Ecrits autobiographiques
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Regroupe les oeuvres autobiographiques de l'écrivain.







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Histoire d'une vie, 1931 - 1937
Le professeur Peter Kien, savant sinologue est passionné par les livres. Il est ravi de constater, en regardant les devantures de toutes les librairies, que chaque jour la mauvaise graine et l'ivraie gagnent du terrain.--[Memento].
La langue sauvée constitue le premier volet de l'autobiographie d'Elias Canetti, prix Nobel de littérature. L'intellectuel, l'homme de toutes les tentatives, revient pour la première fois sur sa propre vie et parle de son enfance en Bulgarie, en Angleterre, en Autriche et en Suisse. L'origine espagnole de sa famille, le caractère quasi oriental de ce confluent de langues et de races qu'est la petite ville bulgare où il est né, le mode de vie patriarcal sous la houlette d'un grand-père tout-puissant qui s'inscrit encore dans la tradition des juifs séfarades d'origine espagnole, le déclenchement de la Première Guerre mondiale vécu dans la Vienne impériale, les années de guerre et d'immédiat après-guerre... tout cela constitue la riche toile de fond qui nourrit les observations de l'enfant. Mais au-delà, c'est l'éducation sentimentale et l'intensité des premières révélations sur le cœur humain qui nous retiennent. Car tout ici parle au cœur : l'amour du père dont la mort prématurée délivre à l'enfant sa propre crainte de la mort ; le rapport à la mère qui lui ouvre les portes du vaste monde de la langue et de la littérature ; les premières inimitiés et toutes les petites expériences quotidiennes déterminantes ; et, enfin, l'écroulement nécessaire de l'enfance.
Le Coeur secret de l'horloge prolonge très exactement les réflexions d'Elias Canetti des années 1942 à 1972, qu'Armel Guerne traduisit naguère sous le titre Le Territoire de l'homme. Pensées, aphorismes, citations, maximes et sentences, évocations d'écrivains (Stendhal, Joubert, Dostoïevski, Kafka, Sophocle, Shakespeare ), analyses de textes ou souvenirs de jeunesse alternent toujours aussi librement. Nous sommes désormais dans la décennie 1973-1985 qui verra encore Canetti écrire l'immense chef-d'oeuvre en trois volumes qu'est l'Histoire d'une vie. Les affirmations de Canetti, ses convictions fulgurantes et exaltées, ses interrogations et ses imprécations provoquent et dérangent. On y admire sa sagesse, on y apprécie sa malice et son ironie àl'égard de lui-même, on y goûte sa compassion, en particulier à l'égard des animaux. Le regard sur le monde et la vie de celui qui reçut le prix Nobel de Littérature en 1981 (13 ans avant sa mort à Zurich) est plus que jamais empreint de lucidité et de lumière, d'humour mélancolique et d'espoir. Ce qui lui fait par exemple écrire à propos de la mort: "Si je l'acceptais, je serais un assassin".
Le Territoire de l'homme ou le Journal intime (1942-1972) d'un écrivain, l'un des plus grands de la littérature de langue allemande du XXè siècle. Elias Canetti y égrène ses réflexions sur la politique, la poésie, les religions, les animaux et l'Histoire... Plaisir magique du conteur ! Voici des portraits d'écrivains (Montaigne, Kafka, Stendhal, Swift, De Maistre, Hobbes, Céline, etc.), des commentaires littéraires, des définitions, des anecdotes, des faits divers, des observations sur les livres qu'il écrit, des maximes, des aphorismes fulgurants, des paraboles audacieuses, des fables pleines de délicatesse. Bref, un ensemble de textes qui nous rappelle, une fois de plus, que Canetti le visionnaire reste toujours à la lisère de la philosophie. Un " philosophe-poète ", disait de lui Jean grenier.
" La mort me brûle " : tout au long de sa vie, le prix Nobel de littérature Elias Canetti n'a cessé d'écrire et de réfléchir au thème de la mort. Conçu comme le pendant de Masse et Puissance, le livre qu'il projetait de lui consacrer voit enfin le jour. Principalement composé d'inédits découverts après la disparition, en 1994, de l'auteur d'Auto-da-fé, ce recueil mêle notes, aphorismes, portraits et réflexions. Le regard de l'anthropologue alterne avec celui du romancier qui commente poètes, philosophes et scientifiques, tandis que le critique invoque mythes et satires. Et toujours, au coeur de sa réflexion, ce questionnement, qui illustre la blessure du XXe siècle : pourquoi les hommes se tuent-ils avec tant de fougue ? A l'image d'un auteur au talent protéiforme, ce livre déploie les multiples facettes d'une pensée hors normes et toujours d'actualité. " Vingt ans après sa mort, une chose est sûre : Canetti est plus vivant que jamais - en tout cas dans ses écrits. " Der Tagesspiegel
Elias Canetti (1905-1994) avait quitté Vienne en 1938 pour fuir le nazisme et s'installer à Hampstead, au nord de Londres. Il y rédigea, entre 1954 et 1971, ces notes où se déploient, une fois de plus, son art de l'aphorisme et du portrait, ses réflexions littéraires ou philosophiques, l'évocation de personnages et d'écrivains - Stendhal, Pavese - qui lui sont chers, en bref tous ses thèmes de prédilection pour lui, le futur prix Nobel 1981 : la solitude, le vieillissement, la mort, l'éthique de l'écriture, l'œuvre qui s'élabore, la magie des mots, la barbarie des temps modernes et la quête du divin. Ainsi ces notes prolongent-elles La Conscience des mots, Le Territoire de l'homme, et Le Cœur secret de l'horloge.
Après les trois volets de son autobiographie, Elias Canetti, prix Nobel de littérature et témoin majeur du XXe siècle, s'est penché sur ses "années anglaises". Rassemblée après sa mort, en 1994, par sa fille, cette suite fragmentaire et inachevée de l'"Histoire d'une vie" mêle journal intime et galerie de portraits. Émigré à Londres dès 1939, Canetti brosse un brillant panorama de la vie britannique pendant et après la guerre. Gens de lettres, savants, historiens, politiciens sont croqués avec une causticité redoutable, comme T. S. Eliot, Iris Murdoch ou Margaret Thatcher. Mais Canetti côtoie également, avec plus de bonheur, Kokoschka, Bertrand Russell ou Anna Mahler... Outre leur intérêt documentaire, ces réflexions et ces portraits reflètent la personnalité profonde de l'auteur de Masse et puissance.
D'un séjour à Marrakech en 1953, Elias Canetti enregistre d'abord des voix, des bruits, des gestes et des images. Et imperceptiblement, par le jeu d'une simple et grave précision dans la relation des faits, ce récit de voyage devient aussi, au sens le plus strict et le plus concret du terme, un récit philosophique...