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Henry Laurens

    Henry Laurens est un historien français de premier plan dont l'œuvre explore les complexités du monde arabo-musulman. Son érudition s'ancre dans l'examen des liens historiques et politiques entre l'Europe et le Moyen-Orient, se concentrant particulièrement sur les contacts ottomans et les relations franco-arabes. Laurens apporte une perspective nuancée sur l'évolution de la politique du Moyen-Orient et de l'histoire moderne de la Palestine, offrant aux lecteurs une compréhension complète du passé complexe de la région.

    Henry Laurens
    A South Carolina Protest Against Slavery: Being a Letter from Henry Laurens, Second President of the Continental Congress, to His Son, Colonel John La
    Extracts from the Proceedings of the High Court of Vice-Admiralty: In Charlestown, South-Carolina, Upon Six Several Informations, Adjudged by the Hono
    Memoirs of the Life of Martha Laurens Ramsay, Who Died in Charleston, S.C. on the 10th of June, 1811, in the 52d Year of Her Age: With an Appendix, Co
    Memoirs of the Life of Martha Laurens Ramsay, who Died in Charleston, S. C., on the 10th of June, 1811... With an Appendix, Containing Extracts From h
    Materials for History
    La question de Palestine
    • 1999

      t. 1. "Ouverte dès le XIXe siècle, la question de Palestine a pris un caractère particulièrement aigu après la Seconde Guerre mondiale. En dépit des apparences et des idées reçues, ce n’est pas la Shoah qui a accéléré le dessein des Juifs de fonder un « foyer national », mais plutôt le déclin de la puissance européenne, en particulier de la Grande-Bretagne au Moyen-Orient. Durant le conflit et juste après, ce sont en effet le Liban, la Syrie, l’Irak, la Jordanie qui se trouvent débarrassés des mandats confiés en 1919 par la SDN à la France et à l’Angleterre, et quelques années plus tard, l’Égypte elle-même acquiert son indépendance. Pour les sionistes, le moment est venu. La création d’Israël est décidée à l’arraché à l’ONU. Mais les pays arabes, estimant que ce nouvel État, créé à leurs dépens, n’a été voulu par les Européens que pour se racheter de la destruction des Juifs d’Europe, ne s’inclineront jamais devant le partage de la Palestine. Incursions des uns dans le territoire des autres, sabotages, luttes pour la terre et pour l’eau douce, rancœurs et haines, jeu des grandes puissances et des puissances déclinantes empêcheront jusqu’à nos jours qu’une issue soit trouvée. Quant aux souffrances des Palestiniens, elles seront bien longues à être prises en compte. À lire la minutieuse chronique dressée dans ce nouveau volume (1947- 1967) par Henry Laurens, on se convainc que la culture du conflit est devenue comme une seconde nature de ces contrées : indépendant depuis quelques jours, Israël doit faire face à un conflit ouvert ; en 1956, alors que le problème à résoudre pour les Européens est de répondre à Nasser après la nationalisation du canal de Suez, Israël fait partie d’une improbable coalition anglo-française ; en 1967, comme aucune frontière ne semble intangible et comme Américains et Soviétiques se révèlent incapables – ou peu désireux – de calmer le jeu en lieu et place des Européens, Israël s’estime contraint d’attaquer de nouveau ses voisins. À chaque guerre Israël se renforce, à chaque fois, l’humiliation vient nourrir la haine. L’histoire n’a pas pour rôle de renvoyer les protagonistes de ce sempiternel conflit dos à dos – et pourtant une bonne part des torts sont partagés –, mais elle peut apporter une irremplaçable contribution en montrant comment on en est arrivé là. Des décideurs de bonne volonté pourraient toujours en faire leur miel…"--Page 4 de la couverture du tome 1

      La question de Palestine