Paule Valette Livres



Le pain de cendre
- 274pages
- 10 heures de lecture
Bon travailleur, mais jaloux de sa liberté, Émile, le journalier, ne reste jamais longtemps dans la même ferme, sauf en hiver, pour se mettre à l'abri. Devant la porte de l'Aygletière, il est tenté de faire demi-tour... mais il laisse ses pas le mener vers son destin. L'Aygletière est une ferme grise, ses occupants n'ont en commun que le " joug du travail partagé " dans un monde hors du temps. Le grand-père s'éteint lentement dans l'indifférence totale. La famille attend que le vieux trépasse, que le fils se marie enfin et assure sa descendance. Drôle de famille. Chez ces gens-là, on ne cause pas, monsieur... Pour la première fois de sa vie, Émile ne songe plus à reprendre sa route.
Terre de poche - 43: Les jours derrière la montagne
- 296pages
- 11 heures de lecture
Dans les maisons de schiste et de granit du hameau de Ladreyt, il ne reste qu'une vingtaine d'habitants. A la fin de l'été, l'eau se fait rare et l'herbe manque, puis viennent les violentes pluies d'automne, qui transforment la rue en torrent. Parfois, un éboulement coupe le hameau du reste du monde pendant quelques jours. Chèvres, moutons, châtaignes et vignes assurent la subsistance. Dans ce monde dur, l'entraide règne par obligation, ponctuant un quotidien routinier. Jusqu'au jour où un "étranger" vient s'installer à la Bastide. Sous le regard de Noëlle, discrète jeune femme de la ville qui se réfugie souvent dans la maison de ses ancêtres, les jalousies vont s'exacerber jusqu'au drame fatal. " L'étranger n'avait pas bougé, il lui déplaisait de forcer l'animal traqué, et il posa le fusil du père de Jules pour s'appuyer à un tronc de châtaignier. Sous le couvert, les feuilles mortes étendaient sur la mousse un tapis chatoyant ; un pivert piquait obstinément un arbre voisin. Les cris des chiens lancés à la poursuite de la bête s'étaient éloignés, et une grande paix enveloppait le bois. L'étranger entendit marcher et vit Noëlle. "