Patrick Eudeline Ordre des livres

Freddy, 16 ans, est apprenti garagiste. Freddy est un blouson noir. Avec sa bande, il cogne dur sur les bandes rivales. Freddy aime le rock. Enfin, le peu qu'il en connaît. Ce 18 avril 1960, lundi de Pâques, il remonte dîner avec ses parents, devant la télévision Radialva. C'est pas tout le monde qui a la télé... Et ce soir-là, la petite famille, assiste à un sacré événement. Line Renaud présente à la France son filleul, Johnny Hallyday. La France, outrée ou conquise, découvre le rock. Les années soixante peuvent commencer !

1966. Jérôme, minet de dix-sept ans, ale rock dans la peau. Un premier contrat signé dans une maison de disques devrait lui ouvrir les portes de la gloire. Il a deux amis, qui sont un peu ses doubles : Chouraqui, né avec une cuiller d'argent dans la bouche, et Gudule, soeur-amante. Hélas ! Ce n'est pas si facile d'être une star de la chanson. Des seventies à l'an 2000, du Drugstore au Palace, du jerk au punk, des Beatles à Bowie, de la pleine lumière à l'ombre backstage, de l'éternelle jeunesse au sexe triste, en mémorialiste d'un temps qu'il connaît mieux que personne, Patrick Eudeline fait défiler les époques musicales comme les stations d'un chemin de croix : icône underground des sixties, Jérôme perd tout, et finit par disparaître, énigme restée entière pour ses contemporains. Jusqu'à un certain jour d'octobre 2008 où ce fantôme du show-biz revient. Qui va-t-il hanter ?

" Et puis, pendant qu'ils y étaient, ils pourraient aller à la Cinémathèque revoir les John Woo, les Inrocks sous le bras, avant de monter faire sagement l'amour dans une chambre sous les toits. Voilà ! Ça grinçait déjà dans le gentil film : c'était pas pour eux, ces romances d'étudiants. Ça devait manquer de malheur et de plaies et bosses. " Marie et Vincent sont deux marginaux qui ont brûlé par tous les bouts nombre de leurs trente premières années. Zonant entre Pigalle et Stalingrad, ces deux désaxés se rencontrent et se lancent corps et âme sur la route de la déperdition et de la rédemption, suivant un chemin de croix qu'eux seuls, magnifiques paumés habités d'une pureté infinie et d'une foi désespérée, pouvaient décider d'emprunter. Ce récit miraculeux est en quelque sorte un Hymne à l'amour revisité, à la façon d'un constat impitoyable de cette fin de siècle sur les nouveaux désordres amoureux.