Alfred Jarry fut un écrivain français dont l'œuvre est souvent considérée comme un précurseur du théâtre de l'absurde. À travers des genres variés tels que le théâtre, le roman, la poésie et les essais, ses textes sont pionniers dans le domaine de la littérature absurde, adoptant un style distinctif qui embrasse le grotesque et l'incompris. Jarry inventa également une pseudoscience appelée la 'Patafisique', repoussant davantage les limites de son univers littéraire et intellectuel. Son approche novatrice et sa voix unique ont laissé une marque indélébile dans l'histoire littéraire.
Le surmâle se distinguerait-il comme la plus moderne des visions mécaniciennes de l'amour ? à l'inverse de ce que prétendent la plupart, il ne s'agit nullement ici d'une exaltation de la mécanique amoureuse mais de sa critique sauvage, qui doit néanmoins sa radicalité au fait de ne jamais perdre de vue l'évidence ouvrant ce livre " l'amour est un acte sans importance puisqu'on peut le faire indéfiniment. "
Dans une Pologne imaginaire, aux confins de " nulle part " et " nul ne sait où ", le Père Ubu a, dit-on, tué le roi et usurpé le pouvoir. Il inflige à ses ennemis toutes sortes de tortures à l'aide de ses armes fétiches, comme sa redoutable machine à décerveler ! Effrayante et ridicule à la fois. Cette créature étrange, jamais avare de grossièretés, nous entraîne dans une rocambolesque farce où l'on rit mais où l'on frémit aussi quand sont dénoncés les vices de notre humanité.
Merdre ! C'est sur ce juron provocant et inattendu que s'ouvre Ubu roi , dont la premiere representation publique, en 1896, fait scandale. L'histoire de ce dictateur bouffon, devenu roi a la place du roi avec pour toute ambition de s'empiffrer et de s'enrichir, ne ressemble en effet a rien de connu. Parodiant Shakespeare et le drame historique, meprisant toutes les conventions theatrales, Jarry cree en Ubu un personnage inclassable, caricature de l'homme de pouvoir et symbole de la betise humaine... dont on ne sait trop s'il faut rire ou pleurer.
« Tout est dans Faustroll, affrmait Boris Vian, y compris la manière de cuire un mouton vivant jusqu’à la halte du cuit-à-point». Le Faustroll est le maître-livre d’Alfred Jarry. Au cours de sa navigation sur terre ferme, le savant docteur révèle au singe Bosse-de-Nage « qui ne savait de parole humaine que ha ha », à l’huissier Panmuphle qui consigne tout par écrit et au lecteur les plus singulières quintessences de la littérature, de l’art et de la science de son temps (l’ouvrage fut écrit en 1897-1898) et définit la Pataphysique, « science des solutions imaginaires » qui culmine dans le calcul de la surface de Dieu. Ainsi la Pataphysique, née avec Ubu parmi les garnements du lycée de Rennes, atteint-elle une dimension ubuniverselle. Fondée sur les deux manuscrits existants, révisée et mise à jour, cette édition propose un riche commentaire, avec documents illustrés, éclairant aussi bien les allusions à la vie littéraire de l’époque que la langue somptueuse de Jarry et ses emprunts à Rabelais ou aux grands scienti?ques, qu’il lisait assidûment. « Société de recherches savantes et inutiles », le Collège de Pataphysique, institué en 1948, a réuni ou réunit encore des esprits aussi originaux que Raymond Queneau, Marcel Duchamp, Ionesco ou Arrabal, mais aussi des érudits hors norme qui, entre autres, ont fondé les études jarryques.
« Père Ubu » est une pièce emblématique du théâtre absurde, où l'humour noir et la satire se mêlent. Les dialogues entre Père et Mère Ubu révèlent des tensions comiques et une critique sociale mordante, illustrant l'absurdité des relations humaines et du pouvoir.
Dans une Pologne imaginaire, aux confins de " nulle part " et " nul ne sait " où le Père Ubu a, dit-on, tué le roi et usurpé le pouvoir. Il inflige à ses ennemis toutes sortes de tortures à l'aide de ses armes fétiches, comme sa redoutable machine à décerveler ! Effrayante et ridicule à la fois, cette créature étrange, jamais avare de grossièretés, nous entraîne dans une rocambolesque farce où l'on rit mais où l'on frémit aussi quand sont dénoncés les vices de notre humanité.