1805 à Moscou, en ces temps de paix fragile, les Bolkonsky, les Rostov et les Bézoukhov constituent les personnages principaux d'une chronique familiale. Une fresque sociale où l'aristocratie, de Moscou à Saint-Pétersbourg, entre grandeur et misérabilisme, se prend au jeu de l'ambition sociale, des mesquineries, des premiers émois. 1812, la guerre éclate et peu à peu les personnages imaginaires évoluent au sein même des événements historiques. Le conte social, dépassant les ressorts de l'intrigue psychologique, prend une dimension d'épopée historique et se change en récit d'une époque. La "Guerre" selon Tolstoï, c'est celle menée contre Napoléon par l'armée d'Alexandre, c'est la bataille d'Austerlitz, l'invasion de la Russie, l'incendie de Moscou, puis la retraite des armées napoléoniennes. Entre les deux romans de sa fresque, le portrait d'une classe sociale et le récit historique, Tolstoï tend une passerelle, livrant une réflexion philosophique sur le décalage de la volonté humaine aliénée à l'inéluctable marche de l'Histoire ou lorsque le destin façonne les hommes malgré eux. --Lénaïc Gravis et Jocelyn Blériot
Léon Tolstoï Livres
- Л. Н.
- Л. Н. Т.







Paru en 1877, ANNA KARENINE est un roman de Léon Tolstoï qui se divise en deux tomes et comprend huit parties dont trois appartiennent au premier tome et cinq au second. Se déroulant en Russie, l'histoire est centrée sur l'amour, ses diverses formes et les conséquences dans la vie. Connaissant un grand succès, ce chef d'oeuvre marque également l'entrée triomphante de la littérature russe dans la culture européenne. Résumé: Stépan Arkadiévitch Oblonskï, surnommé Stiva est marié avec la princesse Daria Alexandrovna, surnommée Dolly, depuis huit ans. Ce dernier entretient une liaison avec une française, Mademoiselle Roland, qui avait été l'institutrice des ses enfants. Lorsque Dolly apprend cette liaison, elle envisage de le quitter, et celui-ci se demande comment s'y prendre pour rompre avec l'institutrice. Il invite à Moscou sa soeur ANNA, que sa femme apprécie pour essayer de la convaincre de rester..... Bonne lecture......
" Sois sage, ô ma douleur, et tiens-toi plus tranquille "... Hélas ! Ivan Ilitch répéterait-il ce vers de Baudelaire à l'infini qu'il n'obtiendrait ni réconfort ni répit. Car elle est là... D'abord sourde puis lancinante. Une douleur au flanc l'a précipité dans le gouffre. Une douleur pas " comme il faut ". La honte pour ce procureur qui n'aimait que les bonnes manières Et maintenant qu'elle est installée ? Question de vie ou de mort ? Comme c'est affreux et bête ! Parce que... sa vie, qu'en a-t-il fait ? Et sa mort ? N'est-ce pas un fâcheux contretemps ? Alors, à quoi se rattacher sinon à la douleur ? Mais est-ce une vie ? Et mourir dans la souffrance, est-ce une fin ? La paix est encore loin...
Katia de Léon Tolstoï est un roman court et poignant qui explore l'amour, le désir et la moralité dans la Russie du XIXe siècle. À travers un style simple, Tolstoï révèle les conflits intérieurs des personnages, offrant une réflexion sur la nature humaine et les dilemmes moraux. Une œuvre recommandée pour les amateurs de psychologie et de prose réaliste.
Dans le premier volet de son roman autobiographique, Tolstoï se penche sur ses jeunes années. Il peint dans un même temps la noblesse russe du XIXe siècle avec les grâces et les disgrâces de l'âge tendre.
Les Cosaques
- 304pages
- 11 heures de lecture
A travers les paysages du Caucase et le régiment de Cosaques auquel il est affecté, un jeune officier, Olenine, qui n'est autre que Tolstoï lui-même, découvre la splendeur du monde primitif
Eugène aime sincèrement sa femme, l'enfant qu'elle lui donne, mais cet amour sent un peu le devoir, la convention sociale, l'ennui. Le désir, c'est Stepanida qui l'incarne, avec sa simplicité rustique, sa spontanéité animale. Ambiguïté du désir: il est à la fois naturel, donc légitime, et perturbateur de l'ordre familial et social, donc illégitime. Stepanida, d'abord décrite avec la bienveillance qu'on a pour l'herbe, pour les fleurs, apparaît peu à peu, au cours de la nouvelle, comme une figure du " diable ". Tolstoï se contente de raconter une histoire terrible de désir, de honte, de mort. Il aligne les mots les uns à côté des autres, sans changer de voix. Il n'indique pas le sens qu'il faut donner à son texte: c'est au lecteur seul de juger: mariage, adultère, trahison, remords, tout est posé sous nos yeux, avec la même évidence lumineuse qu'un objet placé sur une table sous un rayon de soleil. C'est pourquoi, de tous les romanciers, Tolstoï me semble être le plus grand.



