Een Mooie Dood
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Tijdens een kerstdiner roept het decorumverlies van een terminaal zieke patriarch uiteenlopende reacties op.






Tijdens een kerstdiner roept het decorumverlies van een terminaal zieke patriarch uiteenlopende reacties op.
Je m'appelle Brodeck et je n'y suis 1 pour rien. Je tiens à le dire. Il faut que tout le monde le sache. Moi je n'ai rien fait, et lorsque j'ai su ce qui venait de se passer, j'aurais aimé ne jamais en parler, ligoter ma mémoire, la tenir bien serrée dans ses liens de façon à ce qu'elle demeure tranquille comme une fouine dans une nasse de fer. Mais les autres m'ont forcé : " Toi, tu sais écrire, m'ont-ils dit, tu as fait des études. " J'ai répondu que c'étaient de toutes petites études, des études même pas terminées d'ailleurs, et qui ne m'ont pas laissé un grand souvenir. Ils n'ont rien voulu savoir : " Tu sais écrire, tu sais les mots, et comment on les utilise, et comment aussi ils peuvent dire les choses (...). "
Na de dood van zijn te jong overleden vriendin Paule zoekt de hoofdpersoon zijn toevlucht tot Feil, een dorpje aan de oever van de Maas. Hij huurt een kamer bij de vriendelijke Madame Outsander en raakt bevriend met de cafébezoekers, de pastoor en de doodgraver. In het ooit bruisende dorp zijn de mensen ongelukkig, maar stuk voor stuk helpen ze hem ieder op zijn eigen manier over het verlies heen. En de Maas, die ouwe trouwe onopzichtige rivier, wordt voor hem een plek waar hij de rust vindt om verder te gaan. Langzaam drijven de seizoenen voorbij en heelt de verse wond van het verlies. Een bleek litteken is datgene wat overblijft.
C'est un vieil homme debout à l'arrière d'un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise. Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu'il s'appelle ainsi. Debout à la poupe du bateau, il voit s'éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l'enfant dort. Le pays s'éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l'horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
"Elle ressemblait ainsi à une très jeune princesse de conte, aux lèvres bleuies et aux paupières blanches. Ses cheveux se mêlaient aux herbes roussies par les matins de gel et ses petites mains s'étaient fermées sur du vide. Il faisait si froid ce jour-là que les moustaches de tous se couvraient de neige à mesure qu'ils soufflaient l'air comme des taureaux. On battait la semelle pour faire revenir le sang dans les pieds. Dans le ciel, des oies balourdes traçaient des cercles. Elles semblaient avoir perdu leur route. Le soleil se tassait dans son manteau de brouillard qui peinait à s'effilocher. On n'entendait rien. Même les canons semblaient avoir gelé. - C'est peut-être enfin la paix... hasarda Grosspeil. - La paix mon os ! lui lança son collègue, qui rabattit la laine trempée sur le corps de la fillette."
Diane a brusquement perdu son mari et sa fille dans un accident de voiture. Dès lors, tout se fige en elle, à l'exception de son coeur, qui continue de battre. Obstinément. Douloureusement. Inutilement. Egarée dans les limbes du souvenir, elle ne retrouve plus le chemin de l'existence. Afin d'échapper à son entourage qui l'enjoint à reprendre pied, elle décide de s'exiler en Irlande, seule. Mais, à fuir avec acharnement la vie, elle finit par vous rattraper...
"D'un signe, mon collègue me fait comprendre qu'il est encore trop tôt, qu'il vaut mieux attendre encore si nous voulons avoir une chance. Les hyènes que nous sommes ne sont jamais pressées. Elles tournent des heures autour de leur proie en attendant qu'elle faiblisse et se couche. C'est pourquoi nous ne présentons notre demande que lorsque le client est allé au bout, tout au bout de son chemin. C'est quand il est bien tendre, comme dit mon collègue, qu'il faut bondir et le dépecer. Et nous bondissons. Mais aujourd'hui, je ne veux plus bondir."
"Nous traversons des temps difficiles, vous n'êtes pas sans le savoir. Très difficiles. Qui pourrait prévoir ce que nous allons devenir, vous, moi, la planète... ? Rien n'est simple. Un peu d'eau ? Non ? Comme vous voulez. Après tout, si vous permettez, je peux bien me confier à vous, à mon poste, on est bien seul, terrible-ment seul, et vous êtes une sorte de médecin, n'est-ce pas ? Pas vraiment..., murmura l'Enquêteur. Allez, ne soyez pas si modeste !" reprit le Responsable en lui tapant sur la cuisse. Puis il inspira longuement, ferma les yeux, expira l'air, rouvrit les yeux. "Rappelez-moi le but exact de votre visite ? A vrai dire, ce n'est pas vraiment une visite. Je dois enquêter sur les suicides qui ont touché l'Entreprise. Les suicides ? Première nouvelle... On me les aura sans doute cachés. Mes collaborateurs savent qu'il ne faut pas me contrarier. Des suicides, pensez donc, si j'avais été au courant, Dieu seul sait ce que j'aurais pu faire ! Des suicides ?"
De blik van de kleine Isaac staat altijd op oneindig. Hij heeft een zacht gezicht maar binnenin lijkt het leeg. Hij praat niet, behalve als hij schreeuwt. Zijn ouders ziet hij sinds hun scheiding afwisselend. Zijn vader, Eric Dubon, ooit een succesvol striptekenaar, slaagt er maar niet in tot hem door te dringen. Tot hij de groene eend van zijn oom erft. Als Isaac de auto ziet, lijkt hij voor het eerst te reageren. Eric ziet het als een teken en besluit ondanks zijn ex Isaac mee te nemen. Achternagezeten door de politie ondernemen vader en zoon een tocht die hun leven voorgoed verandert.
De dood van zijn moeder voert een jonge dertiger terug naar zijn door verval bedreigde Noord-Franse geboorteplaats, die hij, puber nog, kwaad heeft verlaten, omdat zijn moeder hem zou hebben voorgelogen over de identiteit van zijn vader.