Bookbot

Anne Icart

    Anne Icart, née en 1968, tisse des récits qui explorent la complexe toile des relations humaines et des expériences personnelles. Elle se concentre sur les liens familiaux profonds et l'impact des défis de la vie sur les individus. Son écriture se caractérise par une profondeur introspective et une observation perspicace, permettant à ses œuvres de résonner profondément auprès des lecteurs sur le plan émotionnel. Icart met souvent en lumière les aspects moins visibles de la vie, offrant une exploration poignante de la résilience et de la vulnérabilité qui façonnent la condition humaine.

    Ce que je peux te dire d'elles
    • Ce que je peux te dire d'elles

      • 348pages
      • 13 heures de lecture
      4,2(13)Évaluer

      Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Blanche n’aime pas ça : les coups de fil au petit matin n’annoncent jamais rien de bon. Cette fois, pourtant, c’est une bonne nouvelle : Violette a accouché dans la nuit d’un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette lignée de filles, quelle histoire… Dans le train qui la mène de Toulouse vers Paris, le trac au cœur, Blanche relit les carnets de moleskine destinés à Violette où, remontant le temps, elle a essayé de se souvenir de tout, tout ce qu’elle peut lui dire d’elles. Mais Violette l’attend-elle encore au bout de ce chemin à la fois heureux et cabossé ? Portés par une écriture ultrasensible, où sous l’apparente douceur du cocon familial gronde la violence des sentiments, on est entraînés dans l’histoire de Blanche, celle de quatre générations de femmes, des années 1950 à nos jours. De la minuscule bicoque d’un petit village des Pyrénées aux ateliers de la maison Balaguère, haute couture, à Toulouse, Blanche recrée ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Il y a d’abord Anna, la grand-mère, qui a élevé ses trois petites-filles, Angèle, Justine et Babé, tôt privées de mère. Angèle, la mère de Blanche, la magnifique, brillante et si fragile Angèle, journaliste à La Dépêche du Midi ; Justine l’indépendante, la féministe, la couturière aux doigts de fée qui, partie de rien, va créer sa propre maison et devenir la coqueluche des élégantes Toulousaines ; la douce et vaillante Babé, pilier de cette famille bien peu conventionnelle dans laquelle grandit Blanche. Sans père (il est mort avant sa naissance) mais avec trois mères, avant de devenir, à son tour, la mère sans homme de Violette… Chaleureux et coloré comme une promenade dans la Ville rose (ou comme une collection de Justine…), le roman de cette tribu de femmes émancipées avant l’heure explore avec autant de tendresse que d’acuité toute la complexité des liens maternels.

      Ce que je peux te dire d'elles