Paul Ricoeur s'impose comme l'un des philosophes les plus distingués du XXe siècle, dont l'œuvre étendue s'articule principalement autour de l'anthropologie philosophique et de la capacité humaine d'agir. Il a exploré les possibilités de la compréhension de soi à travers notre relation au monde et aux autres, rejetant les notions de transparence immédiate ou de maîtrise totale de soi. La méthodologie de Ricoeur a évolué de la phénoménologie existentielle vers une phénoménologie herméneutique, soulignant que toute intelligibilité et compréhension de soi sont médiatisées par le langage, les symboles et les textes. Son approche met en lumière la nature interprétative de la connaissance et de l'existence humaines.
Ricoeur, comme à son habitude, nous explique comment le Cogito peut se relire à travers ce qu'il a de moins lisible : l'inconscient.La psychanalyse, pour le philosophe, est un passage nécessaire pour que le Moi se débarrasse de ses illusions. Elle ne saurait suffire pour autant, puisqu'elle annonce la dissolution du sujet, alors que le philosophe veut le découvrir !Brillante analyse philosophique de l'oeuvre de Freud
Temps et récit I L'intrigue et le récit historique. Temps et Récit explore après la Métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique. Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. Avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue, des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. La question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective. Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie et la théorie littéraire du récit de fiction. Temps et Récit I met en place, dans une première partie, la thèse de Paul Ricoeur, qui se précise tout au long des trois tomes, selon laquelle le récit comporte trois rapports " mimétiques " au temps agi et vécu, au temps propre de la mise en intrigue, au temps de la lecture. Dans une deuxième partie, l'ouvrage met ce schéma à l'épreuve sur l'histoire.
Le lecteur trouvera ici rassembles quelques textes qui appartiennent aux annees d'apprentissage de leur auteur. La plupart sont consacres exclusivement a celui qui fut un de ses peu nombreux educateurs a la pensee: Edmund Husserl. Ils justifient pleinement le titre donne a la collection d'articles: A l'ecole de la phenomenologie, etant entendu que le titre de phenomenologie s'identifie ici au nom de son second fondateur, apres Hegel. Si l'introduction aux Idees directrices, tome I, ainsi que le commentaire accompagnant la traduction de 1950, ne figurent pas dans ce recueil, les Idees directrices, tome II, et surtout les Meditations Cartesiennes, sans oublier la Krisis, sont largement commentees. On a joint deux ou trois essais dans lesquels l'auteur se livre a quelques exercices de caractere plus personnel. Mais ils ont tous ete composes a l'ecole de la phenomenologie husserlienne.
Tenu pour le réfléchi de toutes les personnes grammaticales - comme dans l'expression le souci de soi -, le soi renvoie immédiatement à la question de son identité : Qui est le locuteur du discours ? Qui est l'agent ou le patient de l'action ? Qui est le personnage du récit ? Qui porte la responsabilité d'un acte ? Cette interrogation sur l'identité conduit à renouveler l'ancienne dialectique du Même et de l'Autre, puisque l'autre se dit de multiples façons et que le soi peut aussi être considéré en tant qu'autre. Les dix études qui composent cet ouvrage sont une réflexion sur le sens et le destin des philosophies du sujet.
Le temps raconté Temps et Récit explore, après La Métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique. Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. Avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue : des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. La question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective. Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie, et la théorie littéraire du récit de fiction. Temps et récit 3 démontre tout d'abord que la phénoménologie, en s'approfondissant, de saint Augustin à Heidegger, aboutit, en regard de la sociologie à une incontournable Aporétique du temps. La seconde section montre comment à ces impasses de la pensée, la Poétique du récit répond en mobilisant, par le canal de la lecture, les ressources entrecroisées de l'histoire et de la fiction.
La configuration dans le récit de fiction Temps et Récit explore, après La Métaphore vive, le phénomène central de l'innovation sémantique. Avec la métaphore, celle-ci consistait à produire une nouvelle pertinence de sens par le moyen d'une attribution impertinente. Avec le récit, l'innovation consiste dans l'invention d'une intrigue : des buts, des causes, des hasards, relevant à des titres divers du champ pratique, sont alors rassemblés dans l'unité temporelle d'une action totale et complète. La question philosophique posée par ce travail de composition narrative est celui des rapports entre le temps du récit et celui de la vie et de l'action affective. Plusieurs disciplines sont convoquées à la barre de ce grand débat entre temps et récit, principalement la phénoménologie du temps, l'historiographie, et la théorie littéraire du récit de fiction. Temps et Récit 2 est consacré à mettre à l'épreuve la théorie de la narrativité exposée dans la première partie de Temps et Récit, dans la région non plus du récit historique mais, cette fois, du récit de fiction.