Léo Malet Livres
Léo Malet est un pilier du roman policier français, particulièrement célèbre pour sa série mettant en scène Nestor Burma. Ses œuvres se distinguent par leur réalisme saisissant dans la description des quartiers parisiens et leur exploration profonde de la vie des gens ordinaires. Marqué par le surréalisme, Malet a su insuffler à ses polars une atmosphère singulière et une inventivité linguistique, intégrant souvent l'argot parisien. Le personnage de Nestor Burma, détective privé cynique au passé anarchiste, est devenu une figure emblématique par sa complexité et son ancrage dans l'univers parisien.







Les rats de Montsouris
- 190pages
- 7 heures de lecture
Paris 14e, milieu des années 1950. Prétendant être l'objet d'un chantage, l'ex-juge Gaudebert, de sinistre mémoire à la Libération, fait appel à Burma, qui identifie le maîitre chanteur, Ferrand, comme un ancien camarade de captivité reconverti dans les casses en tous genres, dans la bande des " rats de Montsouris". Mais Ferrand ne fait pas de vieux os. On le retrouve saigné au rasoir sous un tas de charbon. L'instinct de Burma lui suggère que Gaudebert trempe dans une sale combine où une sculpture surréaliste (une sirène incrustée de coquillages) propriété d'un ami de Gaudebert, semble jouer un rôle. Recèlerait-elle les millions de bijoux dérobés en 1944 par un certain Raoul, actuellement interné à Sainte Anne, fortune convoitée par le magistrat ? Et quid de sa jeune femme, une jolie rouquine, la propre fille de Raoul, qui n'a épousé Gaudebert que pour se venger de ce salaud qui naguère avait conndamné à mort son père. La dernière scène, dans les carrières de Montsouris, à la poursuite souterraine des bijoux envolés depuis longtemps, est saisissante de poésie et d'étrangeté. Au fond, dans cette affaire pourrie, les criminels se seront servi de Burma pour son génie de la déduction et son flair.
120, rue de la Gare
- 215pages
- 8 heures de lecture
Ecrit en 1942, 120, rue de la Gare parut l'année suivante. Il constitue une sorte d'événement littéraire, dans la mesure où, pour la première fois dans le roman policier français, apparaissait un ton nouveau. De Nestor Burma, dont c'était la première aventure, Thomas Narcejac a écrit : "... On n'avait jamais rien lu d'analogue. C'était drôle, prodigieusement vivant ".
Brouillard au pont de Tolbiac
- 194pages
- 7 heures de lecture
Années 1950. Dans les brumes parisiennes du XIIIe arrondissement, Nestor Burma est rattrapé par son passé : une jeune gitane des rues le guide vers l'hôpital de la Salpêtrière où il découvre le cadavre de son ancien camarade de lutte. Il est loin le temps où "Dynamite Burma" fréquentait la cellule anarchiste du quartier... Reconverti dans la fausse monnaie et la ferraille, le mort continuait, lui, à vivre dangereusement, menacé par la bande de l'attentat du pont de Tolbiac, une affaire sanglante jamais élucidée. Le privé a beau se vanter de "mettre le mystère K.-O. ", comme l'indique sa plaque de détective, il ne peut rien contre le jeu de massacre qui s'annonce. D'autant qu'il est prompt à s'émouvoir face à Bélita, la femme-enfant égarée sur son chemin...
Les eaux troubles de Javel
- 187pages
- 7 heures de lecture
Paul Demessy, un ancien clochard devenu manœuvre métallurgiste, a disparu de son domicile de la rue de la Saïda. Nestor Burma part à sa recherche. Usines Citroën, Bal Nègre de la rue Blomet, café maure de la rue Payen, pont Mirabeau (ô Guillaume Apollinaire !), tel est l'itinéraire de la promenade que le détective de choc entreprend alors, promenade avec cadavres en guise de bornes kilométriques. Et se mouvant au milieu du mystère, tantôt pour l'éclairer, tantôt pour l'épaissir, trois femmes : Zorga-Tinéa, la voyante qui opère à l'ombre du Vel'd'Hiv ; Wanda, la blonde de la place de Breteuil et la capiteuse Jeanne, qui scandalise si fort les locataires d'une sinistre H.L.M.
120, rue de la Gare. Hundertzwanzig, rue de la Gare, französische Ausgabe
- 220pages
- 8 heures de lecture
Burma avait pris ces huit mois de captivité en Allemagne comme de longues vacances. Libéré en 1941, il regagne Paris et son agence " Fiat lux", en sommeil depuis le début de la guerre. Pas pour longtemps. A la halte de Lyon, une fusillade éclate et son ex-collaborateur Colomer est abattu sous ses yeux. Il lance dans un dernier cri : "Patron !... 120, rue de la Gare... ". Adieu la morne tranquillité du stalag ! D'où Colomer, éternel fauché, tenait-il le fric retrouvé sur lui ? Comment connaissait-il Montbrison, une star du barreau réfugié en zone libre ? Que faisait sur les lieux cette jeune femme en trench-coat, sosie de l'actrice Michèle Morgan ? Dès sa toute première enquête, Nestor Burma apparaît tel qu'il deviendra légendaire : trop humain, désavoué par la police, drôle et flegmatique, rêveur et toujours génial dans ses déductions.
Plus les affaires sont foireuses, plus les coups sont tordus, plus Nestor Burma se met en quatre pour mener à bien ses enquêtes. Avec les armes bien à lui : de la décontraction, une certaine désinvolture, de l'humour, un sens aigu de la relativité des choses de la vie, un doute permanent de l'ironie, du sans gêne et une effronterie profonde. En bout de course, le mystère est toujours K.O. Et le lecteur, lui absolument comblé.
L'Envahissant cadavre de la plaine Monceau
Les nouveaux Mystères de Paris, XVIIe arrondissement
- 248pages
- 9 heures de lecture
Installée de guingois sur un canapé, une jambe repliée sous elle et l'autre pendante, la fille n'est vêtue que d'escarpins à talon aiguille et d'une paire de bas noirs tendus par un mince porte-jarretelles de nylon également noir. Au-dessus d'opulents seins arrogants, une adorable petite gueule, encadrée de lumineux cheveux cascadeurs, s'agrémente d'un sourire espiègle, candido-vicelard, du plus troublant effet. Ce n'est qu'une photo. Une parmi les trente ou quarante autres, de même farine, qui illustrent Frissons Très Parisiens, magazine galant, vente interdite aux mineurs, défense d'afficher et de montrer son derrière à tous les passants. - Eh bien ? interroge Dany Darnys. - On jurerait que c'est vous, dis-je. - Mais ce n'est pas moi, proteste-t-elle.
Le soleil naît derrière le Louvre
- 216pages
- 8 heures de lecture



