Hustvedt explore des thèmes complexes d'identité et d'obsession, souvent à travers le prisme du voyeurisme et du lien entre les vivants et les morts. Sa prose, qui incorpore fréquemment l'art et la peinture, témoigne d'un aperçu profond de la psychologie des personnages et de l'exploration des relations humaines. Hustvedt écrit également des essais et de la poésie, élargissant ainsi sa portée littéraire. Son style est incisif et évocateur, entraînant les lecteurs dans des récits réfléchis et émotionnels.
Au milieu des années 1970, à New York, deux couples d'artistes ont partagé les rêves de liberté de l'époque. De l'art et de la création, ils ont fait le ciment d'une amitié qu'ils voulaient éternelle et, quand ils ont fondé leur famille, se sont installés dans des appartements voisins. Rien n'a pu les préparer aux coups dont le destin va les frapper et qui vont infléchir radicalement le cours de leurs vies... Siri Hustvedt convie ici à un voyage à travers les régions inquiétantes de l'âme : bouleversant, ambigu, vertigineux, Tout ce que j'aimais est le roman d'une génération coupable d'innocence qui se retrouve, vingt ans plus tard, au bout de son beau rêve.
"Siri Hustvedt, fidèle à son engagement envers la cause des femmes, analyse ici la nature et les implications du regard, bien souvent manipulateur, voire prédateur, que les artistes de sexe masculin tendent à poser sur les femmes (qu'elles soient "simples" modèles ou elles-mêmes artistes). Mais elle s'attache surtout à identifier les partis pris, conscients et inconscients, qui affectent notre manière de juger l'art, la littérature et le monde en général. Convoquant entre autres les oeuvres de Picasso, De Kooning, Max Beckmann, Jeff Koons, Robert Mapplethorpe, en passant par Pedro Almodóvar, Wim Wenders, Louise Bourgeois ou Emily Dickinson, l'auteur d'Un monde flamboyant développe une réflexion sur l'art dans ses rapports avec la perception ; elle interroge la façon dont nous évaluons la notion de créativité et montre que les critères d'appréciation se modifient constamment dès lors que nous nous déplaçons d'une culture à une autre ou d'une période de l'histoire à la suivante - alors même que d'aucuns prétendent que tout art digne de ce nom relève de critères tout à la fois universels, intemporels et quasi immuables. S'insurgeant contre un tel postulat, Siri Hustvedt, respectueuse de l'éthique intellectuelle dont elle a toujours fait preuve en tant qu'essayiste, privilégie les questions par rapport aux réponses et se montre avant tout soucieuse d'ouvrir des espaces de libre discussion, invitant le lecteur à adopter divers angles d'approche, comme pour mieux lui laisser le choix ultime de celui qu'il fera sien."--Page 4 de la couverture
Méconnue de son vivant, l'artiste new-yorkaise Harriet Burden fait, après sa disparition, l'objet d'une étude universitaire qui dessine le parcours d'une femme aussi puissante que complexe n'ayant cessé, sa vie durant, de souffrir du déni dont son oeuvre a été victime. Epouse irréprochable d'un célèbre galeriste de New York, mère aimante de deux enfants, "Harry" a vécu avec élégance et panache, déguisant en normalité triomphante son profond exil intérieur au sein d'une société qui ne l'a jamais vue que comme une "femme de" et une artiste confidentielle. La mort brutale de son mari lui a permis de se consacrer à une vocation trop longtemps muselée : elle est revenue sur le devant de la scène par le biais d'une mystification destinée à prouver le sexisme du monde de l'art... Une fiction vertigineuse en forme de thriller intellectuel qui plonge dans les arcanes de l'âme humaine et de la création en tant que réinvention permanente des langages du désir.
De retour à New York après l'enterrement de leur père, dans le Minnesota, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, et sa sœur, Inga, veuve dévastée et récente d'un écrivain célèbre, découvrent la lettre qu'une femme a jadis adressée au disparu et par laquelle ils apprennent que leur père aurait naguère été impliqué dans une mort mystérieuse. Dès lors, dans une Amérique toujours traumatisée par les événements du 11 Septembre survenus quatre ans plus tôt, tous les personnages qui gravitent autour de la famille Davidsen vont, de proche en proche, être amenés à se confronter à la part la plus opaque de leur être. Conjuguant la mémoire de l'immigration et le thème du secret de famille, pointant les ambiguïtés de la transmission et la difficulté pour tout individu de réinventer sa vie, Siri Hustvedt écrit ici le roman compassionnel de l'inconscient d'une Amérique déchirée entre l'apparente infaillibilité de ses mythologies fondatrices et la profondeur des désarrois qui l'habitent aujourd'hui.
Dans une petite ville du Minnesota, où jaser donne la mesure du temps, Lily Dahl, jolie serveuse de dix-neuf ans, rêve de Marilyn et d'ailleurs. Toute à ses désirs de fuite, elle se laisse séduire par un mystérieux peintre new-yorkais de dix ans son aîné et épouse sa vocation d'actrice en décrochant un rôle pour une pièce de théâtre. Jusqu'à ce qu'une série de phénomènes étranges vienne donner à sa jeunesse le parfum capiteux du danger.
"Pour moi, Klaus demeurait un jeune homme, en dépit du fait que les gens qui me connaissaient sous ce nom ne me prenaient jamais pour un garçon. Le fossé entre ce que j’étais bien obligée d’admettre devant les autres — à savoir : que j’étais une femme — et mes rêves intérieurs ne me dérangeait pas. En devenant Klaus la nuit, j’avais effectivement brouillé mon genre. Le costume, mon crâne tondu et mon visage nu modifiaient la perception que les gens avaient de moi, et à travers leurs yeux je changeais de personnalité. Jusqu’à ma façon de parler changeait quand j’étais Klaus." Entre ombre et lumière, entre nuit et jour, dans la ville superlative, New York — elle-même personnage à part entière de ces récits —, Iris Vegan, la narratrice, fait l’expérience d’étranges rencontres et de singulières transformations de sa propre identité. Polyptyque à quatre volets, Les Yeux bandés a marqué, lors de sa publication en 1993, l’entrée en littérature d’un talent subtil et incontestable, celui de Siri Hustvedt.
From the internationally bestselling author of What I Loved and The Summer Without Men, a dazzling collection of essays written with Siri Hustvedt's customary intelligence, wit and ability to convey complex ideas in a clear and lively way. Divided into three sections - Living, which draws on Siri's own life; Thinking, on memory, emotion and the imagination; and Looking, on art and artists - the essays range across the humanities and science as Siri explores how we see, remember, feel and interact with others, what it means to sleep, dream and speak, and what we mean by 'self'. The combination offers a profound and fascinating insight into ourselves as thinking, feeling beings.
Feminist philosophy meets family memoir in a fresh essay collection by the
award-winning essayist and novelist Siri Hustvedt, author of the bestselling
What I Loved and Booker Prize-longlisted The Blazing World.
"While speaking at a memorial event for her father, the novelist Siri Hustvedt suffered a violent seizure from the neck down. Was it triggered by nerves, emotion - or something else entirely?"--Back cover
Iris Vegan, a graduate student living alone and impoverished in New York, encounters four strong characters who fascinate and in different ways subordinate her: an inscrutable urban recluse who employs her to record the possessions of a murdered woman; a photographer whose eerie portrait of Iris takes on a life of its own; an old woman in hospital who tries to claim a remnant of the ailing Iris; and a professor she has an affair with. An exploration of female identity in an age when the old definitions - as some man's daughter/wife/mother - no longer apply, fuelled with eroticism and a sense of menace.