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Georges Perec

    7 mars 1936 – 3 mars 1982

    Georges Perec fut un romancier, cinéaste et essayiste français, célébré pour son approche ludique du langage et de la structure. Membre du groupe Oulipo, ses œuvres présentent souvent des jeux de mots expérimentaux, des listes et des tentatives de classification, fréquemment empreintes d'une touche de mélancolie. L'écriture de Perec se caractérise par des contraintes formelles, telles qu'un roman écrit entièrement sans la lettre 'e', qui peut servir de métaphore puissante à son expérience juive durant la Seconde Guerre mondiale. Il a exploré les thèmes de la mémoire, de la perte et de l'identité, mêlant souvent la fiction à des éléments autobiographiques pour éclairer les complexités de l'existence humaine.

    Georges Perec
    Cantatrix sopranica L.
    Quel petit velo a guidon chrome au fond de la cour?
    W ou le souvenir d'enfance
    Un homme qui dort
    La vie mode d' emploi
    Oeuvres I. - II.
    • Oeuvres I. - II.

      • 2volumes
      • 1258pages
      • 45 heures de lecture
      5,0(1)Évaluer

      Les deux volumes de cette édition rassemblent les œuvres majeures de Georges Perec, un écrivain français reconnu pour son approche innovante et ludique du langage et de la narration. À travers ses textes, Perec explore des thèmes variés tels que la mémoire, l'identité, et la vie quotidienne, souvent en utilisant des structures formelles rigoureuses et des contraintes littéraires. Parmi ses œuvres emblématiques, on trouve "La Vie mode d'emploi", qui dépeint la vie d'un immeuble parisien à travers les histoires entrelacées de ses habitants, illustrant la complexité des relations humaines et des récits individuels. "Les Choses" examine la consommation et le matérialisme à travers les yeux d'un couple, tandis que "W ou le souvenir d'enfance" mêle autobiographie et fiction en explorant les souvenirs d'enfance de l'auteur et une utopie dystopique. Perec utilise souvent des jeux de mots, des listes et des descriptions minutieuses pour engager le lecteur dans une réflexion sur le quotidien et l'art de raconter. Cette collection offre une vue d'ensemble de son œuvre, mettant en lumière son style unique et son impact sur la littérature contemporaine.

      Oeuvres I. - II.
    • La Vie mode d'emploi est un livre extraordinaire, d'une importance capitale non seulement dans la création de l'auteur, mais dans notre littérature, par son ampleur, son organisation, la richesse de ses informations, la cocasserie de ses inventions, par l'ironie qui le travaille de bout en bout sans en chasser la tendresse, par sa forme d'art enfin : un réalisme baroque qui confine au burlesque. Jacqueline Piatier, Le Monde. L'ironie, très douce, imperceptible, fantomatique, moirée, faite d'un détachement extrême, d'une méticulosité et d'une patience qui deviennent de l'amour... En résumé, c'est un prodigieux livre-brocante, qu'on visite sans se presser, à la fois livre fourre-tout, livre promenade. Jacques-Pierre Amette, Le Point. Et cela donne des romans exotiques, extravagants, des crimes parfaits, des fables érudites, des catalogues, des affaires de moeurs, de sombres histoires de magie noire, des confidences de coureurs cyclistes... Jeux de miroirs et tables gigognes, entrez dans cet immeuble et vous ferez le tour du monde. Un vertige majuscule. Quand on en sort, on est léger comme une montgolfière. Catherine David, Le Nouvel Observateur.

      La vie mode d' emploi
    • Un homme qui dort

      • 143pages
      • 6 heures de lecture
      4,2(2006)Évaluer

      " Tu as vingt-cinq ans et vingt-neuf dents, trois chemises et huit chaussettes, quelques livres que tu ne lis plus, quelques disques que tu n'écoutes plus. n'as pas envie de te souvenir d'autre chose, ni de ta famille, ni de tes études, ni de tes amours, ni de tes amis, ni de tes vacances, ni de tes projets. Tu as voyagé et tu n'as rien rapporté de tes voyages. Tu es assis et tu ne veux qu'attendre, attendre seulement jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à attendre : que vienne la nuit, que sonnent les heures, que les jours s'en aillent, que les souvenirs s'estompent. " C'est en ces termes que le narrateur s'adresse à lui-même, " un homme qui dort ", qui va se laisser envahir par la torpeur et faire l'expérience de l'indifférence absolue.

      Un homme qui dort
    • W ou le souvenir d'enfance

      • 219pages
      • 8 heures de lecture
      3,9(1857)Évaluer

      Il a dans ce livre deux textes simplement alternés : il pourrait presque sembler qu'ils n'ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointains qu'ils jettent l'un sur l'autre, pouvait se révéler ce qui n'est jamais tout à fait dit dans l'un, jamais tout à fait dit dans l'autre, mais seulement dans leur fragile intersection. L'un de ces textes appartient tout entier à l'imaginaire : c'est un roman d'aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d'un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l'idéal olympique. L'autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d'une vie d'enfant pensant la guerre, une récit pauvre d'exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d'absences, d'oublis, de doutes, d'hypothèses, d'anecdotes maigres. Le récit d'aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d'un seul coup, se lance dans une autre : dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d'on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d'où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l'enfance et la trame de l'écriture.

      W ou le souvenir d'enfance
    • De temps à autre, il est bon qu'un poète, que n'effraie pas l'air raréfié des cimes, ose s'élever au-dessus du vulgaire pour, dans un souffle épique, exalter notre aujourd'hui. Car ne nous y trompons pas : ces courageux jeunes gens qui, au plus fort de la guerre, ont tout tenté (en vain, hélas !) pour éviter l'enfer algérien à un jeune militaire qui criait grâce, ce sont les vrais successeurs d'Ajax et d'Achille, d'Hercule et de Télémaque, des Argonautes, des Trois Mousquetaires et même du Capitaine Nemo, de Saint-Exupéry, de Teilhard de Chardin...Quant aux lecteurs que les vertus de l'épopée laissent insensibles, ils trouveront dans ce petit livre suffisamment de digressions et de parenthèses pour y glaner leur plaisir, et en particulier une recette de riz aux olives qui devrait satisfaire les plus difficiles.

      Quel petit velo a guidon chrome au fond de la cour?
    • L'auteur de "La vie mode d'emploi", connaisseur éclairé de nombreuses disciplines, s'est lancé dans cet ouvrage dans l'imitation de textes scientifiques, sortes de parodies et de pastiches, miroitement sans fin de jeux verbaux. [Electre]

      Cantatrix sopranica L.
    • L.F: " Les choses " ? C'est un titre qui intrigue, qui alimente les malentendus. Plutôt qu'un livre sur les choses, au fond n'avez-vous pas écrit un livre sur le bonheur ? G. P: C'est qu'il y a, je pense, entre les choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d'un bonheur d'0rly, des moquettes profondes, d'une figure actuelle du bonheur qui fait, je crois, que pour être heureux, il faut être absolument moderne. Ceux qui se sont imaginé que je condamnais la société de consommation n'ont vraiment rien compris à mon livre. Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, c'est : choses promises ne sont pas choses dues. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

      Les Choses
    • Le condottiere

      • 192pages
      • 7 heures de lecture
      3,4(44)Évaluer

      Gaspard Winckler, peintre faussaire, travaille sur un faux tableau "Condottière" pour Anatole Madera. Après avoir assassiné son commanditaire, une enquête s'ouvre sur les raisons de ce meurtre.

      Le condottiere
    • La disparition

      • 319pages
      • 12 heures de lecture
      3,6(472)Évaluer

      Trahir qui disparut, dans La disparition, ravirait au lisant subtil tout plaisir. Motus donc, sur l'inconnu noyau manquant - " un rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal " -, blanc sillon damnatif où s'abîma un Anton Voyl, mais où surgit aussi la fiction. Disions, sans plus, qu'il a rapport à la vocalisation. L'aiguillon paraîtra à d'aucun trop grammatical. Vain soupçon : contraint par son savant pari à moult combinaisons, allusions, substitutions ou circonclusions, jamais G.P. n'arracha au banal discours joyaux plus brillants ni si purs. Jamais plus fol alibi n'accoucha d'avatars si mirobolants. Oui, il fallait un grand art, un art hors du commun, pour fournir tout un roman sans ça ! B. Pingaud.

      La disparition