Mervyn Peake était un écrivain, artiste, poète et illustrateur moderniste anglais. Il est surtout connu pour une série de romans qu'il a initialement conçus comme un long cycle suivant un protagoniste du berceau à la tombe, bien que le cycle inachevé soit aujourd'hui communément, bien qu'erronément, appelé une trilogie. Sa fiction surréaliste a été influencée par un amour précoce pour Charles Dickens et Robert Louis Stevenson. En plus de ses romans, il a également écrit de la poésie, des nouvelles pour adultes et enfants, ainsi que des pièces de théâtre et de radio.
Fin - et apothéose - de la " Trilogie de Gormenghast ", le chef-d'œuvre de Mervyn Peake. Ces trois romans, que la critique égala, pour leur baroquisme inspiré, au meilleur Tolkien : Titus d'Enfer, Gormenghast... et ce Titus errant, le plus émouvant peut-être, qui livre au lecteur les clés secrètes de toute l'aventure - et lance le héros sur les sentiers pleins d'embûches de la liberté.
Deuxième « roman » de la Trilogie de Gormenghast, qui fit comparer Mervyn Peake (1911-1968) à Rabelais, Swift, Rimbaud, Powys — rien de moins. La critique cita aussi en référence, et de façon récurrente, l'œuvre de Tolkien. Mais on aurait affaire, alors, à un Tolkien qui aurait cédé sans retenue aux Le lecteur retrouvera donc, avec un plaisir qu'on veut croire extrême (tout ici est extrême), les singuliers héros de Titus d'Enfer et tous les hôtes du château-labyrinthe de Gormenghast, pour de nouvelles aventures non moins sidérantes.Graham Greene, lorsque l'œuvre fut enfin révélée au large public, avait été le premier à crier au génie. La critique de langue française, depuis lors, a largement fait écho à cet enthousiasme:« Un événement littéraire considérable. » ANDRE DHOTEL« Le plus beau feu d'artifice de la littérature contemporaine. » PATRICK REUMAUX« Un monde de visionnaire. » DIANE DE MARGERIE« L'une des rares grandes révélations littéraires de l'époque. » FREDERIC VITOUX
C'est dans les années 70 que les lecteurs du monde entier, incrédules et bientôt captivés, découvrirent la trilogie romanesque que le singulier Mervyn Peake (1911-1968) avait publiée dans l'indifférence après la guerre - Titus d'Enfer, Gormenghast, Titus Errant - et qui le fit comparer, dans une beau désordre à Rabelais, Swift, Rimbaud, Powys... Le personnage central de l'œuvre - laquelle réserve au lecteur les mêmes plaisirs qu'un labyrinthe particulièrement retors - est l'antique château de Gormenghast, campé à flanc de montagne dans une contrée mal définie, en une époque non moins incertaine mais qui pourrait bien être la nôtre. Autour de Lord Tombal, sorte de roi Lear lunatique, de sa plantureuse épouse Gertrude qui rêve de s'envoler avec ses amis les oiseaux, de leur fille Fuchsia la sauvageonne, de leur dernier rejeton Titus - qui ne manquera pas de sonner aux uns et aux autres quelques fils à retordre - tout un peuple de personnages fantasques poursuivent, chacun selon ses talents particuliers, folles lubies, passions désespérées, noirs complots, rêves criminels, songeries angéliques ( ou le tout à la fois). Une vaste métaphore, humoresque et poétique, de l'humaine condition, qui fit se récrier d'aise Graham Greene, et que toute la critique salua, il y a un quart de siècle de cela, à larges coups de chapeau.