Le travail d'Axel Honneth se concentre sur la philosophie socio-politique et morale, explorant particulièrement les relations de pouvoir, de reconnaissance et de respect. Un argument central est la primauté des relations intersubjectives de reconnaissance pour comprendre les dynamiques sociales. Il postule que la non-reconnaissance et la més-reconnaissance servent de sources fondamentales de conflit social et interpersonnel. En fin de compte, Honneth considère les griefs concernant la distribution des biens sociaux comme des luttes pour la reconnaissance.
La collection Connaître une oeuvre vous offre la possibilité de tout savoir de La Lutte pour la reconnaissance, de Axel Honneth, grâce à une fiche de lecture aussi complète que détaillée. La rédaction, claire et accessible, a été confiée à un spécialiste universitaire. Cette fiche de lecture répond à une charte qualité mise en place par une équipe d'enseignants. Ce livre contient la biographie de Axel Honneth, la présentation de l'oeuvre, le résumé détaillé, les raisons du succès, les thèmes principaux et l'étude du courant philosophique de l'auteur.
Nos sociétés sont confrontées à une contradiction étonnante : d'une part, une multitude de personnes dénoncent les conséquences sociales et politiques de la mondialisation, et d'autre part, elles peinent à imaginer un avenir social au-delà du capitalisme. Cette dissociation entre indignation et projection d'un futur est inédite dans l'histoire moderne. Les processus socio-économiques semblent désormais trop complexes pour que des interventions humaines ciblées soient envisagées. L'analyse du fétichisme de Marx prend tout son sens aujourd'hui, où la conviction prédominante est que les relations sociales sont aussi peu transformables que les objets matériels. L'indignation face à la répartition inéquitable de la richesse et du pouvoir ne conduit pas à des objectifs accessibles, non pas en raison de l'absence d'alternatives au capitalisme, mais à cause d'une conception fétichiste des rapports sociaux. Axel Honneth, à la lumière de cette analyse, propose des modifications conceptuelles nécessaires, notamment celle de la "liberté sociale", pour redonner aux idées socialistes leur impact perdu.
Cet ouvrage est de première pour les sciences et la philsophie sociales. Au travers d'un panorama d'ensemble de toute la tradition de la Théorie critique, de Max Horkheimer à Jürgen Habermas, Axel Honneth y élabore en effet les linéaments d'un chemin conceptuel propre tout en tirant certaines conséquences déterminantes pour la suite de son travail, lequel l'a conduit par la suite à l'élaboration de désormais célébre théorie de la < >
Axel Honneth est mondialement connu pour sa théorie de la reconnaissance. Mais il se trouve que dans son dernier livre (Der Geist der Freiheit ; L'esprit de la liberté), Honneth opère ce qui paraît être un tournant dans sa pensée, en mettant l'accent non plus tant sur la reconnaissance que sur la liberté, et en particulier sur la manière dont les institutions peuvent réellement augmenter la liberté des individus. Faut-il donc désormais parler d'un Honneth I (celui de la reconnaissance), et d'un Honneth II (celui de la liberté) ?
Ce travail en deux tomes s'adresse au lecteur français et vise à éclairer l'évolution théorique d'Axel Honneth, figure de la troisième génération de l'École de Francfort. Le premier volume, intitulé "Le déchirement du social", regroupe des contributions où Honneth, en confrontant des penseurs classiques et contemporains ainsi que la philosophie sociale, définit les éléments constitutifs de la "lutte" sociale pour la "reconnaissance". Le second volume, à paraître, "Les pathologies de la raison", appliquera la théorie de la reconnaissance aux injustices et pathologies sociales, en dialogue avec des figures telles qu'Adorno et Benjamin, ainsi qu'avec la psychanalyse et la théorie de la justice. Ces deux volets de l'évolution théorique - comprendre les causes des conflits sociaux et examiner leur justification normative - sont présentés séparément pour faciliter la lecture, bien qu'ils soient intrinsèquement liés. L'objectif global est de relier toute vie sociale au désir des individus d'être reconnus comme dignes et uniques. Cela implique de comprendre les régulations sociales comme des ordres de reconnaissance et des manifestations d'un devoir-être moral. Ensemble, ces idées soulignent l'interdépendance entre sociologie et philosophie pratique.
La 4e de couverture indique : « A certains égards, une grande partie de la philosophie politique de la seconde moitié du XXe siècle a vu un " retour à Kant ", notamment sous l'impulsion de Jürgen Habermas et de John Rawls, qui conduit à des conceptions très formelles des problèmes de philosophie politique. Réagissant à cette tendance dominante, Axel Honneth montre qu'il est non seulement possible mais aussi souhaitable de réintroduire la pensée politique de Hegel au sein des débats qui animent la théorie politique et sociale contemporaine. A ses yeux, elle permet une contextualisation sociale des principes de justice et d'offrir un cadre institutionnel aux principes abstraits du droit moderne et de la morale. Dans ce livre, le philosophe Axel Honneth propose une interprétation radicalement nouvelle des Principes de la philosophie du droit, la principale œuvre de philosophie politique écrite par Hegel. Cette réactualisation permet de déterminer le rôle et de délimiter la place du droit dans le fonctionnement social. Mais surtout, dans un contexte d'individualisation croissante des sociétés contemporaines, elle permet de reconnaître pleinement le principe de l'individualisme moderne, mais aussi d'en identifier et d'en corriger les dérives pathologiques. »
