Georges Didi Huberman Livres
Georges Didi-Huberman est un philosophe et historien de l'art dont l'œuvre explore l'histoire et la théorie des images. Il enquête sur la manière dont les images sont créées, dont elles perdurent et dont elles façonnent notre perception de la réalité. Son approche est profondément analytique, explorant souvent les significations cachées au sein des œuvres visuelles. Les écrits exhaustifs de Didi-Huberman offrent aux lecteurs une nouvelle façon d'appréhender l'art et son rôle dans la société.







C'est un moment rare lorsque s'ouvre une nouvelle bibliothèque d’histoire de l’art. Elle nous offre un nouvel espace, plus: un nouvel outil. Un nouveau rapport au temps, au savoir, à la pensée. Fût-ce avec l’héritage combiné de fonds d’ouvrages déjà constitués avant et ailleurs, elle inaugure, par sa configuration inédite et son fonctionnement, de toutes nouvelles possibilités pour la recherche, pour la connaissance et la pensée sur les images, sur leur histoire. Une nouvelle bibliothèque d’histoire de l’art serait donc, à strictement parler, un ouvroir d’histoires de l’art potentielles (il faut évidemment écrire "histoires de l’art" au pluriel, puisque qui dit potentialité dit aussi multiplicité des possibles).
Ninfa fluida
Essai sur le drapé-désir
C’est avec les nymphes des tableaux de Botticelli et de Léonard de Vinci qu’Aby Warburg a réinventé notre façon de comprendre le monde des images. Il sera ici question de «mouvements émouvants», de draperies dans le vent, de «poursuites érotiques», de turbulences lucrétiennes et de «survivances de l’Antiquité»… Mais également d’une relecture de ces notions historiques fondamentales que sont les «sources», les «influences» ou ce que l'on appelle les «courants» artistiques. Pour comprendre l’art et son histoire, il faudrait donc engager une véritable dynamique des fluides, qui est aussi celle des jeux entre mémoires et désirs que les images mettent en scène… Et c’est aussi dans notre contemporanéité même que viendra s’observer la dynamique de cette longue durée, quand la figuration des mouvements du désir – tour à tour érotiques et mortifères – s'inscrit dans le milieu d’immanence des images elles-mêmes.
L'image survivante
Histoire de l'art et temps des fantômes selon Aby Warburg
- 592pages
- 21 heures de lecture
Autour de la notion de survivance, se pose la question d'interroger, au coeur même de son histoire, la mémoire à l'oeuvre dans les images de la culture. C'est Aby Warburg (1866-1929) qui, le premier, fit de la survivance le motif central de son approche anthropologique de l'art occidental
Remontages du temps subi
- 249pages
- 9 heures de lecture
Quel est le rôle des images dans la lisibilité de l'histoire ? C'est la question reposée dans ce livre. Là où Images malgré tout tentait de donner à comprendre quelques images-témoignages produites depuis l'" oeil du cyclone " lui-même - le camp d'Auschwitz en pleine activité de destruction - cet essai traite, en quelque sorte, des images après coup et, donc, de la mémoire visuelle du désastre. Une première étude s'attache à reconstituer les conditions de visibilité et de lisibilité - concurrentes ou concomitantes - au moment de l'ouverture des camps nazis. Elle se focalise sur les images filmées par Samuel Fuller en 1945 au camp de Falkenau et sur la tentative, une quarantaine d'années plus tard, pour en faire un montage doué de sens, une " brève leçon d'humanité ". Une seconde étude retrace les différentes procédures par lesquelles le cinéaste et artiste allemand Harun Farocki revisite - et remonte - certains documents de la violence politique. On découvre alors ce que c'est, aujourd'hui, qu'une possible restitution de l'histoire dans le travail des images. Deux essais plus brefs évoquent successivement l'activité photographique d'Agusti Centelles au camp de Bram en 1939 (ou comment un prisonnier regarde les autres prisonniers) et le questionnement actuel de Christian Boltanski sur l'image en tant que reconnaissance, transmission et oeuvre de dignité.
Ce livre constitue la première monographie entreprise à propos de la sculpture la plus étrange, la plus atypique, de Giacometti : il s'agit du Cube, considéré comme le seul objet « abstrait » de l'artiste. Inexplicable à ce titre dans une œuvre vouée, paraît-il, à la « recherche de la réalité ».?Mais le faisceau de questions, d'hypothèses et d'analyses formelles ou historiques dont ce livre littéralement entoure l'objet ouvrira au lecteur de toutes nouvelles perspectives. Étude minutieuse d'une élaboration figurale étendue sur deux ou trois années - soit entre 1932 et 1935 - à travers les dessins, les gravures, les sculptures et aussi les textes de Giacometti, l'essai de Georges Didi-Huberman permet de découvrir dans le Cube un objet, à la charnière de ses époques « surréaliste » et « réaliste », où l'artiste articula quelques-uns des paradigmes essentiels à son art dans la longue durée : rapport des corps à la géométrie ; séparation du visage et du crâne ; iconographie de la mélancolie ; et enfin le problème du portrait, qui oblige devant cette sculpture à penser la notion inédite d'un « anthropomorphisme abstrait ».
Au terme de la circulation internationale de Soulèvements, une exposition signée par Georges Didi-Huberman et produit par le Jeu de Paume à Paris, Le soulèvement infini présente l'adaptation montréalise de ce vaste projet transdiisciplinaire.
Being a Skull
- 80pages
- 3 heures de lecture
What would a sculpture look like that has as its task to touch thought? For the French philosopher and Art Historian, Georges Didi-Huberman, this is the central question that permeates throughout the work of Italian artist Giuseppe Penone. Through a careful study of Penone's work regarding a sculptural and haptic process of contact with place, thought, and artistic practice, Didi-Huberman takes the reader on a journey through various modes of thinking by way of being. Taking Penone's artwork "Being the river" as a thematic starting point, Didi-Huberman sketches a sweeping view of how artists through the centuries have worked with conceptions of the skull, that is, the mind, and ruminates on where thought is indeed located. From Leonardo da Vinci to Albrecht Dürer, Didi-Huberman guides us to the work of Penone and from there, into the attempts of a sculptor whose works strives to touch thought. What we uncover is a sculptor whose work becomes a series of traces of the site of thought. Attempting to trace, by way of a series of frottages, reports, and developments, this imperceptible zone of contact. The result is a kind of fossil of the brain: the site of thought, namely, the site for getting lost and for disproving space. Sculpting at the same time what inhabits as well as what incorporates us.
Confronting Images
- 336pages
- 12 heures de lecture
Presents arguments about the structure of images and the histories ascribed to them by scholars and critics working in the tradition of Vasari and Panofsky.
