L'œuvre littéraire de Barbara Honigmann se distingue par sa profonde exploration de l'identité et de la mémoire, abordant souvent des thèmes de déracinement et de quête d'appartenance. Son style d'écriture est précis et introspectif, caractérisé par une capacité unique à tisser l'expérience personnelle avec des préoccupations philosophiques plus larges. Au-delà de sa prose, son engagement envers la peinture confère à ses textes une dimension visuelle et sensorielle distincte. Ses récits captivants résonnent auprès des lecteurs par leur authenticité et leur pouvoir évocateur.
" Comme nombre de juifs, mes origines s'éparpillent sur la plupart des pays d'Europe et il m'arrive d'en éprouver une fierté certaine quoique injustifiée, car pour la plupart, ces racines ont disparu depuis des lustres. Elles émergent de la mémoire comme des îles dans l'océan de l'exil. Errances, déportations, soif de découvertes ou simple intérêt commercial ont trimballé mes ancêtres d'une île à l'autre, ils y ont connu la réussite ou l'échec jusqu'à ce que se soit écoulée à son tour la durée accordée à l'exil. " Dans ce livre très personnel, Barbara Honigmann recherche dans les îles du passé une identité juive que ses parents, rentrés à Berlin-Est en 1945, avaient délibérément rejetée pour n'être plus que des communistes allemands.
Au milieu des années 70, Anna, jeune femme de Berlin-Est, quitte sa ville pour travailler pour la première fois comme metteur en scène dans un théâtre de province. Elle laisse derrière elle ses amis - Eva, une actrice, elle aussi en province, Axel, leur ami de cœur à toutes deux, leur bande bohème du café l'Espresso, sa mère, un rien intrusive, et Léon, l'homme qu'elle aime depuis peu. À travers un échange de lettres, le lecteur va à la découverte des liens qui unissent les correspondants - amour, amitié, haine ou mépris. Mais tout gravite autour d'Anna, l'héroïne, dont les tribulations forment la trame essentielle de ce roman épistolaire.
Une jeune Allemande de l'Est d'origine juive dcide de vivre Paris. Mais la dchirure identitaire, le pass familial et l'ombre du pre planent toujours. De mme que le souvenir de Berlin-Est et d'Alfried, un metteur en scne. Comment faire vivre ce drle d'amour distance Une rencontre est-elle possible Mais au fait quelle rencontre Celle de deux amants Celle d'une fille et de son pre Ou celle des juifs et des Allemands Grce la " magie d'une prose extraordinairement simple ", selon les mots de Reich-Ranicki, et la force du sujet abord, ce court rcit prend le lecteur aux tripes.
Die von Thomas Hettche in jährlichem Zyklus herausgegebenen kleinformatigen Leinenbände der Edition Spycher versammeln die Zeugnisse einer ungewöhnlichen Liaison: Texte jener Schriftsteller, die sich als Preisträger des Spycher: Literaturpreis Leuk darauf eingelassen haben, über fünf Jahre hinweg in dem kleinen Walliser Städtchen zu arbeiten und ein Stück ihres Lebens dort zu verbringen. Ein Stipendium als Refugium, eine Stippvisite, die auf Dauer angelegt ist. Band 3 der Edition Spycher ist das Dokument einer besonders reizvollen Konfrontation. Barbara Honigmann, Spycher-Preisträgerin des Jahres 2006, hat sich die Fotografien des „Dorffotografen“ Arnold Zwahlen angesehen und in die Bilder des Leuker Alltags aus den 40er und 50er Jahren ihr eigenes Bild dieses Ortes hineingesehen und herausgelesen: „Er wird der Dorffotograf genannt und dabei ist Leuk eine Stadt mit einem Schloss und einem Literaturpreis für Schriftsteller, die von überall her kommen, um in Leuk zu arbeiten, das heißt umherzugehen und neugierig zu sein. Der Fotograf ist auch nicht von hier, jedenfalls nicht seit Generationen, wie sich das gehört; außerdem ist er Protestant. Deshalb hat er die Stadt und die Leute und ihr Leben mit seinem Blick, der ein bisschen von außen kam, festgehalten. Ich habe seine Bilder gesehen, die ich nun, da ich als Preisträgerin des Spycher: Literaturpreis Leuk hierhergeschneit bin, mit ganz anderen Augen ansehe als eine echte Leukerin – aber eben auch nicht als eine ganz Fremde, denn schließlich habe ich mich hier auch schon umgesehen. Das Bild aber, das ich unter den Fotos des Fotografen als erstes suchte, ist nicht dabei. Vielleicht soll oder kann man es auch gar nicht festhalten, den Wind und das Licht über dieser Landschaft; wie Rilke in seinem Testament sagt: Den Blick übers Tal.“ Barbara Honigmann, geboren 1949 in Berlin-Ost, studierte von 1967-1972 an der Humboldt-Universität Theaterwissenschaft. In den folgenden Jahren arbeitete sie als Dramaturgin und Regisseurin in Brandenburg und an der Volksbühne sowie am Deutschen Theater in Berlin. Seit 1975 ist sie freie Schriftstellerin. 1984 reiste sie aus der DDR aus; seitdem lebt sie als Autorin und Malerin in Straßburg.
Du mystérieux passé de sa mère, Litzy Friedman - alias Alice Honigmann -, Barbara Honigmann ne sait pas grand-chose. Mais ce qu'elle découvre au fil de l'enfance, presque par hasard, relève d'un destin exceptionnel. Engagée très jeune dans les rangs du Parti communiste autrichien, 1itzy rencontre à Vienne un jeune journaliste anglais dont elle sera le mentor politique puis l'épouse : Kim Philhy. Rentré en Grande-Bretagne, le couple est recruté par le KGB, sans doute sous l'impulsion, une fois encore, de Litzy. Philby deviendra l'espion le plus célèbre du XXe siècle, et Litzy participera activement, pendant près de douze ans, à cette périlleuse entreprise. Après leur séparation, elle ne renonce en rien à ses engagements : elle quittera Londres pour la RDA où naîtra la petite Barbara. C'est elle dans le livre qui nous mène dans les dédales de ce passé qu'elle saisit par bribes, elle qui dialogue avec cette mère étrange qui prétend ignorer jusqu'à sa date de naissance ou la couleur naturelle de ses cheveux. Elle aussi qui livre avec sincérité et tendresse son enfance dans un vaste appartement d'une villa de Karlshorst où mère et fille se sont installées, sans homme. Elle encore qui décrit l'étrange position de cette communauté d'intellectuels juifs, communistes et militants au passé de résistants, qui s'installent en RDA après-guerre et ont pourtant du mal à y trouver véritablement leur place.
Zohara's Journey tells the story of Zohara, a devoutly religious Sephardic Jew repatriated to southern France during the Algerian War. Having wandered from one French city to another with her husband Simon, an itinerant rabbi who claims to be the Rabbi of Singapore, she wants to believe that the family has finally settled in Strasbourg when Simon returns from a long absence and disappears with their six children. In her desperate efforts to locate her children and piece her life back together, Zohara comes to question the man she thought she knew, and a religion that has dominated both their lives.
Barbara Honigmann sammelt hier zum ersten Mal Aufsätze und Essays, die sich, anhand von eigenen und fremden Werken der Literatur, mit Fragen des Schreibens beschäftigen. Dazu gehören die Geschichte von Jeanette Schocken, einer jüdischen Frau aus alteingesessener Bremerhavener Familie, die mit ihrer schwerkranken Tochter ins Ghetto von Minsk deportiert und dort umgebracht wurde; ein Porträt des französischen Schriftstellers Albert Cohen; oder auch eine Nachforschung über das seltsame Leben der Bertha von Pappenheim, einer der berühmtesten Patientinnen von Sigmund Freud.
„Mein Vater heiratete immer dreißigjährige Frauen. [Nur] er wurde älter… Sie hießen Ruth, Litzy, das war meine Mutter, Gisela und Liselotte…“ Das ist die private Seite einer Lebensgeschichte, die um die halbe Welt führt: Herkunft aus Frankfurt, Odenwaldschule, Paris-London-Berlin, dazwischen Internierung in Kanada, nach der Emigration der Weg in die DDR. Und bei alldem die wiederkehrende Erfahrung: „Zu Hause Mensch und auf der Straße Jude.“ Barbara Honigmann erzählt lakonisch und witzig, traurig und mitreißend von ihrer deutsch-jüdisch-kommunistischen Sippe: Ein schmales Buch, aber ein großes Buch über Deutschland – und die bewegende nachgetragene Liebeserklärung an einen außergewöhnlichen Mann.