À sa mort, survenue le 3 juin 1924, alors qu'il allait avoir 41 ans, Kafka est connu seulement d'un cercle restreint d'amateurs de littérature d'avant-garde. Il n'est pas pour autant l'écrivain que l'on décrit parfois, jaloux de ses œuvres et acharné à les conserver par-devers soi. Désireux d'être lu, et conscient, malgré une inquiétude foncière, de la qualité des écrits qu'il destine à l'impression, il a fait paraître six ouvrages, dont La Métamorphose. Certes, les premiers tirages étaient des plus modestes. Mais si seules ces proses - à peine 450 pages aérées dans l'édition allemande de référence - étaient parvenues jusqu'à nous, nous tiendrons déjà entre nos mains un ensemble unique en son genre par l'imaginaire et la pensée qui s'y déploient, le tout écrit dans une langue épurée, nerveuse, précise. Ces quelque 450 pages furent bientôt augmentées de nombreux autres textes. Comme on le sait, le destin littéraire de Kafka fut en grande partie posthume, et le volume des écrits divulgués après sa disparition excéda vite celui des œuvres parues de son vivant. Sans parler de leur diffusion : près d'un siècle après sa mort, Kafka est l'un des écrivains les plus lus au monde, et l'auteur d'une œuvre sans laquelle il est impossible de penser la modernité. L'Album conçu par Stéphane Pesnel est en quelque sorte double. Il évoque la courte vie de Franz Kafka, sa ville, sa famille, son charme, son humour, ses célèbres fiancées, son métier, son rapport à l'écriture, sa maladie. À petites touches, il fait revivre l'homme que décrivit Milena Jesenská dans le plus émouvant des portraits, publié dans un journal pragois trois jours après la mort de Franz : timide et doux, craintif et bon, connaissant le monde « d'une façon inhabituelle et profonde » et qui était (ou parce qu'il était) lui-même « un monde inhabituel et profond ». Parallèlement, l'Album donne à saisir la métamorphose d'un homme en légende, à déchiffrer un visage devenu icône, à percevoir la fécondité d'une œuvre qui, révélée par étapes, n'a cessé de nourrir l'imagination des créateurs, toutes disciplines confondues
Stéphane Pesnel Livres




Cherchant à mettre en évidence la profonde cohérence interne de l’œuvre romanesque de Joseph Roth, qui s’articule autour d’une thématique centrale de l’aspiration à la totalité et du constat symétrique de l’insurmontable fragmentarité du réel, ce livre étudie les quinze romans laissés par l’écrivain autrichien. Cinq grands points thématiques sont analysés selon l’optique retenue: l’interprétation historiographique des événements, la souffrance de l’homme face à l’histoire, la lecture des signes du temps, la lecture des signes du monde, et l’impossibilité d’une quête de la vérité. Un sixième et dernier chapitre tente de dégager les grandes lignes d’une poétique romanesque qui découle en partie de cette interrogation sur la totalité et la fragmentarité, et qui privilégie résolument un regard narratif centré sur la dignité du particulier et des existences individuelles, ultime refuge du sens.
Eduard von Keyserling gilt als einer der bedeutendsten Stilisten der deutschen Sprache, bekannt für seine Entwicklung vom Naturalismus zum Impressionismus. Seine Werke zeichnen sich durch eine atmosphärische und visuelle Erzählweise aus, die das deutschbaltische aristokratische Milieu feinfühlig analysiert. Besondere Aufmerksamkeit schenkt er dem Spannungsverhältnis von Ethos und Eros. Die versammelten Texte bieten tiefgehende Einblicke in seine Poetik und zeigen, wie er mit subtiler sozialkritischer Ironie und perspektivischen Spielen die Welt des Adels erzählt und neu interpretiert.
Joseph Roth - Städtebilder
- 333pages
- 12 heures de lecture
Joseph Roth (1894–1939), dessen schriftstellerisches Werk zu gleichen Teilen erzählende Literatur wie Journalistisches enthält, war ein Meister im Beschreiben von Städten – nicht die dortige Architektur, nicht die Politik oder die Wirtschaftsleistung, sondern das Leben in den Straßen, die Möglichkeiten der persönlichen Entfaltung, der Eingrenzung, der spezifischen Existenzfindung und -störung, wie sie einfache und arme Leute betraf: Das konnte er nüchtern, präzise, wehmütig und doch nicht ohne Ironie beschreiben. Dieses Buch vereinigt Untersuchungen zu den urbanen Eindrücken, die Roth in Romanen vermittelt (z. B. in Hiob und Die Flucht ohne Ende), sowie Studien zu seinen journalistischen Texten über Berlin, Paris, das ‚Burgenland‘, Albanien und insbesondere Südfrankreich.