Paul Guimaro Ordre des livres
Paul Guimard, écrivain français, entremêlait avec maestria sa passion pour l'écriture à un amour profond pour la mer. Ses romans explorent fréquemment le rôle du hasard dans la vie, le passage du temps et les structures ironiques dans lesquelles les êtres humains se retrouvent piégés. À travers les transformations dramatiques de ses personnages, il approfondissait le prix de la vie et l'importance des choix personnels. L'œuvre de Guimard résonne d'une profondeur et d'une contemplation sur la condition humaine.







- 1977
- 1973
Les choses de la vie
- 149pages
- 6 heures de lecture
L'avocat Pierre Delhomeau est parti de Paris un matin au volant de sa MG pour aller plaider à Rennes. Tout en conduisant, il pense à son amie Hélène mais aussi à vingt autres choses appelées par une association d'idées, un air de musique, un parfum d'herbe mouillée. Sa voiture roule à 140 quand elle aborde le grand virage du lieu?dit La Providence. Au même moment, un poids lourd survient en sens inverse tandis qu'une bétaillère s'apprête à traverser la nationale, entame la manœuvre, hésite, repart et cale au milieu de la chaussée. C'est l'accident. Dix secondes se sont écoulées entre l'instant où la MG aborde le virage et celui où elle brûle. Dans la nuit de ses paupières qu'il ne se sent pas le courage de rouvrir, Pierre Delhomeau prend conscience du moment présent. Un présent qui n'a plus de futur, voilà le sens des paroles qu'il perçoit. Le temps de le nier, le temps d'y croire - c'est l'arrivée à l'hôpital dans un ultime dérapage de souvenirs, d'espoir et de regret de ces mille riens que sont les choses de la vie et qui la font si bonne à vivre. Tel est le thème de ce récit empreint de gravité légère et de sobriété, d'une poignante actualité.
- 1972
"Dans l'esprit de Julien, tout ce qui touchait Catherine devait intéresser François et inversement. Il tenait pour certain que les deux jeunes gens étaient faits l'un pour l'autre comme le vent pour la mer, la main pour la main. Des mois d'observation avaient fortifié cette conviction. Mais le train de François arrivait à huit heures quarante et une, celui de Catherine à huit heures cinquante deux. Chaque jour, Julien voyait passer devant lui ces deux êtres complémentaires séparés par une éternité de onze minutes dont la dimension tragique le consternait."