Max Horkheimer Livres

Machiavel et la conception psychologique de l’histoire ; Hobbes et le problème de l’idéologie ; les grands utopistes de la Renaissance ; Vico et la mythologie comme reflet des rapports politiques... Ces questions ont en commun d’avoir une signification actuelle, mais aussi de prendre origine dans une même situation historique : la société bourgeoise en train de se libérer des entraves du système féodal. Elles sont reliées directement aux besoins, aux désirs, aux nécessités et aux contradictions déterminés de cette société. Aussi sont-elles caractérisées par Horkheimer dans ce livre de 1930 comme problèmes de la philosophie bourgeoise de l’histoire.

Journal philosophique publié en 1934 sous le pseud. d'Heinrich Regius, du fait de la censure nazie. Dénonçant les opérations de transfiguration de la métaphysique, l'auteur met en rapport les petits faits de la vie contemporaine avec le fait massif et ineffaçable de la division sociale.

Tous se pressent dans la crainte de manquer quelque chose.

Les quatre essais réunis dans ce volume exposent les orientations essentielles de l'Ecole de Francfort, dont Max Horkheimer fut, avec Theodor W. Adorno, le fondateur. L'axe principal en est l'idée d'une " théorie critique " de la connaissance qui n'apparaît plus comme une activité autonome, politiquement neutre et soustraite à l'histoire, mais comme une partie intégrante de cette dernière sans pour autant n'en être que le simple " reflet ". Max Horkheimer tente de réahabiliter une thèse marxienne en la débarrassant de sa simplification idéologique, et veut maintenir la critique à l'œuvre quelles que soient les formes de l'oppression subie. La critique est à ses yeux l'essence même de la raison, laquelle n'est pas seulement faculté de contemplation, d'analyse et d'innovation, mais aussi raison morale et politique : la critique repose donc sur un rapport entre le savoir et la liberté qui doit sans cesse être repensé en fonction du développement de l'histoire et des structures sociales.

La Dialektik der Aufklärung (Dialectique de la Raison), ébauchée par Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, les deux fondateurs de l'Ecole de Francfort, pendant leur exil américain a été publiée sous forme fragmentaire en 1944, puis rééditée avec des variantes importantes en 1947. Depuis sa redécouverte dans les années 1960, elle est devenue un texte aussi mythique que controversé. C'est pourquoi les protocoles des discussions entre les deux auteurs, publiés pour la première fois en 1985 par Gunzelin Schmid Noerr dans le tome 12 des Œuvres de Max Horkheimer (Gesammelte Schriften : Nachgelassene Schriften 1931-1949), constituent des documents de première importance pour les historiens de la Théorie critique et pour les philosophes en général. Pour un public plus large il s’agit d’un aperçu unique sur le mode de gestation d’un texte philosophique en même temps qu’un témoignage de la façon dont les deux auteurs affrontent la pression du contexte historique.

Document exceptionnel, en forme de fragments, les Notes (1949-1969) sont le journal philosophique du fondateur de la théorie critique interprétant l'événement (l'Allemagne d'après-guerre, le totalitarisme, l'Etat d'Israël, le féminisme, etc.). Porté par une éthique de la non-réconciliation, Horkheimer y élève la théorie critique à son plus haut point d'incandescence et en explore de nouvelles formes d'intervention : la dialectique à l'arrêt, soudain focalisée sur la souffrance quotidienne du particulier, la politique négative seulement susceptible de désigner le mal, le tourment de l'aporie, l'écartèlement du paradoxe. Loin de congédier les idées de liberté et de vie juste, il s'agit bien plutôt de les soumettre au travail, sans fin, de la complication. Contre la société administrée - état

One of the central figures in modern thought, Max Horkheimer (1895–1973) was the director of the Institute of Social Research at the University of Frankfurt and guided the activities of the Frankfurt School from its origins in Germany through its exile in the United States during World War II. The Frankfurt School writers developed what came to be known as Critical Theory, and anyone familiar with poststructuralist theory in the humanities and social sciences will recognize its indebtedness to the Frankfurt School. These letters show how Horkheimer’s thought was influenced by and engaged with the historical events of the twentieth century, particularly the Holocaust and the Vietnam War. The letters trace the trajectory of his thought from an early optimism about the possibility of revolutionary change to a critique of orthodox Marxism as his faith in revolution was replaced by a commitment to the transformative power of education. These letters also convey the contours of Horkheimer’s personal relationships and illustrate the connection of Horkheimer and the Frankfurt School to the work and thought of some of the most important figures in the intellectual life of the nineteenth and twentieth centuries, including Karl Marx, Thomas Mann, Sigmund Freud, Theodor Adorno, and Herbert Marcuse.

These essays, written between 1949 and 1967, focus on a single theme: the triumph in the twentieth century of the state-bureaucratic apparatus and ‘instrumental reason’ and the concomitant liquidation of the individual and the basic social institutions and relationships associated with the individual.