José María Arguedas fut un auteur péruvien dont les romans et nouvelles l'ont établi comme l'une des voix littéraires les plus significatives du Pérou. Son œuvre plonge profondément dans la culture et la société péruviennes, explorant l'interaction complexe entre la vie indigène traditionnelle et la modernité. La capacité unique d'Arguedas à capturer l'esprit du peuple péruvien à travers un langage riche et des récits puissants en fait une lecture essentielle pour quiconque cherche à comprendre le cœur du Pérou. Son écriture résonne d'authenticité et de passion, offrant un aperçu de l'âme péruvienne aussi poignant qu'éclairant.
Le jeune Gabriel est incarcéré au pénitencier El Sexto, à Lima, dans le cadre de la répression des mouvements étudiants. Il y découvre les hiérarchies de la prison, les différentes organisations politiques, la violence, le trafic de drogue et la prostitution. L’auteur, emprisonné en 1938 pour son engagement politique, s’inspire de son vécu dans ce classique de la littérature latino-américaine.
Dans les vallées du Pérou du Sud arrosées par l'Apurímac, le Pachachaca, un avocat pauvre erre de ville en village à la recherche d'une résidence idéale. Son jeune fils, Ernesto, l'accompagne dans ce périple et raconte avec beaucoup de gravité et de poésie comment il découvre le monde à travers cette existence nomade. Et lorsque son père le laisse dans un collège religieux de la province, Ernesto connaît le désarroi au milieu de camarades brutaux ou vulnérables. Au cours de ses escapades, il voit le misérable sort des péons. Lors d'une révolte, il suit les métisses dans leur bruyante émeute. Une épidémie de typhus s'abat sur les hameaux indiens : cette vision digne de l'Apocalypse constitue pour l'enfant le sommet d'une crise où tout, dans sa solitude, lui aura été révélé.