"Ca commence avec une parole de ma mère. Désignant le sandwich que je viens de me confectionner avec une épaisse couche de beurre, elle espère que je ne vais pas "manger tout ça". Comme je la toise du haut de mes treize ans, elle ajoute que je vais prendre des formes (encore cette histoire de formes). [...] Je comprends et puis je doute, et, pour la première fois, je regarde mon corps comme un objet sur lequel je peux agir. Etre une enfant, une adolescente, puis une femme et prendre conscience, petit à petit, de son corps. Une traversée de l'existence où il est question d'éducation, de pudeur, de séduction, de sensualité, de travail, de maternité, d'ivresse et de métamorphoses.
Brigitte Giraud Livres







"Les nuits où je ne dormais pas, j'ouvrais le velux et je m'installais sur le toit, j'étais le seul dans la cité à jouir de ce privilège, passer la nuit à la belle étoile, dans le plus grand secret. Le ciel était-il le même ici qu'au Portugal, les constellations étaient-elles visibles depuis la lucarne de la prison de Peniche où mon père avait été enfermé ?"Au début des années 1970, Olivio et sa mère fuient la dictature de Salazar et entreprennent un long voyage, de Lisbonne jusqu'à Lyon. Il s'agit d'inventer une nouvelle vie, dans une nouvelle langue, sans renoncer à la mémoire restée au pays. Un difficile apprentissage qui conduira Olivio à rencontrer l'énigmatique Ahmed.Un roman sur l'adolescence, qui dit aussi l'amour d'une mère qui veut sauver son fils.
Un loup pour l'homme
- 288pages
- 11 heures de lecture
Printemps 1960. Antoine est appelé pour l'Algérie au moment où Lila, sa toute jeune femme, est enceinte. Il demande à ne pas tenir une arme et se retrouve infirmier à l'hôpital militaire de Sidi-Bel-Abbès. Ce conflit, c'est à travers les récits que lui confient jour après jour les "soldats en pyjama" qu'il en mesure la férocité. Et puis il y a Oscar, amputé d'une jambe et enfermé dans un mutisme têtu, qui l'aimante étrangement. Avec lui, Antoine découvre la véritable raison d'être de sa présence ici : "prendre soin". Rien ne saura le détourner de ce jeune caporal, qu'il va aider à tout réapprendre et dont il faudra entendre l'aveu. Pas même Lila, venue le rejoindre. Dans ce roman tout à la fois épique et sensible, Brigitte Giraud raconte la guerre à hauteur d'un "appelé", Antoine, miroir intime d'une génération embarquée dans une histoire qui n'était pas la sienne. Ce faisant, c'est aussi la foi en la fraternité et le désir de sauver les hommes qu'elle met en scène.
"J'ai été aimantée par cette double mission impossible. Acheter la maison et retrouver les armes cachées. C'était inespéré et je n'ai pas flairé l'engrenage qui allait faire basculer notre existence. Parce que la maison est au coeur de ce qui a provoqué l'accident". En un récit tendu qui agit comme un véritable compte à rebours, Brigitte Giraud tente de comprendre ce qui a conduit à l'accident de moto qui a coûté la vie à son mari le 22 juin 1999. Vingt ans après, elle fait pour ainsi dire le tour du propriétaire et sonde une dernière fois les questions restées sans réponse. Hasard, destin, coïncidences ? Elle revient sur ces journées qui s'étaient emballées en une suite de dérèglements imprévisibles jusqu'à produire l'inéluctable. A ce point électrisé par la perspective du déménagement, à ce point pressé de commencer les travaux de rénovation, le couple en avait oublié que vivre était dangereux. Brigitte Giraud mène l'enquête et met en scène la vie de Claude, et la leur, miraculeusement ranimées."--Page 4 de la couverture
" J'ai l'impression que ma pensée se rétrécit je perds de mon acuité, je me laisse gagner par une simplification du monde qui m'effraie. J'ai peur de me perdre, de perdre le sens des mots, j'ai peur de disparaître. " Partie en Allemagne comme jeune fille au pair, Laura, dix-sept ans, s'éloigne volontairement des siens, anéantis par la mort de son plus jeune frère. Peu à peu, les vides et les silences de son adolescence se confrontent au mystère de la famille allemande dont elle partage la vie...
Il me sera difficile de venir te voir
Correspondances littéraires sur les conséquences de la politique française d'immigration
- 254pages
- 9 heures de lecture
Un père prend un long congé pour s'occuper de son fils gravement malade, ce qui entraîne une perte des relations sociales pour la famille. Ses collègues, dans un geste généreux, lui offrent leurs congés pour qu'il puisse rester à ses côtés.
L' amour est très surestimé
- 91pages
- 4 heures de lecture
Der Körper ist Hülle und Spiegel zugleich - ein Leben lang. Die Französon Brigitte Giraud über das Erwachsenwerden und den Verfall des Körpers. Als kleines Mädchen möchte die Icherzählerin lieber ein Junge sein, als junge Frau liebt sie es, begehrt zu werden und zu begehren. Als Mutter ist sie glücklich, den heranwachsenden Sohn Yoto immer neben sich zu haben. Als Yotos Vater bei einem Autounfall stirbt, wird ihr der eigene Körper unerträglich fremd. Bis zu dem Tag, an dem sie wieder wagt, Kleider zu tragen und eins ist mit ihrer äußeren Hülle. Brigitte Giraud erzählt eindringlich von den Wandlungen unsere Seele, die unter die Haut gehen.

