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Stéphane Blanquet

    Stéphane Blanquet s'affirme comme une figure majeure de la nouvelle scène de la bande dessinée, célébre pour son univers singulier et dérangeant. Son œuvre dépeint sans détour des personnages isolés, exclus ou humiliés, abordant fréquemment les thèmes des parents abusifs, des enfants victimes et des corps et esprits en perpétuelle métamorphose. Le style visuel unique de Blanquet, caractérisé par un jeu d'ombres et de lumières et des détails complexes, suscite une forte résonance émotionnelle chez le lecteur. Au-delà de ses bandes dessinées, il étend sa vision artistique aux installations tridimensionnelles, à l'animation et à la scénographie théâtrale, témoignant de sa polyvalence et de son exploration profonde de la psyché humaine.

    Toys in the Basement
    La Vénéneuse aux deux éperons
    • 2007

      La Vénéneuse aux deux éperons

      • 220pages
      • 8 heures de lecture

      Est-ce que c’est grave si je suis méchant ? Ou juste un peu cruel ? J’en ai déjà tellement bavé que j’ai bien mérité de me venger sur un plus faible que moi, non ? De toute façon, lui aussi est probablement coupable de quelque chose, d’une façon ou d’une autre. Et puis si on n’a même plus le droit de se tuer les uns les autres, c’est plus du jeu… Après “La nouvelle aux pis” et “Bouquet bonheur”, dont les labyrinthes implacables avaient tétanisé d’effroi et d’admiration plus d’un lecteur innocent, Stéphane Blanquet revient à son petit théâtre d’ombres avec une pièce plus noire qu’un tombeau. En ne nous donnant à voir que les silhouettes affûtées de ses personnages, il fait de nous des voyeurs embusqués, témoins imprécis d’un drame où le crépuscule multiplie les faux-semblants. En faisant du contre-jour son complice, Blanquet réintroduit du mystère et de la confusion là où les histoires avaient pris l’habitude de rendre trop claires les circonvolutions de l’âme humaine. Passé et présent se mélangent dans cette “Vénéneuse aux deux éperons” pour former un écheveau qu’on ne dévide pas sans se souvenir que le destin des hommes est moins lié à la fatalité qu’aux poisons qui leur rongent le coeur depuis la nuit des temps.

      La Vénéneuse aux deux éperons