Ce bel et vivace aujourd'hui
- 315pages
- 12 heures de lecture
Jacques Lacarrière fut un écrivain, critique et essayiste français dont l'œuvre plonge fréquemment dans les profondeurs de la Grèce antique et de sa mythologie. Il a exploré les textes anciens et les mouvements religieux tels que le gnosticisme avec une grande passion, offrant aux lecteurs des aperçus captivants sur ces sujets fascinants. Son écriture se distingue par sa capacité à allier la réflexion philosophique à l'observation poétique du monde, que ce soit en parcourant les routes de campagne françaises ou en contemplant la sagesse des anciennes civilisations. Lacarrière a laissé une empreinte indélébile dans la littérature grâce à sa profonde compréhension et à son style distinctif.






Ésope (VIIe - VIe siècle av. J.-C.), auteur grec à demi légendaire, est le père incontesté de cet art de la fable qui, de l'Antiquité à nos jours, a su faire le bonheur des petits et des grands. Il fut le premier à inventer un monde où les animaux parlent, pensent et agissent à la façon des hommes, idée qui séduira nombre de fabulistes, à commencer par La Fontaine. Et qui leur permettra, par ce biais, d'en tirer des leçons de sagesse morale et civique. Jacques Lacarrière nous propose ici les 308 fables ésopiques dans une nouvelle traduction, en l'accompagnant d'un essai et d'un abécédaire substantiels sur le bestiaire et les symboles de la sagesse antique.
Un homme se penche sur son jardin, et d'abord sur les moeurs singulières des êtres vivants qui l'habitent : fleurs et bestioles, dont la grande affaire est bien sur l'amour. Car tout ici est sexe. Les fleurs sont visitées. On se glisse, corseté comme un faux bourdon, dans les calices, on entre dans l'intimité de l'iris, de la violette ou de la figue. Des enchantements, des plaisirs nous attendent, mais aussi des épreuves, des périls des pièges - quand le crabe doré et la mante religieuse portent l'amour à l'estomac.
D'où venons-nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ? A ces questions que les hommes durent se poser très tôt, bien avant l'invention des arts et de l'écriture, les mythes donnent des réponses parfois surprenantes ou déconcertantes, mais qui constituèrent pendant des siècles le credo des peuples antiques. Ces mythes décrivent l'origine et la fin du monde. Ils tracent ou esquissent les mille et difficiles chemins qui permettent d'accéder à l'immortalité. Ils disent le pourquoi et le comment de ce qui existe dans le monde, de la découverte du feu à la musique et la poésie, de Sumer à la Scandinavie et de l'Inde à l'Irlande.
" Mémoire vivante " est un témoignage que portent sur leur époque des hommes et des femmes d'exception qui ont, dans une période récente, orienté le cours de l'histoire. Jacques Lacarrière est de ceux-là. Marcheur et conteur infatigable, formidable passeur, aventurier de l'esprit, un des meilleurs connaisseurs du monde antique et de la Méditerranée, Jacques Lacarrière a redécouvert la Grèce au cœur de notre civilisation et réuni sous ses pas la littérature et l'âme des peuples. L'auteur de L'Eté grec a, en précurseur, imposé la marche et l'esprit de liberté comme un art de vivre. Depuis son premier voyage en Grèce en 1947, Jacques Lacarrière n'a jamais cessé de parcourir les chemins, mettant ses pas dans ceux des Anciens, et ouvrant librement les portes de notre imaginaire.
" 0ui, forts et denses, éclairants, lumineux furent finalement ces jours de l'été 1944. Ces jours qui contribuèrent si fortement à hâter la fin de mon adolescence. Quand les parents furent de retour, une fois la ville libérée, ils pensaient nous retrouver intacts, je veux dire tels que nous étions auparavant. Mais nous avions grandi, mûri, et tant changé que s'ils avaient eu ne fût-ce qu'une once d'intuition, ils n'auraient même pas dû nous reconnaître. C'est à ce moment-là, quand tout autour de nous n'était que ruines, que la ville presque entière était à reconstruire et l'avenir à repenser, que je décidai seul, absolument seul (mais avec la complicité du tilleul) de ce que je ferais de ma vie : être cigale et jamais fourmi. " Récit, roman, journal, pages d'une autobiographie réduite à quelques mois, ce texte retrace les jours tragiques et cruciaux d'août 1944 où l'auteur fut témoin des combats qui libérèrent la ville d'Orléans. Mais par ses continuelles échappées vers le passé et le futur, ses fréquentes rêveries, réflexions, diversions, Jacques Lacarrière nous entraîne bien au-delà des faits décrits, dans l'engagement d'une vie qui se confond avec l'écriture.
Nous sommes en Anatolie, au XIIIe siècle, au temps des sultans seldjoukides et des invasions mongoles. Yunus Emré, derviche des steppes poussiéreuses et poète troubadour, est la figure exemplaire d'un être à la recherche de la vérité. Il a su s'affranchir des contingences de toutes sortes, fruit d'un long apprentissage, d'une écoute attentive des rumeurs de la terre, d'une pratique rigoureuse de la prière et de la concentration. Dans cet étourdissant voyage au coeur de l'Homme, histoire et religion font route ensemble. Et dans ce monde où la nature joue à l'artiste et l'homme à celui qui tantôt s'illumine tantôt piétine les oeuvres de Dieu, Yunus trouvera-t-il, au terme de sa quête, la révélation tant attendue ?
De levensgeschiedenis van een prostituée die in Alexandrië in de 4e eeuw in aanraking komt met de elkaar bestrijdende godsdiensten en een keuze maakt die een totale ommekeer betekent.
La 4e de couverture indique : "Les déserts d'Égypte et de Syrie il y a quinze siècles. Un monde dur et nu, hostile à l'homme, mais lieu d'épreuves inoubliables, où l'impossible semble possible. Au IVe siècle de notre ère, deux hommes, Antoine et Pakôme, quitteront un monde qu'ils jugent à l'agonie pour s'exiler leur vie durant dans le désert, y fonder les premiers monastères connus de l'histoire chrétienne. Des milliers d'autres les suivront, peuplant les solitudes de leurs silhouettes émaciées, brûlées par le soleil, s'enfouissant dans des trous " comme des hyènes ", s'enfermant dans des grottes, des arbres creux comme les reclus, s'installant au sommet de colonnes comme les stylites ou vivant d'herbes et de racines, à quatre pattes, comme ceux qu'on appela les " saints brouteurs ". Furent-ils des anges ou des bêtes? Quel homme est mort, quel homme est né en eux?"