander l’ample roman familial que déploie Yanick Lahens, convoquant les trois générations qui ont précédé la jeune femme afin d’élucider le double mystère de son agression et de son identité. Les Lafleur ont toujours vécu à Anse Bleue, un village d’Haïti où la terre et les eaux se confondent. Entre eux et les Mésidor, devenus les seigneurs des lieux, les liens sont anciens, et le ressentiment aussi. Il date du temps où les Mésidor ont fait main basse sur toutes les bonnes terres de la région. Quand, au marché, Tertulien Mésidor s’arrête comme foudroyé devant l’étal d’Olmène (une Lafleur), l’attirance est réciproque. L’histoire de ces deux-là va s’écrire à rebours des idées reçues sur les femmes soumises et les hommes prédateurs. Mais, dans cette île également balayée par les ouragans politiques, des rumeurs de terreur et de mort ne tardent pas à s’élever. Un voile sombre s’abat pour longtemps sur Anse Bleue. Pour dire le monde nouveau, celui des fratries déchirées, des déprédations, de l’opportunisme politique, Yanick Lahens s’en remet au chœur immémorial des paysans : eux ne sont pas dupes, qui se fient aux seules puissances souterraines. Leurs mots puissants, magiques, donnent à ce roman magistral une violente beauté. Yanick Lahens vit en Haïti. Depuis la parution de La Couleur de l’aube (2008 ; prix RFO 2009), elle porte en elle le grand roman de la terre haïtienne qu’est Bain de lune. Failles (2010) et Guillaume et Nathalie (2013) ont également paru chez Sabine Wespieser éditeur.
Sweet Undoings
- 228pages
- 8 heures de lecture
Yanick Lahens leads us into a breathless intrigue with her newest portrait of Haiti, Sweet Undoings. In Port-au-Prince, violence never consumes. It finds its counterpart in a high-pitched sweetness, a sweetness that overwhelms Francis, a French journalist, one evening at the Korosòl Resto-Bar, when the broken and deep voice of lounge singer Brune rises from the microphone. Brune's father, Judge Berthier, was assassinated, guilty of maintaining integrity in a city where everything is bought. Six months after this disappearance, Brune wholly refuses to come to terms with what has happened. Her uncle Pierre, a gay man who spent his youth abroad to avoid persecution, refuses to give up on solving this still unpunished crime as well. Alongside Brune and Pierre, Francis becomes acquainted with myriad other voices of Port-au-Prince: Ezekiel, the poet desperate to escape his miserable neighborhood; Nerline, women's rights activist; Waner, diligent pacifist; and Ronny the American, at home in Haiti as in a second homeland. Nourishing its power from the bowels of the city, Sweet Undoings moves with a rapid, electric syncopation, gradually and tenderly revealing the intimacy of the lives within.
Der Kampf einer jungen Haitianerin um ihren eigenen Weg ist zugleich eine Metapher für die Suche der karibischen Bevölkerung nach einer eigenständigen kulturellen Identität.
Es war einmal eine Stadt, die hieß Port-au-Prince. Am 12. Januar 2010 um 16.53 bebt in Haiti die Erde. Nach weniger als einer Minute ist nichts mehr, wie es war. - Ein Weltungergang, den Yanick Lahens hier in Worten festhält. Sie erzählt, wie sie das Beben erlebt hat, wie sich plötzlich der Boden unter den Füßen auflöste, wie sie aus dem Haus ins Freie ief, gemeinsam mit den Nachbarn Zuflucht suchte. Sie berichtet von der ersten Fahrt ins Zentrum von Port-au-Prince, wo es ganz still ist. Wo die Toten auf der Straße liegen, wo Menschen sich suchen, sich wiederfinden, wo Verschüttete um Hilfe rufen. Haiti, warum trifft es schon wieder Haiti? Yanick Lahens stellt die Fragen nach einem Sinn. In konzentrischen Kreisen öffnet sich der Blick von ihrem Haus auf das Land und die ganze Welt. Wird es ihrem so selbstbewussten und doch leidgeprüften Volk gelingen, sich wieder aufzurichten? Birgt der am Boden liegende Präsidentenpalast nicht auch die Chance zum Neuanfang? Rauben die Hilfsorganisationen dem Land nicht die letze Würde, die es so gut brauchen könnte? Höchst beeindruckend legt Yanick Lahens hier ein ganz persöniches Zeugnis, eine Innenansicht der Katastrophe jenseits der Fernsehbilder vor und wagt es, die Riesenwelle der internationalen Hilfe infrage zu stellen und die Ursachen des ungelösten Nrd-Süd-Konflikts zu benennen. 'Lahens Sprache will nicht nur überdacht, sie will auch genossen werden.'Bernadette Conrad, NZZ
Morgenröte
Roman
'Ich sitze zu Mutters Füßen und trinke schweigend meinen Kaffee. Ich denke an Fignolé. Wo hat er bloß die Nacht verbracht? Warum hat er diese Waffe hinter dem Sessel versteckt? Warum? Ich denke an Luckson. An die Jeans, die ich heute anziehen werde. Ich betrachte meine Fußnägel, meine Fingernägel, den lachsfarbenen Lack, der langsam abblättert.'