Maurice Druon Ordre des livres

Avec la mort de Charles IV le Bel s'éteint la dynastie capétienne, remplacée par les Valois. Le comte Robert d'Artois s'est dépensé sans compter pour faire attribuer la couronne à son cousin Philippe de Valois. En échange, il attend qu'on lui rende le comté de ses aïeux. Pour soutenir son bon droit, rien ne l'arrête : ni l'usage de faux ni le parjure ou les crimes. Déchu de ses titres, banni de sa patrie, c'est lui qui prononcera, devant le roi Edouard III et le Parlement d'Angleterre, la harangue qui sera le premier acte de la guerre de Cent Ans.

La suppression, après plus de deux siècles de gloire, de l'ordre des Templiers en 1312 ouvre la série célèbre de Maurice Druon, ##Les rois maudits##. ##Le roi de fer##, c'est Philippe le Bel. ##La reine étranglée## et ##Les poisons de la couronne## surgissent sous le règne de son fils Louix X le Hutin. Le quatrième tome, ##La loi des mâles##, déclare par la voix des états généraux l'impuissance des jeunes d'accéder à la couronne. ##La louve de France## et ##Le lis et le lion## voient Philippe VI de Valois vaincu par Edouard III d'Angleterre. Un septième tome ajouté en 1977, ##Quand un roi perd la France##, raconte, vu par le nonce du pape à Avignon, l'incident de 1356 où le Prince Noir d'Angleterre fait prisonnier le roi de France, Jean II le Bon. Ce roman historique, composé à la Dumas par un atelier contrôlé par le maître d'oeuvre, a beacoup fait pour la renaissance du genre, grâce également à la série télévisée soigneusement mise en scène par Claude Barma.

Philippe V le Long vient de mourir avant d'avoir atteint trente ans et, comme son frère Louis X le Hutin, sans descendance mâle. Le troisième fils du Roi de fer, le faible Charles IV le Bel, lui succède. Une évasion de la tour de Londres ; la chevauchée cruelle conduite par une reine française d'Angleterre pour chasser du trône son époux ; un atroce assassinat perpétré sur un souverain... La relance de l'Histoire vient d'Angleterre. La Louve de France, c'est le tragique surnom que les chroniqueurs donnèrent à la reine Isabelle, fille de Philippe le Bel, qui semblait avoir transporté outre-Manche la malédiction des Templiers.